16 octobre 2014

Le Chinois

Le Chinois de Henning Mankell débute comme un polar assez classique, mais néanmoins palpitant: par une nuit d'hiver, dix-neuf habitants d'un tout petit village sont assassinés sauvagement à l'arme blanche.  Une juge, s'étant aperçu qu'elle a un lien de parenté avec deux des victimes, mène sa propre enquête lorsqu'elle constate que la police locale s'est lancée sur une fausse piste.

Ensuite on a quelques chapitres historiques se déroulant en Chine et aux États-Unis au XIXe siècle dans le contexte de la construction des chemins de fer du Far-West. Même si c'est intéressant, on a hâte de revenir à la trame principale, mais ensuite, le gros de l'action se transporte en Chine du XXIe siècle et même en Afrique!  Finalement, ce bouquin n'est pas un roman policier, mais bien plutôt un thriller géopolitique.  Vous me direz que je n'aurais pas été désarçonnée si j'avais lu la quatrième de couverture.  Vous aurez raison, mais la politique de la maison est de ne jamais les lire et ce n'est pas aujourd'hui que cela va changer.

Lorsque enfin j'ai compris qu'on n'allait pas retourner de sitôt en Suède, ou alors très brièvement, il m'a fallu effectuer une petite gymnastique mentale pour passer du mode polar à un mode plus approprié.  Cela m'a permis finalement de mieux apprécier ce livre, qui soulève des questions passionnantes sur la politique mondiale, notre relation avec cette puissance montante, la Chine, qui est cependant toujours un pays du tiers-monde, avec de grandes inégalités sociales et des élites corrompues.


Le Chinois de Henning Mankell, traduit du suédois, 2011, 554 p.  La version originale, Kinesen, date de 2008.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire