J'ai lu Jane Eyre il y a quelques années (en 2007 en fait, comme le temps passe!) et, sûrement parce que j'ai beaucoup aimé l'histoire, j'ai totalement occulté de ma mémoire le fait que la plume de Brontë est difficile à lire, tant à cause des tournures de phrase que du vocabulaire. Jane Austen à côté de ça, c'est comme lire Harry Potter!
Malheureusement, ici je n'avais pas une intrigue passionnante pour soutenir mon intérêt. En fait, il y a un gros problème de rythme dans ce roman. L'histoire se développe très lentement pendant les premiers neuf dixièmes, il y a même quelques digressions un peu prêchi-prêcha, et soudainement, dans les cinquante dernières pages, les événement se bousculent et tout est réglé en deux coups de cuillère à pot.
Il y a pourtant des trucs très bien dans ce roman, de fort belles descriptions, des personnages secondaires intéressants et surtout une héroïne forte, rappelant assez Jane Eyre, d'ailleurs: indépendante, elle prend son destin en main, et si la société l'oblige à se soumettre à l'autorité, elle n'en pense pas moins dans son for intérieur.
Comme j'ai été encore plus déçue de la lecture de The Tenant of Wildfell Hall d'Anne Brontë (mon prix Citron 2023!), je ne risque pas de tâter de nouveau des trois sœurs dans un avenir rapproché, surtout qu'en ce qui concerne la littérature anglaise du XIXe siècle, j'ai dans ma mire Dickens et George Eliot pour 2025...
Villette de Charlotte Brontë, 1853, 524 p. Titre de la traduction française: Villette.
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