17 mai 2019

Un de Baumugnes

J'ai choisi d'orner ce billet de ce beau paysage même si ce n'est pas l'édition que j'ai lue...  La mienne comporte une couverture vert forêt avec bordure dorée du plus bel effet mais qui serait un peu ennuyante ici.  Cela dit, quel plaisir tout de même de feuilleter cette édition luxueuse datant des années soixante-dix, avec ses illustrations en couleur et son papier si épais que je devais souvent vérifier que je n'avais pas tourné plusieurs pages en même temps!  Par contre, je n'ai pas osé transporter cette brique dans ma sacoche comme à l'habitude, de peur de me démettre une vertèbre cervicale tant elle est massive!  C'est que Un de Baumugnes y est suivi d'un autre texte de Giono, Les Vraies Richesses, que je lirai éventuellement, et que de surcroit sa couverture solidement cartonnée rend l'objet particulièrement pesant.

Après le gros coup de cœur qu'avait été Regain il y a quelques années, j'avais peur d'avoir placé la barre trop haute et d'être déçue par ce roman qui fait partie de la même trilogie dite «de Pan».  Finalement, sans être aussi dithyrambique, mon avis est très favorable.  On a ici une histoire qui, sans avoir l'envergure et la portée symbolique de la précédente*, est tout de même fort jolie, toute simple et racontée avec les mots magnifiques de la Provence.

Seule petite déception, j'aurais aimé qu'on passe un peu de temps dans ce fameux village de Baumugnes dont est originaire un des personnages et où l'on communique avec des airs d'harmonica en souvenir des ancêtres qui avaient eu la langue coupée lors des guerre de religion (on voulait ainsi les empêcher de réciter leurs cantiques!) et avaient inventé cette façon de parer à leur handicap.

Une lecture des plus agréables, trop vite passée!


*Je dis précédente par rapport à mon ordre de lecture, mais en réalité dans la trilogie Un de Baumugnes précède Regain, et le premier tome est en fait intitulé Colline.  Peu importe, on peut les lire de façon indépendante et dans n'importe quel ordre; je crois qu'ils n'ont été regroupés qu'à cause de leur thème similaire.


Un de Baumugnes de Jean Giono, 1929, 127 p.

2 commentaires:

  1. Je crois qu'on n'est jamais déçu avec Giono. Quel talent ! Quel grand écrivain ! L'édition dont vous parlez me plairait bien.
    Bon week end.

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    1. En effet, un immense talent. J'ai aussi lu Le Hussard sur le toit il y a très longtemps et j'en garde un bon souvenir. Il est toutefois très différent des deux dont je parle ici.

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