Duologie Ilium/Olympos, tome 1
Aarrggh! Je savais que ce roman de Dan Simmons faisait partie d'une duologie, mais pour une raison que j'ignore, j'étais persuadée que ce premier tome pouvait se lire de façon indépendante... Pas du tout! Au contraire, les derniers chapitres ne sont qu'une mise en place pour ce qui va se passer dans le tome suivant.
La bonne nouvelle, c'est que j'ai adoré ce premier tome, donc ce ne sera pas une corvée de lire la suite pour avoir le fin mot de l'histoire. Cela attendra toutefois que je fasse un petit tour à la bibliothèque municipale, à la succursale où ce tome 2 est disponible, qui n'est pas celle que je fréquente le plus.
Il faudra aussi m'assurer que mon cerveau aura une bonne disponibilité à ce moment-là, car si le tome 1 est garant de la suite, ce ne sera pas une petite lecture légère.
En effet, dans ce premier tome, on suit trois intrigues entrecroisées et assez complexes, avec beaucoup de personnages et de détails (scientifiques et autres). Une des trames raconte les péripéties d'un historien du futur envoyé par les dieux grecs observer la guerre de Troie afin de confirmer l'exactitude de l'Iliade d'Homère (mais certains dieux ont d'autres motivations, ce qui complique la mission).
Dans une deuxième trame, on suit les aventures d'un petit groupe d'humains dans un futur très lointain où la vie se résume à se téléporter d'un endroit à l'autre du globe pour assister à des fêtes, où tout le travail est accompli par des robots et où l'on est protégé par d'étranges créatures, les Voynicks. Au départ, cela semble presque idyllique, mais plus on avance, plus on s'aperçoit qu'il y a quelque chose qui cloche, et pas qu'un peu...
La troisième trame est nettement ma préférée. On y découvre quatre robots originaires des lunes de Jupiter, envoyés vers la planète Mars pour enquêter sur la quantité inquiétante d'événements quantiques qui s'y produisent et qui mettent en danger le système solaire. Il se développe une amitié touchante entre deux des robots, l'un grand amateur des sonnets de Shakespeare, l'autre de l’œuvre de Proust, ce qui donne lieu à des dialogues hilarants.
En plus des allusions aux deux écrivains nommés ci-dessus, il y a énormément de références littéraires: Homère et Virgile, bien sûr, mais aussi plusieurs autres que je vous laisse découvrir. J'ai aussi adoré les petites pointes d'humour, qui arrivent souvent inopinément, parfois à des moments de grande tension!
Petit avertissement, c'est vraiment un énorme pavé. Il ne fait que 576 pages, me direz-vous, mais c'est trompeur: c'est une édition en très grand format avec une petite police de caractères et une texte dense. Cela m'a pris presque quatre semaine pour en venir à bout, mais je ressors enchantée de cette lecture!
Un excellent début d'année livresque (j'ai aussi lu un court texte de Stefan Zweig, Cicéron, dont je ne vous ai pas parlé car il ne fait qu'une vingtaine de pages, mais que j'ai beaucoup aimé).
Ilium de Dan Simmons, 2003, 576 p. Titre de la traduction française: Ilium.