10 mai 2014

Un Dimanche à la piscine à Kigali

Par pure coïncidence, une lecture tout à fait d'actualité, malheureusement,  au moment où la violence en Afrique fait de nouveau la une.

«Chacun possède en ses gènes tout le Bien et tout le Mal de l'Humanité.»

Une phrase qui résume bien cette histoire, et aussi notre Histoire, finalement.  On est au Rwanda en 1994, il y a des Tutsis et des Hutus, et aussi des occidentaux, diplomates pointilleux, des hommes d'affaires profiteurs, des casques bleus impuissants, des travailleurs humanitaires dépassés par les événements.  Un roman sombre, violent, à la limite du soutenable parfois, mais où pointent néanmoins quelques lueurs d'espoir, grâce à cette belle histoire d'amour entre un cinéaste québécois qui pensait avoir tout vu et une jeune femme rwandaise belle et innocente. Grâce aussi aux nombreux gestes courageux de Hutus qui refusèrent de dresser des listes, de marquer les portes de leurs voisins tutsis, qui leur vinrent en aide, les cachèrent, les conduisirent en sécurité. 

Un très beau roman, mais à garder pour un moment où l'on se sent le coeur et l'âme solides.


Un Dimanche à la piscine à Kigali de Gil Courtemanche, 2000, 283 p.

4 commentaires:

  1. Je l'avais débuté, mais je trouvais ça très dur comme sujet. Mais, tu me donnes envies de réessayer un jour :)

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    1. C'est sûr que c'est pas jojo, mais j'aime bien de temps en temps lire sur ces sujets difficiles qui nous forcent à réfléchir sur l'Humanité. Mais pas tout le temps, et pas n'imprte quand non plus!

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  2. Avec le Rwanda, il vaut avoir toujours le coeur solide. J'ai lu Hatzfeld, Mukasonga, et à chaque fois une même impression tenace, comment en est on arrivé là ? On a beau me dire, la colonisation, l'envie, de vieilles rancunes ancestrales, je n'arrive jamais à me faire à l'idée qu'une fois de plus les hommes ont pu remettre ça .Et toujours au cours du même siecle.

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    1. D'accord avec toi; malheureusement je ne crois pas que le XXIe soit beaucoup mieux engagé...

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