31 décembre 2010

Bye-bye 2010!

Bilan de lecture:
  1. The Enchantress of Florence de Salman Rushdie
  2. The Prince of Tides de Pat Conroy
  3. L'Oracle della Luna de Frédéric Lenoir
  4. Le Lion de Joseph Kessel
  5. Saga de Tonino Benacquista
  6. The Cat Who Smelled a Rat de Lilian Jackson Braun
  7. Nous sommes éternels de Pierrette Fleutiaux
  8. The Eyre Affair de Jasper Fforde
  9. Nous, les enfants... de Line Mc Murray
  10. New York d'Edward Rutherfurd
  11. The Eyes of the Dragon de Stephen King
  12. Novecento: pianiste d'Alessandro Baricco
  13. La Bibliothèque la nuit d'Alberto Manguel
  14. Un Ange cornu avec des ailes de tôle de Michel Tremblay
  15. Le Charme des après-midi sans fin de Dany Laferrière
  16. Warlock de Wilbur Smith
  17. Sacacomie de Line Mc Murray
  18. Effroyables jardins de Michel Quint
  19. Confessions of a Shopaholic de Sophie Kinsella
  20. Le Capitaine Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte
  21. The Third Translation de Matt Bondurant
  22. Islands in the Stream d'Ernest Hemingway
  23. Prenez soin du chien de J.M. Erre
  24. Last Night in Twisted River de John Irving
  25. Chinoises de Xinran
  26. The Book Thief de Markus Zusak
  27. La Chatte de Colette
  28. The Sparrow de Maria Doria Russell
  29. A Passage to India de E.M. Forster
  30. Ma vie avec ces animaux qui guérissent de Victor-Lévy Beaulieu
  31. Féeries dans l'île de Gerald Durrell
  32. Q & A (Slumdog Millionaire) de Vikas Swarup
  33. Les Vues animées de Michel Tremblay
  34. Beloved de Toni Morrison
  35. Kafka sur le rivage de Haruki Murakami
  36. Une Jeune femme en guerre (tome 4) de Maryse Rouy
  37. Autour du monde de Marc Laberge
  38. Il ne faut pas parler dans l'ascenseur de Martin Michaud
  39. Lord John and the Brotherhood of the Blade de Diana Gabaldon (en cours)

Donc un peu moins que l'an passé. Plusieurs grosses briques mais aussi quelques petits livrets...
Coups de coeur 2010:
J'essaie habituellement de limiter mes coups de coeurs à trois, question de vraiment faire l'effort de sélectionner les plus marquants, mais on dirait que cette année je n'y arrive pas, il y en a trop! En première place, c'est facile, c'est The Sparrow de Maria Doria Russell, qui gagne aussi le titre de Surprise de l'année!  C'est après que ça se gâte.. Dans un ordre incertain, il y aurait The Prince of Tides de Pat Conroy, The Book Thief de Markus Zusak, Un Ange cornu avec des ailes de tôle de Michel Tremblay mais aussi The Enchantress of Florence de Salman Rushdie et pourquoi pas Ma Vie avec ces animaux qui guérissent de Victor-Lévy Beaulieu...

Quelques statistiques:
Traduit du japonais: 1
Traduit de l'espagnol: 1
Traduit de l'italien: 1
(Une sélection un peu moins cosmopolite que l'an passé, donc...)
Littérature québécoise: 9
Lus en VO anglaise: 17

Et vous? Quels sont vos coups de coeurs de l'année?

28 décembre 2010

Il ne faut pas parler dans l'ascenseur

Un excellent polar d'un jeune auteur québécois qu'une participante du Forum du Guide de la Bonne Lecture m'a fait connaître (merci, *Ça*!).  Il a l'originalité de se dérouler dans Côtes-des-Neiges/NDG, un quartier montréalais peu utilisé en littérature. Ça change du Plateau!

L'écriture est peut-être un peu plate (pas au sens d'ennuyante, plutôt de manquant de relief) mais après tout, ce n'est pas tant pour la qualité de la plume qu'on lit ce genre de roman mais surtout pour l'intrigue. Et là, on est servi! On va de rebondissement en rebondissement, on ne sait jamais sur quel pied danser, et dès qu'on pense qu'on sait, bien finalement on ne sait rien du tout!  On ne s'ennuie pas une seconde à suivre des personnages bien développés, notamment le policier Lessard, juste assez cliché pour qu'on ait l'impression de le connaître, et qu'on aura plaisir à retrouver dans une nouvelle aventure annoncée pour 2011 sur le site de l'écrivain.

Si je peux faire une petite suggestion à M. Michaud pour la suite des choses, et la critique se veut constructive, ce serait de faire plus confiance à ses lecteurs. Certaines notions peuvent être suggérées plutôt qu'expliquées. Par exemple, lorsque dans une même phrase on parle d'exorcisme et de Max Von Sydow, la plupart des gens auront compris l'allusion au célèbre film; il est inutile, voire agaçant, de le préciser en note de bas de page!

Une lecture des plus passionnantes, et une excellente façon pour moi de clôturer l'événement Décembre au Québec organisé par Jules!


Ce bouquin a fait l'objet de critiques sur La Recrue (blogue collectif dédié aux premiers romans d'auteurs québécois).

Merci aux éditions La Goélette pour l'envoi.

Il ne faut pas parler dans l'ascenseur de Martin Michaud, 2010, 392 p.

