30 juillet 2021

Les Métamorphoses

Aaaaah!  Quel soulagement d'avoir enfin terminé ce bouquin!  Pas qu'il soit mauvais, au contraire, mais la manie d'Ovide de ne pas nommer ses personnages, les désignant par des périphrases (le fils de Jupiter, le dieu aux pieds ailés, la déesse du temple de Machin, etc.), sans oublier que certains dieux ont plusieurs noms, fait qu'on doit constamment se référer aux notes pour s'y retrouver.  Et dans mon édition, les notes sont regroupées à la fin du volume plutôt qu'en bas de page.  Les allers-retours incessants étaient un peu pénibles.   

Que sont donc ces Métamorphoses?  Ce sont de petites histoires racontant des mythes reliés, vous l'aurez deviné, à des métamorphoses.  Ces mythes, se déroulant de la genèse du monde jusqu'au présent d'Ovide, servent bien souvent à expliquer les phénomènes naturels (la naissance d'une rivière) ou la diversité du vivant (Untel se transforme en oiseau et devient le premier corbeau, Unetelle devient le premier olivier, etc), ou encore à illustrer certains débats moraux.

J'avoue avoir eu une nette préférence pour les histoires plutôt courtes.  Dans celles qui durent plus que quelques pages, Ovide a tendance à s’éterniser en de longs monologues (par exemple, sur l'inceste: «C'est mon frère, mais je l'aime, mais c'est mon frère, mais je l'aime, etc. »  Ensuite remplacez «frère» par «père» et reprenez du début quelques chapitres plus loin!) ou en scènes de combat interminables, où il semble avoir entrepris d'énumérer les façons les plus horribles de mourir: yeux arrachés, éclaboussements de cervelle, intestins se répandant sur le sol, etc.  Bon, je confesse que la tête coupée qui continue à lancer des imprécations m'a bien fait rigoler, tout de même!  Souvent, à la suite de ces très longs passages, la métamorphose attendue est expédiée en quelques lignes, ce qui est un peu décevant.

L'histoire du roi Midas avec ses oreilles d'âne m'a rappelé quelque chose: je crois que j'ai lu un album racontant cette histoire quand j'étais enfant!  C'est pourquoi j'ai particulièrement aimé ce chapitre. 

Bon, maintenant je peux revenir à Ulysse de James Joyce (mon défi annuel), que j'avais mis en pause le temps de cette lecture commune avec des participants du forum Livraddict.  Pause qui ne devait durer que quelques semaines... et qui s'éternise depuis le mois d'avril! 


Les Métamorphoses d'Ovide, an 1 avant Jésus-Christ, 620 p. incluant les annexes. 

4 commentaires:

  1. La deuxième partie de ma chronique m'a beaucoup fait sourire. C'est un livre que je m'étais promis de lire un jour, puis je temps passant... j'ai oublié ;-(

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Honnêtement, si c'était à refaire, je choisirais peut-être une de ces éditions qui présentent quelques textes choisis!

      Effacer
  2. Bravo d'en être venue à bout, ça a l'air particulier!

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Je suis contente d'en être venu à bout! Et depuis ça fait au moins deux références que je trouve dans d'autres livres, soit à ce livre ou aux mythes qu'il décrit!

      Effacer