Oh là là! En commençant ce roman, je ne m'attendais pas à une ambiance aussi glauque et à des scènes d'une telle violence! Bien sûr, Laurent Gaudé aime aborder des sujets sérieux, mais je n'ai jamais ressenti cette impression d'étouffement dans les autres romans que j'ai lus -- et pourtant je me souviens de passages assez dures dans Eldorado, par exemple.
Heureusement, il y a dans cette histoire un côté fantastique qui m’intriguait. Le narrateur, qui dit être mort et revenu à la vie, est-il un fantôme, un revenant, un fou? C'est ce qui m'a encouragée à continuer, et finalement, à partir du milieu du roman, j'ai pu apprécier la façon dont Gaudé aborde les thèmes de la mort, du deuil, de la vengeance, du sacrifice et de la mémoire.
Une des grandes forces de ce roman, ce sont les personnages secondaires, notamment la prostituée transgenre (en 2008, ce genre de personnages n'était pas encore courant) et le vieux curé barricadé dans son église.
Mais quelle vision sombre de la mort! On est loin du champ d’asphodèles des Grecs...
La Porte des Enfers de Laurent Gaudé, 2008, 266 p.
Un roman bouleversant où après la mort injuste d’un enfant à Naples, la mère demande à son mari de ramener son fils en descendant aux enfers..C’est vrai il y a un côté fantastique. Très sombre mais en même temps une réflexion sur le deuil.
RépondreEffacerOui, c'est très beau mais j'ai vraiment été décontenancée par l'atmosphère, je ne m'attendais pas à cela!
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