
30 juillet 2007
Malicorne

27 juillet 2007
Je suis un chat

25 juillet 2007
Club, vous avez dit club?

Pour le 1er septembre, nous allons lire le roman Luz ou le temps sauvage d'Elsa Osorio. Ça tombe bien, il est justement disponible à la succursale de la bibliothèque municipale la plus proche de chez moi. En plus, je n'avais jamais entendu parler de ce livre, donc je pars vraiment sans idée préconçue.
Si vous voulez participer, et recevoir l'invitation pour voter pour le prochain choix de lecture, laissez donc un commentaire ici Plus on est de fous, plus on rit!
23 juillet 2007
Frère Cadfael fait pénitence

Frère Cadfael fait pénitence, d'Ellis Peters, publié chez 10/18 (collection Grands détectives) en 1995; 311p. Titre original: Brother Cadfael's Penance, 1994.
Tout ce que je savais, c'est que ces romans policiers avaient fait l'objet d'une série télévisée (avec Derek Jacobi dans le rôle titre), c'est tout. Mais il paraît que de nombreux fans vouent un véritable culte au frère Cadfael, allant jusqu'à visiter les lieux où se déroulent les intrigues.
On se trouve ici à la jonction du roman policier et du roman historique, un peu comme dans Le Nom de la rose d'Umberto Eco (dans les deux cas, le personnage menant l'enquête est un moine du Moyen-Âge) mais en beaucoup plus léger et moins érudit (à ma grande honte, je dois avouer que j'ai abandonné Le Nom de la rose après 100 pages, même si j'avais adoré le film!).
Cadfael tente de retrouver son fils naturel qui a été pris en otage lors de la prise d'un château-fort et dont on a perdu la trace. Un meurtre se produit, mais sa résolution est presque accessoire, c'est l'intrigue politique (la guerre entre les partisans du roi Étienne et ceux de l'impératrice Mathilde, tous deux prétendant au trône d'Angleterre) et surtout le sauvetage de l'otage qui sont mis en avant-plan. Un seul petit caveat: au début il y a une abondance de personnages, je vous conseille de faire une petite liste classée par allégeance, sinon c'est un peu dur de s'y retrouver.
Je me demandais si le fait de ne pas lire les romans dans l'ordre (celui-ci est un des derniers) occasionnerait des problèmes, mais pas du tout. Certains personnages sont récurrents, mais on en sait juste assez sur eux pour que ce ne soit pas frustrant.
Une lecture agréable; je vais certainement en lire d'autres, si possible en version originale.
Prochaine lecture: Je suis un chat, de Natsume Soseki.
20 juillet 2007
Quelle héroïne de conte de fée êtes-vous?

Vous êtes Blanche-Neige
Petite vous deviez être très sage. Attentive, disciplinée, désireuse de bien faire. N'ayez pas peur de sortir des sentiers battus, dans votre vie ou votre tête. L'imagination vous fera la vie plus belle et plus facile, parfois. Car les autres comptent sur vous, peut-être même un peu trop.
14 juillet 2007
La première phrase...
Certaines premières phrases sont devenues des classiques. Voici peut-être la plus célèbre:
Longtemps je me suis couché de bonne heure. (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)
Et celle-ci, assez connue aussi:
Aujourd'hui maman est morte. (Albert Camus, L'Étranger)
Et dans un genre tout à fait différent, une de mes préférées:
Doukipudonktan, se demanda Gabriel excédé. (Raymond Queneau, Zazie dans le métro)
Du côté anglophone, la plus célèbre est sans doute celle de Charles Dickens dans A Tale of Two Cities: «It was the best of times, it was the worst of times». Mais bien peu de gens savent ou se souviennent qu'en fait la phrase ne s'arrête pas là:
It was the best of times, it was the worst of times; it was the age of wisdom, it was the age of foolishness; it was the epoch of belief, it was the epoch of incredulity; it was the season of Light, it was the season of Darkness; it was the spring of hope, it was the winter of despair; we had everything before us, we had nothing before us; we were all going directly to Heaven, we were all going the other way.
Celle-ci a été remise à la mode récemment par le film The Hours:
Mrs. Dalloway said she would buy the flowers herself. (Virginia Woolf, Mrs Dalloway)
J'ai failli en oublier une vraiment classique, très succinte:
Call me Ishmael. (Herman Melville, Moby Dick)

