31 octobre 2006

The Rebels of Ireland


Ouf! Toute une brique! Mais c'est si bien écrit que ça se lit avec grand plaisir. J'ai peut-être du sang irlandais sans le savoir, toujours est-il que j'ai toujours été fascinée par ce pays. Il faut dire aussi qu'il y a plusieurs parallèles entre son histoire et celle du Québec. Sauf qu'à part quelques brefs épisodes, notre lutte s'est fait et continue à se faire de façon pacifique et démocratique.

Pour ceux qui ne connaissent pas Edward Rutherfurd, tous ses livres sont construits de la même façon. Ils s'étendent sur une longue période de temps, et sont formés d'une suite de récits dont les protagonistes sont issus de générations successives de quelques familles. Ainsi, dans cette série de deux tomes ( le tome précédent étant The Princes of Ireland), l'histoire commence, si je me souviens bien, vers 500 après JC, alors que les Celtes occupaient le territoire, et se termine au début du XXe siècle avec la création de la République d'Irlande. C'est une façon formidable de voir comment un pays s'est formé, d'assister à l'évolution des villes, des cultures, des mentalités...

L'épisode de la famine au XIXe siècle est particulièrement poignant. D'après Rutherfurd, ce ne serait pas par malveillance ni par ignorance qu'on aurait laissé mourir de faim des centaines de milliers d'Irlandais, mais par dogmatisme libéral. On ne voulait pas influencer les lois du marché en subventionnant l'importation de nourriture. Tout ce qu'on a fait, c'est d'organiser des grands travaux publics, souvent inutiles, pour procurer du travail aux multiples chômeurs, mais la nourriture était si rare et si chère que ceux -ci ne pouvaient pas nourrir leur famille.


Prochaine lecture: Soutien-gorge rose et veston noir de Rafaële Germain.


The Rebels of Ireland, d'Edward Rutherfurd, publié chez Doubleday Canada en 2006.