28 décembre 2010

Il ne faut pas parler dans l'ascenseur

Un excellent polar d'un jeune auteur québécois qu'une participante du Forum du Guide de la Bonne Lecture m'a fait connaître (merci, *Ça*!).  Il a l'originalité de se dérouler dans Côtes-des-Neiges/NDG, un quartier montréalais peu utilisé en littérature. Ça change du Plateau!

L'écriture est peut-être un peu plate (pas au sens d'ennuyante, plutôt de manquant de relief) mais après tout, ce n'est pas tant pour la qualité de la plume qu'on lit ce genre de roman mais surtout pour l'intrigue. Et là, on est servi! On va de rebondissement en rebondissement, on ne sait jamais sur quel pied danser, et dès qu'on pense qu'on sait, bien finalement on ne sait rien du tout!  On ne s'ennuie pas une seconde à suivre des personnages bien développés, notamment le policier Lessard, juste assez cliché pour qu'on ait l'impression de le connaître, et qu'on aura plaisir à retrouver dans une nouvelle aventure annoncée pour 2011 sur le site de l'écrivain.

Si je peux faire une petite suggestion à M. Michaud pour la suite des choses, et la critique se veut constructive, ce serait de faire plus confiance à ses lecteurs. Certaines notions peuvent être suggérées plutôt qu'expliquées. Par exemple, lorsque dans une même phrase on parle d'exorcisme et de Max Von Sydow, la plupart des gens auront compris l'allusion au célèbre film; il est inutile, voire agaçant, de le préciser en note de bas de page!

Une lecture des plus passionnantes, et une excellente façon pour moi de clôturer l'événement Décembre au Québec organisé par Jules!


Ce bouquin a fait l'objet de critiques sur La Recrue (blogue collectif dédié aux premiers romans d'auteurs québécois).

Merci aux éditions La Goélette pour l'envoi.

Il ne faut pas parler dans l'ascenseur de Martin Michaud, 2010, 392 p.

5 commentaires:

  1. J'ai beaucoup aimé moi aussi. L'auteur a le don de terminer ses chapitres sur une révélation, un évènement pour qu'on soit terriblement tenté de poursuivre. C'est un roman très efficace !

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  2. La confiance au lecteur, c'est intéressant d'aborder cette question. C'est constructif, en tant que receveur de l'histoire, ça nous donne le droit de passer ce genre de commentaire.

    Après la lecture de ce roman, on continue tout de même à parler dans l'ascenseur !

    Joyeux temps des fêtes à toi !

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  3. Marguerite: C'est vraiment ce que les anglos appellent un page-turner!

    Venise: Des fois je parle même toute seule dans l'ascenseur!
    ;-) Bonne année!

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  4. Moi, je me regarde dans les miroirs dans l'ascenseur!!! Merci pour ta participation!!

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  5. Jules: La vanité est un vilain défaut!
    ;-)

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