Deuxième constatation: J'adore Dickens! Je ne l'avais pas lu depuis l'adolescence (Le Grillon du foyer, Un Chant de Noël); c'est l'enthousiasme quasi-obsessionnel de Karine qui m'a donné le goût d'y retourner. Alors merci Karine!
Dans Great Expectations, on passe vraiment par une foule d'émotions. On rit beaucoup, d'abord, car ce bon Charles est un fin observateur des travers de la société, qu'il met en relief grâce à des personnages secondaires à la limite de la caricature. On est ému aussi, surtout par l'évolution du personnage principal Pip, qui passe d'enfant maltraité à adolescent égocentrique et honteux de ses racines ouvrières pour enfin apprendre, grâce à l'amour et surtout à l'amitié, les vertus de la générosité, de la compassion et de la gratitude. Enfin on frémit maintes fois, car Dickens sait installer des ambiances inquiétantes (un marais brumeux où se terrent des forçats en fuite, les pas d'un inconnu qui grimpe interminablement un escalier obscur...) et un véritable suspense grâce à des méchants vraiment méchants!
Il y a bien de nombreuses coïncidences, qui dans un roman contemporain seraient difficiles à avaler, mais qui passent beaucoup mieux dans un roman victorien. Je dirais même qu'elles font partie des conventions du genre, voire qu'elles ajoutent au plaisir! Si on entend parler, par exemple, d'un cousin disparu trente ans plus tôt dans des circonstances mystérieuses, on se doute qu'il refera surface éventuellement, et on jubile lorsqu'il revient effectivement sous les traits du clochard amnésique ou du riche inconnu rencontré par hasard dans le train.
(Pour la petite histoire, je mentionne que l'édition illustrée ci-haut n'est pas celle que j'ai lue. Le volume emprunté à la bibliothèque [de Dodd, Mead & Company, 1942] possédait une reliure à l'ancienne mode, c'est à dire qui ne comprend plus la page couverture originale. Par contre, il contenait de jolies et amusantes gravures d'époque de F.W. Pailthorpe.)
Quelques billets dans la multitude: Lilly, Chiffonnette, Praline, Kali, Joëlle... Et en anglais, celui de Raych.
Great Expectations de Charles Dickens, 1861, 598 p. Titre français: De Grandes Espérances ou Les Grandes Espérances.
hum... tu donnes envie de le lire! Je l'ai en VO dans la PAL "je ne sais pas si je le lirai un jour!" Le fait de rire en lisant me plaît beaucoup...
RépondreEffacerJe ne comprent pas grand chose ( normale, j'ai 11 ans )
RépondreEffacerJules: J'espère que je t'ai donné le goût de passer à l'acte... Peut-être pour la lettre D de ton défi ABC?
RépondreEffacerCoralie: 11 ans, mais bientôt 12!!! Quoi, j'utilise trop de grands mots?
;-)
Il y a aussi des abréviations, comme par exemple VO pour «version originale» (c'est-à-dire en anglais, dans ce cas-ci!). En tous cas, ça me fait vraiment plaisir que tu me lises et que tu me laisses des commentaires.
Il m'avait quand même assez agacée, ce Pip ! Il n'était pas le seul d'ailleurs ;) mdr !!! Mais c'est toujours un plaisir de lire un livre de Dickens :)
RépondreEffacerJe garde un magnifique souvenir de lecture de ce livre, dévoré à l'adolescence pendant un été de maladie confinée à l'intérieur...
RépondreEffacerBref, je veux le relire depuis, histoire de me replonger dedans!
Joëlle: C'est à dire qu'au début il n'est pas 100% sympathique, hein? J'ai bien aimé comment Dickens le fait évoluer.
RépondreEffacerAllie: Ah oui, il faut le relire!
Dans ma pile depuis un bout. Je vais finir par m'y mettre sirop de sirop.
RépondreEffacerSuzanne: Je te suggère de le rapprocher du haut de la pile!
RépondreEffacer;-)
«Il y a bien de nombreuses coïncidences, qui dans un roman contemporain seraient difficiles à avaler, mais qui passent beaucoup mieux dans un roman victorien.»
RépondreEffacerÇa je ne comprenais pas, mais ma mère m'a expliqué.
Coralie: Hourra pour les mamans!
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