20 décembre 2010

Autour du monde

Pssst!  Super idée de cadeau de dernière minute!  Parfait pour : amateurs de voyages, de photographie, de contes...

J'avais volontairement retardé ma lecture de ce bel album pour l'inscrire dans le défi de Jules Décembre au Québec, puisque l'auteur, le photographe et conteur Marc Laberge, est québécois.  Mais maintenant je trouve que ça fait un peu drôle, puisqu'on se retrouve partout sauf au Québec!

M. Laberge nous emmène en effet aux quatre coins du monde (comme Nic et Pic; les plus jeunes ont la permission de lever les yeux au ciel pendant que les quarantenaires se mettent à chanter «Nic-Pic, Nic-Pic en ballon!»).  Les textes, parfois drôles, parfois touchants, tiennent en partie du conte, en partie du récit de voyage, avec même parfois une touche de surnaturel.  Comme par exemple dans mon conte préféré, où deux petits elfes islandais tentent d'empêcher la construction d'une autoroute au-dessus de leur habitation souterraine, à l'aide de tous les moyens magiquesà leur disposition:  fumerolle, solfatare et autres phénomènes telluriques plus ou moins nauséabonds!  Les photos accompagnant le texte, représentant des sites quasi-lunaires de la volcanique Islande, sont du plus bel effet.

D'ailleurs toutes les photos, qu'elles soient de paysages magnifiques ou étranges, d'habitants pittoresques ou d'architecture hors de l'ordinaire, n'ont rien à envier à celles du National Geographic, selon moi.


Autour du monde de Marc Laberge, 2010, 128 p.

14 décembre 2010

Une Jeune Femme en guerre (tome 4)

PhotobucketQuel plaisir de retrouver Lucie, Jacques et les autres!  Dommage que ce soit le dernier tome de la série...

L'intrigue de cet épisode est peut-être moins palpitante que celle des deux précédents (rappelons que dans le tome 2, on suivait Lucie photographe de guerre durant la campagne d'Italie, et dans le troisième Jacques était parachuté en France pour apporter son aide à la Résistance), mais c'est normal puisqu'on se situe maintenant après la Guerre, et que la poussière retombe... Poussière, c'est le cas de le dire, puisque Lucie se retrouvera notamment à Asbestos durant la fameuse grève des ouvriers de l'amiante!  Les ouvriers réclamaient de meilleures conditions de travail, surtout en ce qui a trait au rejet dans l'atmosphère de la poussière d'amiante qui empoisonnait la ville entière.  La compagnie ne voulait pas céder, et le gouvernement de Duplessis se rangeait de son côté. Exploitation des ressources sans regard aux inquiétudes de la population au point de vue environnemental, gouvernement laissant le champs libre à l'industrie... Ça ne vous rappelle pas quelque chose?  Comme quoi plus ça change, plus c'est pareil (ou presque, car je ne crois quand même pas qu'on se dirige vers une catastrophe comparable à celle des mines d'amiante dans les années quarante, enfin j'espère!)! Bon, c'était le volet politique de notre discussion, revenons à nos moutons!

Le principal sujet de ce dernier tome est la réinsertion dans la société après la guerre. Que ce soit parce qu'ils ont été témoins de scènes cauchemardesques (Jacinthe l'ambulancière), ont vécu un drame personnel (Jacques), ou qu'on tente de les reléguer à un rôle traditionnel d'épouse et de mère après qu'elles aient eu l'occasion d'exercer un métier (Lucie), le retour à la vie «normale» ne se fait pas sans difficultés!

Comme toujours, l'écriture de Maryse Rouy est limpide et sa documentation solide.  Et si j'ai trouvé la fin du roman un peu prévisible, elle constitue néanmoins un dénouement parfaitement satisfaisant à cette excellente série historique!


Une Jeune femme en guerre (tome 4) de Maryse Rouy, 2010, 267 p.

10 décembre 2010

Kafka sur le rivage

Dans ce roman, deux histoires se chevauchent et tentent de se rejoindre, l'une réaliste, dont le seul élément discordant est le jeune garçon mésadapté accompagné de son ami imaginaire, le «garçon nommé Corbeau»; l'autre à l'ambiance onirique, avec un vieil homme qui sait parler aux chats, un énorme chien noir télépathique, des sardines et des sangsues qui tombent du ciel, une inquiétante entité déguisée en Colonel Sanders... Comme dirait Renée Zellweger dans le film Jerry Maguire: «you had me at vieil homme qui sait parler aux chats!»

Nos deux héros, le jeune et le vieux, font chacun de leur côté de multiples rencontres, des plus banales aux plus étranges, et bientôt tout ce beau monde converge vers un mystérieux point d'intersection...

Une lecture tour à tour intrigante, troublante, amusante, angoissante (parfois un peu longuette, seul bémol), où la tragédie grecque version japonaise rencontre le Road Novel et le roman d'initiation...  Il faudrait sans doute relire ce bouquin plutôt dense pour bien comprendre toutes les ramifications et tous les symboles... Quant à Kafka, pas besoin de connaître l'oeuvre de l'écrivain (ouf!), il suffit de savoir ce que ce nom signifie en tchèque!



Les billets de Tamara, d'Essel, de Clochette, de Mango (qui n'a pas trop apprécié), de Karine, de Papillon, de Yueyin...

Kafka sur le rivage de Haruki Murakami, traduit du japonais, 2006, 618 p. Titre original: Umibe No Kafuka (2003).