Quel beau roman autobiographique que celui-là! Delphine de Vigan, que je ne connaissais que de nom, y décrit de façon fort émouvante mais sans complaisance la vie de sa mère, qui était bipolaire et qui s'est suicidée. Née dans une famille nombreuse et extravagante, celle-ci eut une enfance tumultueuse, marquée par plusieurs tragédies, et ses blessures subsisteront jusqu'à l'âge adulte. Mais s'il y a beaucoup de zones d'ombre, il y a aussi plusieurs passages lumineux et s'il est triste, le récit, qui se présente en fait comme une enquête, n'est jamais déprimant.
Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan, 2011, 439 p.
11 mars 2017
06 mars 2017
Mrs Dalloway

Woolf dresse un portrait de la société londonienne des
années 1920 en nous faisant connaître les pensées de différents individus au
cours d’une seule journée. L’idée est
excellente mais son style d’écriture selon moi un peu prétentieux empêche de
s’attacher aux personnages. Dommage car
ceux-ci sont fort bien dépeints. Le portrait
de l’ancien soldat souffrant de toute évidence d’un stress post-traumatique (ce
qu’on appelait à l’époque «shell shock») est particulièrement saisissant.
Aussi la visite de Londres doit être plus intéressante quand
on connaît la ville. J’ai aimé par
contre que les résonnements de Big Ben ponctuent le roman, marquant les étapes de
la journée.
Mrs Dalloway de Virginia Woolf, 1925, 214p. Titre de la traduction française: Mrs Dalloway.
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