
Hé toi, Geneviève B...! Oui oui, toi! Tu n'as pas honte de vendre tes livres à la bouquinerie après les avoir vilainement gribouillés! De commentaires idiots, en plus! Par exemple, en marge de «
Hervé Joncour vendit les deux filatures pour un prix ridicule», tu as écrit «
Fut propriétaire de 2 filatures et les revend à un prix dérisoire»; ça veut dire la même chose, mais en moins bien, cruchonne! Je comprends bien que tu as utilisé ce bouquin pour un travail d'école. Moi aussi j'ai griffonné des livres de poche pour des travaux de CÉGEP, mais je ne les revendais pas après! Et si j'avais eu le front de les revendre, j'aurais sûrement effacé mon nom à l'intérieur de la page couverture! Hahaha te voilà bien punie, Geneviève B...!
(Ceci dit, je suis surtout fâchée contre moi-même pour avoir acheté ce roman sans en avoir vérifié l'état! Il faut dire que je sortais de chez le dentiste, qui ne m'avait pas manquée...)
J'avais donc ce livre dans ma pile depuis quelques mois, après plusieurs années à essayer périodiquement de me le procurer à la bibliothèque municipale, mais j'hésitais à le lire, craignant que les gribouillages ne gâchent mon plaisir... J'allais m'y résigner, lorsque finalement j'ai réussi à mettre la main sur un exemplaire impeccable lors de mon dernier arrêt à la bibli! Hourra!
Et je crois que j'ai bien fait d'attendre, car c'est en plein le genre de livre dont l'aspect matériel contribue au plaisir de la lecture. Un roman qu'on lit lentement pour savourer la beauté des mots. Une histoire en touches impressionnistes (ça se passe dans les années 1860-70, ce n'est sûrement pas un hasard, j'ai souvent imaginé un tableau de Monet et compagnie): l'éclat de la soie aux couleurs vives, l'envol de centaines d'oiseaux exotiques s'échappant d'une volière, les reflets du soleil sur un lac agité doucement par le vent. Une histoire d'amour émouvante et sensuelle, une fin qui m'a mis les larmes aux yeux...
Après une première tentative infructueuse avec
Océan mer, Alessandro Baricco m'a conquise!
Je me demande quel genre de film on a pu faire avec ça, quelqu'un l'a vu?
Les billets de
Lilly,
Allie,
Frisette (dont la phrase «
Ainsi, on alterne des moments où le temps file à toute vitesse et d'autres où il semble suspendu» exprime exactement mon expérience de lecture),
Catherine du Biblioblog (jetez un coup d'oeil aux commentaires, c'est hallucinant tout ce qu'on peut dire sur un roman d'une centaine de pages!),
Yueyin,
Papillon... Il y en a sûrement plein d'autres, donc n'hésitez pas à me faire signe dans les commentaires avec le lien de votre billet!
Soie d'Alessandro Baricco, publié chez Albin Michel en 1997. 120 p. Titre de l'original italien: Seta (1996).