Il s'agissait de choisir n'importe lequel des romans de cet auteur français. Pour moi le choix était grand puisque je n'en avais lu aucun! Après avoir lu en diagonale les descriptions dans le catalogue de la bibliothèque de l'UQAM (où j'envoyai Gropitou en service commandé, merci Gropitou!), mon choix se porta sur celui où il était question d'un jeune garçon découvrant l'Afrique; cela m'a fait penser à Une Enfance africaine, dont je garde un excellent souvenir.
Normalement, j'aurais dû adorer cette histoire d'une famille d'Européens en quête d'une Afrique mythique. Le père, un Anglais, est obsédé par la légende d'une ville antique disparue, fondée il y a des siècles par la dernière descendante des Pharaons qui, chassée des rives du Nil par des envahisseurs, entraîna son peuple dans un exode à travers le continent. La mère, Italienne ayant vécu en France jusqu'au début de la Deuxième Guerre mondiale, rêve d'une Afrique de cinéma, avec des savanes emplies de bêtes sauvages fascinantes. Tous deux seront plutôt confrontés à l'Afrique coloniale et à ses fonctionnaires mesquins et racistes. Le seul qui s'adaptera à son nouvel environnement sera l'enfant, peut-être parce qu'il n'avait pas d'idée préconçues.
Même si j'ai apprécié plusieurs passages, il y en a d'autres, trop nombreux, où franchement j'avais de la difficulté à suivre: les actions incompréhensibles de certains personnages, la mythologie africaine évoquée continuellement sans être vraiment expliquée, l'épilogue inutile à mes yeux, et l'énigmatique dernière phrase du roman (si quelqu'un peut m'expliquer ce qu'est supposé nous apporter cette information, je lui en serais reconnaissante!). C'est peut-être vanité de ma part, mais j'aime les livres qui me font sentir intelligente. Ici c'était l'inverse, j'avais toujours l'impression qu'il y avait quelque chose à comprendre, mais quoi?
Je ne peux pas dire que j'ai détesté ce roman, mais j'ai vraiment l'impression d'un rendez-vous manqué, et c'est bien dommage...
Le billet de Zaph des Chats de bibliothèque(s), qui exprime bien le détachement que j'ai ressenti tout au long du roman.
Pour lire les billets des autres membres du club de lecture, suivez les liens chez nos formidables organisatrices, Lisa et Sylire!
Onitsha de J.M.G. Le Clézio, publié chez Gallimard en 1991. 251 p.
je l'ai lu il y a trèèèèès longtemps et voulais le relire, mais ai opté pour un autre. Quelle dernière phrase ??? Tu pourrais la donner sans que ce soit trop spoiler ?
RépondreEffacerPour ma part, j'ai plutôt bien aimé ce roman, même si je n'ai pas non plus accroché avec les passages concernant la mythologie du père. La dernière phrase ne m'a pas marqué... Il faut dire que je l'ai lu il y a un peu plus de deux mois, alors le souvenir n'est plus très frais!
RépondreEffacerc'est le deuxième avis mitigé que je lis...pourtant le sujet a l'air vraiment très intéressant.
RépondreEffacerJe crois que je vais poursuivre ma découverte avec un autre livre.
Je n'ai pas eu le courage de découvrir cet écrivain en même temps que vous... ton billet fait que je ne le regrette pas trop !
RépondreEffacerBon, je viens de lire le livre, et je comprends tout à fait tes hésitations. Le livre a une narration assez complexe.
RépondreEffacerAttention, spoiler, ne lisez pas plus loin si vous n'avez pas lu ce livre :
Le Clézio laisse supposer tout au long de l'histoire que Fintan n'est pas le fils de Geoffroy. En effet, Maou ne dis jamais "ton père", sauf une fois vers la fin, lorsqu'elle retombe amoureuse de cet homme ; elle s'embrouille sans que Fintan ne comprenne pourquoi avec Sabine Rodes, etc... Le Clézio, avec cette dernière phrase, veut nous faire comprendre que Sabine Rodes alias Matthews Roderick est le véritable père de Fintan, mais cela ne compte déjà plus à ce moment-là. Voilà comment j'interprète cette fin.
Moi j'ai abandonné cet auteur depuis belle lurette!! Je n'acrroche pas à ses textes...
RépondreEffacerBon, je pense pas lire celui-là non plus, alors! Bref, je ne suis pas certaine que les thèmes de Le Clézio me plaisent tant que ça, à lire les billets!
