03 février 2011
Chagrin d'école
Après avoir vu l'excellente entrevue de Daniel Pennac par Stéphan Bureau à l'émission Contact, j'ai eu le goût de renouer avec cet écrivain dont j'avais beaucoup aimé les deux premiers tomes de la série des Malaussène. (Pourquoi je n'ai pas continué, d'ailleurs? Je crois que le troisième tome n'était jamais disponible à la bibliothèque, on était au faîte de la popularité de cette série au Québec... Après, j'ai oublié d'y revenir, et nous voilà bien des années plus tard...) Toujours est-il que pour ces retrouvailles j'avais sélectionné Comme un roman, essai sur la lecture dont j'ai lu le plus grand bien chez d'autres lecturophiles. De retour chez moi, je me suis aperçue que j'avais plutôt emprunté par distraction un autre essai (qui flirte avec l'autobiographie), Chagrin d'école, où Pennac raconte ses expériences douloureuses en tant qu'écolier peu doué, puis ses réflexions en tant que professeur de français.
Si j'ai apprécié retrouver sa plume alerte et spirituelle, je pense que le sujet abordé intéressera plus les professeurs et professionnels de l'Éducation, de même sans doute que les anciens cancres et les parents d'élèves en difficulté (cancre étant un mot tombé en désuétude, ce qui ne change probablement pas grand chose à la situation des enfants en question...). Ne faisant partie d'aucune de ces catégories, j'ai lu le tout sans me sentir vraiment concernée. J'ai tout de même relevé certaines pistes de réflexions intéressantes pour tout un chacun, sur l'enfant consommateur, sur notre tendance à généraliser (les jeunes défavorisés font tous partie de gangs de rue), à penser que «c'était donc mieux dans notre temps»... Cela m'a aussi rappelé de nombreux souvenirs d'école, de professeurs formidables ou... moins!
Les billets (parmi tant d'autres) de George Sand, Sophie, Google et Laurence du Biblioblog, Jules, Abeille, Bladelor... Plusieurs de ces commentaires semblent confirmer mon opinion que cet essai intéressera surtout les professeurs et les anciens cancres!
Chagrin d'école de Daniel Pennac, 2007, 305 p.
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Merci d'avoir mis mon lien parce que je ne me rappelais plus du tout avoir lu ce livre!!!
RépondreEffacerJe connais Daniel Pennac de nom mais je n'ai jamais rien lu de lui.Votre billet est une tentation, mam'zelle Grosminou, une de plus... je vais voir à la bibliothèque.
RépondreEffacerJules: Il ne sera pas inoubliable pour moi non plus!
RépondreEffacerPapou: À moins que le sujet de l'éducation vous intéresse particulièrement, je vous conseille plutôt de commencer avec Au bonheur des ogres, qui est le premier tome de la série des Malaussène, mais qui se lit comme un roman unique.
Étranges catégories où tu groupes ceux qui n'aimeront pas ce livre: les profs, les cancres et les parents de cancres. Je ne suis ni prof, ni parent de cancre (ouais... comment en jurer?) et j'ai aimé ce livre... Alors... où me classer?
RépondreEffacerPar ailleurs je n'ai pas du tout aimé les Ogres (ni le suivant) -- et j'ai beaucoup aimé «Comme un roman» -- qui est très beau aussi, à mon avis.
Vieux Chagrin: Je te laisse tirer tes propres conclusions quant à la catégorie... Hihihi!
RépondreEffacerPas aimé Au bonheur des ogres? Je ne croyais pas que c'était possible!
Je l'ai lu il y a quelques années (à sa sortie) et j'avais bien aimé la lecture sur le moment. Aujourd'hui, je ne m'en rappelle plus du tout...
RépondreEffacerJe ne suis pas certaine que ce soit pour moi. Je travaille avec des élèves en difficulté et j'ai peur de ce que je vais lire, en fait... On dirait que quand je lis des trucs qui ont rapport avec le travail, je ne parviens jamais à apprécier.
RépondreEffacerAnkya: Il ne sera pas inoubliable pour moi non plus, contrairement à d'autres titres de cet auteur!
RépondreEffacerKarine: Si tu ne l'essayes pas, tu ne le sauras jamais!
;-)
Je souhaite le relire
RépondreEffacerDans ma PAL. J'en repousse toujours la lecture... Il va vraiment falloir que je le sorte de l'étagère!
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