15 juillet 2016

Gone Girl (Les Apparences)

Lorsque le film tiré de ce thriller de Gillian Flynn est sorti en salle, j'ai entendu des collègues de travail en discuter et elles ont lâché un gros divulgâcheur avant que je puisse les interrompre... Grrr!  J'ai ensuite reçu le livre en cadeau et je me suis dit qu'il fallait que j'oublie ce que j'avais entendu avant de le lire...  Facile à dire, impossible à faire, hein?

Un an et demi plus tard, en pleine opération «Diminution de PAL - été 2016», j'ai décidé de le lire même si le divulgâcheur était toujours frais dans ma mémoire.  C'était ça ou je me débarrassais du livre non lu, comme j'ai fait il y a quelques années avec Mystic River de Dennis Lehanne (j'avais vu le film, et il a été impossible d'en effacer la fin de mon cerveau!).

Heureusement, ce que j'avais appris, que je croyais être l'équivalent de l'identité de l'assassin qu'Hercule Poirot dévoile à l'avant-dernière page, était finalement un revirement de situation qui survient au milieu du roman.  À partir de là, j'étais donc dans le noir total, et j'ai pu découvrir la suite de ce thriller comme l'auteure l'avait conçu.  Mais même dans la première moitié, j'ai pu apprécier la construction du récit, ce qui fait bien ressortir toute l'habileté de Gillian Flynn, la force de sa plume, car d'habitude, le moindre divulgâcheur m'empêche de me concentrer sur l'intrigue et me fait décrocher.

J'ai particulièrement aimé l'alternance entre la narration des faits du point de vue du mari et des extraits du journal intime de sa femme, relatant l'évolution de leur relation.  Ça commence comme une comédie romantique légère et humoristique, puis le malaise s'installe...  En même temps qu'une analyse du couple des années 2000 d'une grande finesse - et plutôt noire, disons-le - Flynn trace le portrait d'une petite ville du Sud des États-Unis post-récession, avec le chômage engendré par les changements technologiques, avec les maisons abandonnées, les centres d'achat laissés à l'abandon.

Un suspense intelligent et efficace,  une auteur que je vais relire à la première occasion!


Gone Girl de Gillian Flynn, 2012, 419 p.  Titre de la traduction française: Les Apparences.

8 commentaires:

  1. Un auteur que je ne connais pas du tout. Bon, heureusement qu'il restait une dose de suspens a minima pour avoir très envie de connaître la fin.

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    1. Une auteure à découvrir! En plus du côté suspense, j'ai bien aimé son humour.

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  2. Je n'entends dire que du bien de Gillian Flynn :)

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  3. J'étais aller voir le film après avoir lu le livre et ce divulgacheur dont tu parles, je le connaissais forcément. Quand toute la salle a fait "haaaaaaannn", de mon côté, je n'étais pas à fond dans le film. Je n'ai pas réussi comme toi à prendre de la distance et ça m'a pas mal gâcher la séance en fait. Je rapproche ça des histoires très bonnes, comme "6e sens" par exemple, qu'on adore mais qu'on ne peut regarder qu'une seule fois parce que l'effet de surprise fait quasi tout.

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    1. Ou alors on peut les regarder de nouveau, mais avec le plaisir tout intellectuel de voir comment la surprise est construite.

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  4. Je n'ai pas lu ''Les apparences'' de cette auteure parce que trop lu de billets et trop entendu parler; tellement que c'est comme si je l'avais lu ou presque!!! Un jour peut-être que je m'y mettrai car j'aime bien cette auteure ayant lu ''Les lieux sombres'' et ''Sur ma peau'' qui m'ont bien plu.

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    1. C'est vrai qu'il en a beaucoup été question sur les blogues, mais j'avais réussi à éviter les divulgâcheurs... C'est le film qui a tout gâché!

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