Déjà, la dédicace m'avait intriguée:
«À Aristophane, être sans poils et sans pattes, qui fut, sans le savoir, l'instigateur de ce livre.»
Comme je suis affligée de plusieurs phobies bibittesques, le sujet de ce petit bouquin à la jolie couverture m'a semblé un bon début de thérapie.
Le livre est séparé en neuf sections, chacune comprenant une partie théorique et un ou plusieurs récits mettant en scène la bestiole en vedette dans cette section. L'idée est excellente.
Il m'a semblé cependant que dans les chapitres théoriques, l'auteure s'éloignait un peu de son sujet et parlait plus de la responsabilité des Humains envers la Nature menacée (thème abordé avec plus de crédibilité, à mon sens, par des scientifiques comme Hubert Reeves, qu'elle cite d'ailleurs plusieurs fois). Or, paradoxalement, les «petites bêtes que personne n'aime» (coquerelles, souris, fourmis...) sont en général les moins affectées par les changements climatiques et autres désordres environnementaux causés par la gent à deux pattes!
Quelques-unes de ces parties m'ont donc semblé moins pertinentes, et j'ai de loin préféré les récits anecdotiques où l'auteure raconte avec humour, tendresse et un regard vraiment différent (parfois même dérangeant, car remettant en question nos préjugés) quelques souvenirs concernant chacune des créatures évoquées.
Le style d'écriture m'a ici (dans les parties anecdotiques) rappelé celui de Michèle Plomer dans Le Jardin sablier, que j'avais beaucoup apprécié. J'ai donc la ferme intention de mettre la main sur un des livres précédents de Line Mc Murray, Nous, les enfants... Récits de quand j'étais petite, près du lac, dans la nature, où, si le titre est représentatif du contenu, je devrais retrouver ce que j'ai aimé dans celui-ci, et peu de ce que je n'ai pas aimé.
Un petit bémol, et ici le reproche s'adresse surtout à l'éditeur. J'ai pu compter au moins une dizaine de fautes d'orthographe, ce qui fait quand même beaucoup pour un si petit bouquin! Et aussi une erreur factuelle: à ce que je sache, Jane Goodall est «la grande dame des chimpanzés», celle des gorilles c'est Dian Fossey!
Bon, c'est sûr que je ne me suis pas transformée du jour au lendemain en amoureuse des coquerelles (blattes ou cafards, comme on les nomme outre-Atlantique, je crois), mais le chapitre sur les couleuvres et celui sur les souris sont particulièrement sympathiques. Cela m'a fait réfléchir, et je vais essayer de moins paniquer la prochaine fois qu'un certain félin ramènera une souris vivante à la maison. Quant aux araignées, hé bien... j'y travaille, mais une phobie reste une phobie, hein?
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Prochaine lecture: The Progress of Love d'Alice Munro.
Des cafards j'en vois tous les jours devant chez moi, pays tropical oblige!
RépondreEffacerJ'iame beaucoup le titre, la couverture, mais c'est le genre de livre que je lirais comme un roman d'horreur.
Sophie, voilà bien pourquoi j'aurais de la difficulté à vivre dans un pays tropical!
RépondreEffacer>le reproche s'adresse surtout à >l'éditeur. J'ai pu compter au moins >une dizaine de fautes
RépondreEffacerGrrr ! je te comprends.
>une phobie reste une phobie, hein?
RépondreEffacerEuh ! tu as ce genre de phobie mais tu lis du Stephen King ;-)))
Si ça te dit : http://plumedefeu.blogspot.com/2008/06/oy-oy-avis-la-population-bloguesque.html
RépondreEffacerBob, je sais, je suis bizarre... D'ailleurs j'ai adoré le film Arachnophobia!!
RépondreEffacer;-)
Eh bien, je vais faire savoir à mon chum qu'un tel livre existe ! Lui, il veut en faire un exclusivement sur les araignées. Il les adore ! Il les scrute, leur parle, surtout quand il doit les sortir de maison dans sa maison, pour les rassurer ... pendant que moi, je ne suis pas rassurée du tout par la peur qu'il l'échappe !
RépondreEffacerMon chum est un St-François d'Assise et j'arrive au fil du temps à être un peu moins répugné vis à vis la gent "beubitte". C'est un pas.
Venise, je fais vraiment un effort pour me raisonner, me dire que les araignées sont en fait des animaux utiles, etc. Je fais des progrès...
RépondreEffacerTon chum devrait apprécier ce livre!
Je ne raffole pas des insectes mais je ne les tue pas. S'il y en a un à la maison (araignée ou autre), je le capture et le jette dehors. Quant aux souris, je les trouve trop mignonnes et si mes chattes en ramènent, je m'efforce de les sauver de leurs griffes (et en général, j'y arrive assez bien !)
RépondreEffacerJoëlle, je me sens toujours coupable de tuer des araignées ou autres bibittes non nuisibles, mais si j'essayais de les relâcher dehors, j'aurais trop peur qu'elle me grimpe sur les mains! C'est con, je sais...
RépondreEffacerEt heureusement, je crois que mon Bouboule n'est pas trop bon chasseur, il ne m'a fait qu'une fois le coup de la souris!