05 septembre 2017

Chien blanc

Un peu déçue que le chien du titre ne soit finalement pas tant que ça le sujet mais plutôt seulement le point de départ de ce récit autobiographique de Romain Gary, qui parle surtout de ses expériences en Californie durant la lutte pour les droits civiques et les révoltes qui ont suivi l'assassinat de Martin Luther King en 1968. Je savais que le chien blanc du titre est un chien dressé pour s'attaquer aux gens de race noire, mais je croyais que le roman porterait surtout sur sa rééducation.

Favorable à la cause des Noirs, Gary n'hésite cependant pas à relever les contradictions des leaders de la cause et décrit les guerres intestines entre les différents groupuscules, certains étant infiltrés par des taupes et des agents provocateurs.  Il avait d'ailleurs lui-même été mis sous écoute car sa femme, l'actrice Jean Seberg, était directement impliquée dans la lutte.

Une lecture fort intéressante (une fois résigné qu'on ne verra pas tant que ça le pitou) car toujours brûlante d'actualité (on n'a qu'à penser aux émeutes de Black Lives Matter l'an dernier et à la montée récente des suprémacistes) et en même temps un peu déprimante justement parce qu'encore d'actualité!  En plus, la fin est triste, même si elle comporte tout de même une lueur d'espoir.


Chien blanc de Romain Gary, 1970, 219 p.

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