RépondreEffacerLe style de Le Clézio ne connaît pas la demi-mesure: on aime ou on aime pas....j'avais bloqué avec "Le désert", j'ai renoué avec la lecture de cet auteur avec "Raga". Du coup, je note des titres sur ma LAL spéciale JMG ;-)
RépondreEffacerTon analyse du roman est très claire. Par ailleurs elle me rassure, en rejoignant d'autres remarques lues aujourd'hui, car je constate que je ne suis pas la seule à avoir un peu de mal avec cet auteur.
RépondreEffacerC'est pas pour dire mais ton avis me rassure! Merci!
RépondreEffacerJe l'ai lu il y a 10 ans j'ai un bon souvenir de cette lecture mais j'ai peut être sauté certains passges. Je voulias le relire et impossible de retrouver le livre donc je me suis rabattue sur le poisson d'or que j'ai beaucoup aimé et vu ton billet je crois que j'ai bien fait
RépondreEffacerCe livre est inspiré de la propre histoire de l'auteur, qu'il évoque sous la forme autobiographique dans "l'africain". J'ai très envie de lire la version romancée maintenant. Mais je ne sais pas si le fait d'avoir lu l'Africain m'aidera ou pas dans la compréhension du roman.
RépondreEffacerJe viens de lire 3 articles enthousiastes pour ce titre et le tien beaucoup moins, on ne réagit pas pareil sinon on serait de robots, du coup ça me tente de le lire. Moi j'ai lu un carnet de voyage sûrement plus facile.
RépondreEffacerJ'ai lu le même et l'épilogue m'a aussi semblé inutile. Et je ne peux pas t'éclairer sur la dernière phrase.
RépondreEffacerKeisha: Comme je ne la comprenais pas, je n'osais la citer au cas où justement ce serait un spoiler! Voir le commentaire de Julien pour plus d'explication...
RépondreEffacerLisa: Normalement j'aurais dû aimer cette partie car je suis généralement fascinée par ce qui touche les différentes mythologies, mais ici je n'accrochais pas...
Jumy: Plusieurs personnes ont bien aimé ce roman, donc ne te laisse pas décourager par moi!
Kathel et Jules: Quant à moi je suis tout de même bien contente d'avoir tenté l'expérience; c'est toujours intéressant de comparer les différents points de vue de chacun!
Julien: Aaaaah!!! Merci! Si le livre m'avait passionnée, je me serais probablement creusé le coco un peu plus, j'aurais relu quelques passages, et j'aurais sans doute trouvé... Que je n'aie pas été tentée de le faire est assez significatif...
Karine: Le thème plaisait pourtant au départ, mais je n'ai pas accroché à ce genre d'écriture.
Katell: oui, tu as raison, je crois qu'il n'y a pas de demi-mesure avec cet auteur!
Martine: De rien! ;-)
Brize: Je n'ai pas encore eu le temps de faire le tour du Blogoclub, mais les avis semblent assez contrastés!
Katty: En fait j'ai hésité entre les deux, j'avais même Poisson d'or sur ma table de chevet en même temps, mais le thème d'Onitsha me tentait plus... J'ai peut-être mal choisi, finalement!
Sylire: la forme autobiographique aurait peut-être été plus dans mes goûts!
Nina: Oui, d'autres personnes ont beaucoup mieux aimé que moi!
Praline: contente de voir que je ne suis pas la seule!
Cela me soulage (un peu lâchement peut-être) de ne pas être la seule à ne pas aimer Le Clézio et à trouver qu'on s'ennuie par moment malgré de bons moments.
RépondreEffacerEdelwe, même s'il y avait de bons moments, oui c'est vrai, trop souvent je décrochais et moi aussi je m'ennuyais un peu...
RépondreEffacerEncore Le Clézzio ! Je crois bien être la seule à ne pas l'avoir encore lu !!!
RépondreEffacerLiliba: tu ne participes pas au Blogoclub?
RépondreEffacerJ'ai choisi l'Africain qui paraît être plus facile à lire.
RépondreEffacerj'ai lu quelques billets sur Onishta et j'avais envie de le lire, d'autant plus qu'il doit bien compléter l'Africain. j'ai l'impression que la tâche en va pas être commode ... sourire ...
Oui, les deux livres semblent complémentaires. Après avoir lu le billet de Sylire sur L'Africain, j'ai regretté de ne pas l'avoir choisi, je crois qu'il aurait été d'avantage dans mes cordes...
RépondreEffacer