05 octobre 2008

The Appeal

The Appeal de John Grisham, publié chez Doubleday en 2008. 358 p. Titre de la traduction française: Le Contrat.



Votre compagnie de produits chimiques a rendu malade une ville entière en déversant pendant des années du caca dans les eaux souterraines de la région? Les habitants en ont eu assez de mourir du cancer et ont gagné leur cause devant le tribunal de l'État, qui vous a condamné à leur verser des millions de dollars en dommages et intérêts? Qu'à cela ne tienne, allez en appel, et dans l'année qui s'écoulera avant que la cause ne soit entendue, arrangez-vous pour faire élire à la cour d'appel quelques juges favorables à votre cause.

Car en effet, dans de nombreux états américains, les juges sont élus et non nommés comme chez nous (et c'est la même chose pour plusieurs officiels, procureurs, chefs de police, etc). On pourrait croire que cela permettrait au peuple de mieux exercer leur pouvoir démocratique, mais d'après ce que nous raconte John Grisham dans ce roman, ce n'est vraiment pas le cas. Ces élections sont plutôt l'occasion d'un magouillage intense, où tous les coups sont permis, où le candidat le plus riche (ou plutôt le plus richement soutenu par des compagnies et des associations de lobbying) remportera le siège convoité.

Lorsque j'ai commencé ce roman, je m'attendais à un thriller dans le genre The Pelican Brief ou The Firm (que je n'ai d'ailleurs pas lus, je l'avoue, mais les films sont bien...), avec des bandits armés, des poursuites en char, des explosions... Ici, les bandits sont en complet trois pièces, et, au lieu de pistolets automatiques, brandissent des liasses de dollars. Et je dois dire que c'est presque plus effrayant comme ça! C'est pourquoi, malgré cette absence de bombes et d'écoute électronique, j'ai tout de même classé ce roman dans la catégorie Suspense.

Seul petit défaut, il y a vraiment beaucoup de personnages, on s'y perd un peu. Car en plus des candidats et de leurs organisateurs et collaborateurs, il y a ceux qui les manipulent, et ceux qui manipulent les manipulateurs, etc. Et en à-côté, il y le côté humain, le couple d'avocats qui ont risqué leur chemise (et sont en train de la perdre) pour affronter la grosse multinationale, leur banquier pris le doigt entre l'écorce et l'arbre, leur cliente qui a perdu son mari et son fils, etc. Donc cela prend un peu de concentration pour suivre le fil, mais si on y arrive (et une fois résigné qu'il n'y aura pas de voiture qui explose), c'est vraiment passionnant, et oui, je le répète, assez épeurant.



Les billets de Suzanne et d'Hydromielle.

8 commentaires:

  1. Tu vois, c'est exactement le genre de truc qui me fait carrément freaker. Et en plus, ça me met en beau "tabarouette" de lire au sujet de ces méchants en complets trois pièces... Résultat... pas pour moi!!! (je pèse mes mots... tu peux pas savoir comment!!!)

    Bon lundi matin Grominou!

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  2. Je comprends ta réaction, mais en même temps, je me dis qu'il vaut mieux savoir ce qui se passe... Genre, tant qu'à se faire fourrer, au moins on sait par qui et pourquoi...

    PS Merci d'avoir pesé tes mots sur mon blogue, l'utilisation de sacres y est censurée... Pour le mot caca il n'y a aucun problème, par contre.
    ;-)

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  3. Hon, je suis surprise que tu déposes mon commentaire ici. Merci ...(Pas habituée la fille lol).
    Tu as raison, ce sont des choses qu'il faut savoir. Une très bonne lecture malgré quelques passages trop longs et parfois redondants.
    Belle journée

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  4. Suzanne, tu es mieux de t'habituer! ;-)
    Lorsque je trouve un commentaire intéressant, j'aime bien y faire référence, comme cela les gens peuvent avoir plusieurs sons de cloches!

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  5. près deux énormes déceptions, je ne lis plus Grisham. Mais j'avais adoré The rainmaker, Pelican brief et A time to kill (adapté au ciné avec Samuel L Jackson)... et comme tu le dis si bien, le fait que des hommes apparemment "bien sous tous rapports" se révèlent être des escrocs de la pire espèce est effarant.. pas franchement rassurant!

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  6. Alors Choupynette, je note en particulier The Rainmaker, les deux autres, comme j'ai vu les films, j'ai moins envie de les lire (même si les films sont très bien). Et les deux déceptions, on peut savoir?

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  7. J'ai plusieurs Grisham dans ma PAL et je repousse leur lecture à chaque fois car je n'accroche plus trop aux romans policiers juridiques (si je peux appeler ça comme ça !). Même avec ce genre de films, j'ai du mal (et pourtant, c'est moins long que de lire !)

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  8. Ah bon? Moi j'aime bien ces livres à l'occasion, et j'adore les films, ils sont tout à fait dans mes cordes!

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