Dès les premières lignes, j'ai été rassurée. Le narrateur est un garçon d'une douzaine d'année, qui incorpore dans son récit des expressions typiquement africaine. Le style est donc très vivant et me rappelle un peu celui de Dany Laferrière dans Le Charme des après-midi sans fin, que j'avais adoré.
Par contre, à partir du milieu, j'ai un peu déchanté. L'enfant devenu soldat par la force des choses passe d'une faction à l'autre au Liberia puis en Sierra Leone, et à chaque fois on a droit à l'historique du groupe et de son leader, ce qui devient un peu répétitif, et assez peu réaliste, car comment ce petit garçon qui n'a été à l'école que quelques années peut-il connaître tout cela, dates à l'appui? J'ai même eu l'impression que l'auteur lui-même avait décroché puisque le narrateur change complètement de ton, se mettant à parler comme un professeur d'histoire pendant plusieurs pages.
Même si ce n'est pas un immense coup de coeur, je suis quand même bien contente d'avoir découvert cet écrivain que je ne connaissais pas. Ce roman correspondait tout à fait au thème de ce trimestre, l'Afrique, dont il nous donne une image bien éloignée de la vision idyllique qui nous est parfois présentée.
J'ai beaucoup aimé ce livre.
RépondreEffacerSi jamais un autre roman sur la même thématique t'intéresse et que j'ai encore plus aimé, je te conseille Bêtes sans patrie d'Uzondimna Iweala. C'est surtout la plume (le narrateur est l'enfant) qui vaut la lecture !
Puisque nous sommes dans le thème des enfants soldats, je conseille "Johnny chien méchant" d'Emmanuel Dongala. Il y a moins de scènes "désastreuses" que dans "Allah..."
RépondreEffacerComme toi j'ai participé au blogoclub et j'ai été vraiment heureuse d'avoir découvert ce livre dont le sujet ne m'attirait pas à priori (par manque de courage!). Je l'ai vraiment beaucoup aimé et le style aussi. Les explications historiques étaient pour moi indispensables.
RépondreEffacerJ'ai aussi bien aimé ce livre lu il y a peu. Un bon souvenir malgré le sujet délicat voire dérangeant.
RépondreEffacerJe viens de remettre mon blog sur les rails (nouvelle année, nouveau blog).
BenoitD
Je suis d'accord avec toi pour le ton professoral dans la deuxième partie. En fait, je crois que Kourouma aurait dû soit s'abstenir de donner trop de détails historiques, soit mieux les intégrer au récit. L'entre-deux m'a gênée.
RépondreEffacerj'hésite encore pas mal, car le style dont j'ai eu un aperçu avec les citations présentées dans les billets ne me plait pas du tout du tout...
RépondreEffacerFinalement, à chaque fois, on constate la même chose avec Kourouma, des sautes dans le récit et un style parfois trop docte. Je prefere moi aussi Dongala.
RépondreEffacerNos avis sont effectivement assez proches.
RépondreEffacerJe suis assez d'accord avec toi le style est pas facile et le sujet non plus, cela donne un roman un peu complexe mais ce témoignage est d'une grande puissance.
RépondreEffacerJoAnn, Fransoaz: Je note vos suggestions, merci!
RépondreEffacerClaudialucia: Pour moi aussi les explications étaient importantes, j'aurais seulement souhaité qu'elles soient mieux intégrées dans le récit.
BenoitD: Je vais aller y jeter un coup d'oeil!
Zarline: Je crois que les faits historiques étaient nécessaires pour bien des lecteurs (dont moi!) mais il aurait fallu une autre façon de les présenter.
Choupynette: Tu pourrais le tenter quand même car ce n'est pas très long!
Sylvie: J'entends parler de Dongala ici et là depuis quelques temps, je vais sûrement finir par l'essayer!
Sylire: En effet!
Nina: Le sujet est important, même s'il n'est pas de tout repos!
J'aurai préféré découvrir cet auteur par un autre titre, moitié déçue pour ma part, je n'ai pas aimé le style mais intéressée par le sujet
RépondreEffacerj'ai beaucoup entendu parler de ce livre qui est sur tous les étales des libraires Mais les avis sont mitigés et finalement au salon du livre, j'ai choisi une tout autre littérature africaine
RépondreEffacerPascale: Si le sujet t'a intéressée, il y a des suggestions de lectures sur le même thème dans les commentaires ci-dessus...
RépondreEffacerBénédicte: Il faut dire que l'éventail est très large... C'est normal puisqu'on parle finalement de tout un continent!
Comme Jo Ann (1er commentaire), je conseille "Bêtes sans patrie" d'Uzondimna Iweala, bien traduit par Alain Mabanckou : http://tourl.fr/bdgs
RépondreEffacerQuant à Dongala,c'est en effet un auteur puissant; http://tourl.fr/bdgt
Rotko: Merci pour les suggestions!
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