********Attention, spoilers (ou «divulgâcheurs» comme le recommande l'Office québécois de la langue française. Je trouve ça très mignon, je vais l'utiliser dorénavant; tenez-vous le pour dit!)************
Ce qui commence comme un roman d'apprentissage classique, l'histoire d'amour entre un adolescent et une femme dans la trentaine, se change bien vite en autre chose... J'aurais bien aimé ne pas savoir en quoi, la surprise aurait été formidable! Mais j'avais vu la bande-annonce du film, je savais donc que la femme serait accusée d'être une nazie. Je n'étais pas sûre d'avoir envie de lire un énième livre sur l'Holocauste -- pas que le sujet soit épuisé, comprenons-nous, je n'étais juste pas certaine d'en avoir le goût en ce moment... Finalement, comme c'était notre sélection du Blogoclub, j'ai joué le jeu, et j'ai vraiment beaucoup apprécié. Le point de vue, celui d'un jeune homme de la première génération d'après-guerre allemande, m'a semblé très original et donne lieu à d'intéressants questionnements sur la culpabilité, la responsabilité, la honte. Le thème de la lecture aurait pu être encore plus développé, vu le titre, mais la fin est très émouvante.
Pour voir les commentaires des autres particpants du club, c'est chez Sylire et Lisa!
Le Liseur de Bernhard Schlink, 1996, 201 p.
Je l'ai trouvé un peu froid...
RépondreEffacerC'est vrai que le style est un peu froid, heureusement cela ne m'a pas empêchée d'apprécier le roman.
EffacerComme toi, j'ai beaucoup apprécié ce roman. Les questionnements sont très intéressants et peuvent s'appliquer à tant de périodes/domaines ! C'est vrai que le thème de la lecture aurait pû être développé davantage, mais il est finalement sous-jacent à tout moment: l'ignorance conduisant à la barbarie, c'est un thème essentiel au regard de l'actualité internationale...
RépondreEffacerAu fait, j'adore le terme "divulgâcheurs" : vive la créativité linguistique des Québécois!
L'ignorance conduit à la barbarie: je suis tellement d'accord avec toi!
EffacerJe peux te laisser jouer les "divulgâcheurs" j'ai déjà lu ce roman. Et d'autres de Bernhard Schlink par la suite, j'aime bien ses thèmes de prédilection (plus contemporains dans ses autres romans, mais tournant souvent autour du mensonge, et de la culpabilité)
RépondreEffacerDans mon cas c'était mon premier contact avec cet auteur.
EffacerLu il y a un bout, je n'ai pas détesté ce roman.
RépondreEffacerJ'adore le mot dilvugâcheur. je vais aussi l'employer dorénavant.
Ah je suis contente, j'espère qu'il va être adopté!
EffacerAttention lecteurs de commentaires, ce que je vais dire ci-après pourrait bien divulgâcher votre future lecture !!!!!
RépondreEffacer******************************************************************************************
Oh, c'est amusant, dans mon souvenir, un peu lointain il est vrai, la lecture et surtout l'incapacité de lire était au coeur du livre et le déclencheur de tous les événements que l'on voit se succéder au fil des pages. Même lorsqu'elle officie dans un camp, c'est là encore le besoin de lecture qui guide certaines de ses décisions et lors de son procès, c'est le fait de ne pas vouloir reconnaître son incapacité à lire qui vient là aussi compliquer les choses, non ? Peut-être que je me trompe, car mon souvenir est vraiment vague.
Non, tu as raison, ce thème sous-tend toute l'intrigue. En fait je me suis mal exprimée: j'aurais aimé que le thème soit développé plus explicitement, avec des discussions sur les oeuvres lues ou des citations, par exemple. C'est l'amateur de «livres sur les livres» en moi qui s'exprime! ;)
EffacerHa ha ha, en parlant de divulgâcheurs (j'adore), le quatrième de couverture de ma version Folio fait assez fort aussi. Bon, j'avais vu le film, donc je savais à quoi m'attendre mais c'est clair que ça gâche un peu le plaisir de lecture.
RépondreEffacerVoilà exactement pourquoi je ne lis jamais les quatrièmes de couverture!
Effacer;-)
Il est très bien ce bouquin. Avec du recul, je crois qu'il a un peu amorcé un tournant dans mes habitudes de lecture en me montrant que la littérature contemporaine comportait du bon et pas que des gros tirages très mièvres et de qualité relative... J'avais déjà vu le film mais j'y ai vu deux choses très complémentaires.
RépondreEffacerJe note ce mot québécois très sympa!! :)
Je verrai sûrement le film éventuellement, surtout que j'aime beaucoup Kate Winslet!
EffacerOups, je n'ai pas penser que je pouvais spoiler en évoquant la seconde partie du roman. En revanche j'ai tu l'autre secret d'Hanna.
RépondreEffacerBah, je pense que beaucoup de gens ont comme moi vu la bande-annonce du film!
EffacerComme je disais à Hélène, je ne trouve pas le style froid. Il se veut analytique mais en fait il est plein d'émotion; J'ai été sensible à la nostalgie dont le roman est imprégné.
RépondreEffacerOui, analytique plutôt que froid, je pense que tu as bien cerné le style de l'auteur.
EffacerDivulgâcheur... Honnêtement, les québecois défendent bien le français!
RépondreEffacerDes fois ça fonctionne (logiciel, courriel), des fois non! ;) Mais en français oral, vous êtes tellement plus fort...
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