01 juin 2011

La Maison sans racines

Ce trimestre-ci, le Blogoclub (club de lecture des blogueurs) mettait à l'honneur l'écrivaine Andrée Chedid, récemment disparue.  À cette annonce, j'ai été intriguée car je ne connaissais pas du tout cette romancière et poète de nationalité française mais d'origine libanaise et née en Égypte, comme l'est d'ailleurs Kalya, le personnage principal du roman que j'ai choisi, La Maison sans racines.

Je dois dire que j'ai d'abord eu un peu de difficulté à entrer dans l'histoire, mais je crois que c'est dû à la présentation plus qu'au contenu.  L'éditeur (Flammarion) a choisi une police de caractères tellement énorme que j'ai cru quelques secondes avoir emprunté par mégarde un de ces livres à gros caractères pour malvoyants!  Conjugué à une écriture plutôt simple et sans fioritures, parfois un peu empruntée, cela donnait à ce bouquin une allure d'album enfantin qui m'agaçait et ne s'accordait pas du tout avec les thèmes abordés (la guerre, l'exil, le retour) empreints de gravité et de nostalgie.

Après avoir réalisé la source de mon agacement, j'ai pu en faire fi et apprécier enfin cette belle histoire en deux temps. On alterne en effet entre deux périodes: l'entre-deux-guerre et les souvenirs d'adolescence de Kalya au Liban, en Égypte et à Paris, et 1975 lors des retrouvailles de Kalya et de sa petite fille américaine, à Beyrouth à l'aube d'une énième guerre civile.

Pour connaître l'avis des autres membres du Blogoclub sur l'oeuvre de cette écrivaine, on n'a qu'à suivre les liens chez nos merveilleuses organisatrices, Sylire et Lisa.


La Maison sans racines d'Andrée Chedid, 1985, 248 p.

3 commentaires:

  1. C'est fou comme parfois le livre en tant qu'objet peut influer sur notre ressenti. A l'inverse quand la police est minuscule, l'effort demandé m'empêche de me laissé porter. Ravie que cette découverte ait été agréable toutefois !

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  2. je n'aime pas les écritures simples. Ça m'enpêche de bien rentrer dans l'histoire. Quand il n'y a pas assez de détails, je n'arrive pas à me faire une bonne image mentale.

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  3. Sylire: C'est vrai qu'une police trop petite est forçante pour les yeux à la longue, mais s'il faut choisir je préfère encore cela à une police trop grosse!

    Coralie: Alors tu n'aimerais sans doute pas cette auteure, car elle préfère suggérer plutôt que décrire!

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