It was a dark and stormy night; the rain fell in torrents, except at occasional intervals, when it was checked by a violent gust of wind which swept up the streets (for it is in London that our scene lies), rattling along the house-tops, and fiercely agitating the scanty flame of the lamps that struggled against the darkness.
Une devinette: celle-ci, elle vient d'où, d'après vous? Et défense de googler, c'est triché!
Colin terminait sa toilette.
En voici quelques unes tirées des romans que j'ai lus récemment:
La chaleur du soleil semblait fendre la terre. (Laurent Gaudé, Le Soleil des Scorta)
Aurélien Rochefer était devenu apiculteur par goût de l'or. (Maxence Fermine, L'Apiculteur)
There was no possibility of taking a walk that day. (Charlotte Brontë, Jane Eyre)Dans le cristal des verres à cognac pansus se reflétaient les bougies qui brûlaient dans les candélabres d'argent. (Arturo Pérez-Reverte, Le Maître d'escrime)
Une enveloppe cachetée est une énigme qui en renferme d'autres. (Arturo Pérez-Reverte, Le Tableau du Maître flamand)
Pour finir, une des plus anciennes, LA première phrase des premières phrases:
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
C'est vraiment ce qui s'appelle commencer par le commencement. Ces gens-là savaient ce qu'ils faisaient, c'est moi qui vous le dis!
À votre tour. Quelle est la première phrase du bouquin que vous lisez en ce moment? Quelles premières phrases vous ont marqués?
11 juillet 2007
Le Soleil des Scorta

Un seul regret: il y avait là matière à une formidable saga, ou au moins une grosse brique de sept cents pages: plusieurs générations d'une même famille, une malédiction, un village brûlé par le soleil, un voyage... Et aussi la sagesse durement acquise au fil des ans, tentant de contrebalancer la folie inhérente à la lignée; et la fierté d'appartenir à cette famille éprouvée par le malheur et la pauvreté. Mais le style de Laurent Gaudé, c'est une grande simplicité, la pureté, l'évocation plutôt que la description. Et ma foi, c'est très bien ainsi.
Mon passage préféré est celui du festin sur le quai de pêche. Il est trop long pour que je le transcrive ici, mais imaginez: le vent chargé de sel, le bruit des vagues, du risotto aux fruits de mer, des calmars frits, des poissons et des crevettes grillés sur un feu de bois... Et tous les gens qu'on aime autour de soi. Le bonheur.
La critique d'Allie, de Jules (qui elle aussi aurait aimé quelque chose de plus étoffé, mais qui, elle, est restée sur sa faim!), de Frisette, de So...
Prochaine lecture: Frère Cadfael fait pénitence d'Ellis Peters.
04 juillet 2007
The Goodbye Summer

Après une lecture 100% intellect, en voici une qui s'adresse plutôt aux émotions. De temps en temps, j'aime bien ce genre de bouquin. On ne se casse pas la tête, on embarque dans l'histoire et on se laisse mener. De la même auteure, j'avais lu et beaucoup aimé The Saving Graces, qui parle surtout d'amitié féminine, ainsi que Circle of Three, sur les relations entre trois générations de femmes; et aussi Flight Lessons, mais celui-là ne m'a pas laissé un souvenir impérissable puisqu'il a fallu que j'aille consulter le résumé sur Amazon pour me le remettre vaguement en mémoire.
Ce livre-ci parle de deuil, de la vieillesse, du sentiment d'abandon, de quête d'identité. Et en plus il y a un chien très mignon! Dans l'ensemble, j'ai bien aimé, les personnages sont attachants, on veut savoir ce qui va leur arriver, mais il y a quelques longueurs, et certaines parties sont un peu prévisibles. Si vous ne connaissez pas cette auteure, je vous recommande de commencer plutôt par The Saving Graces, de loin mon préféré.
Prochaine lecture: Le Soleil des Scorta de Laurent Gaudé.
01 juillet 2007
Chroniques des atomes et des galaxies

Oulala! Ce livre donne le vertige! Cette idée d'infini, que voulez-vous...
Son livre précédent, Chroniques du ciel et de la vie (2005), abordait surtout des thèmes écologiques. Dans celui-ci, on nage dans la physique plus théorique. Mais M. Reeves accomplit tout de même le tour de force de nous faire comprendre d'une façon presque intuitive des trucs passablement abstraits: le Big Bang, la matière sombre, les quarks... Bon, la courbure du cosmos, j'y arrive toujours pas, mais au moins ce cher Hubert me rassure: il paraît que c'est assez normal. Les deux livres se rejoignent quand même, comme le souligne l'auteur dans l'avant-propos:
«Ces chroniques des atomes et des galaxies nous parlent de cet univers qui nous a engendrés. Elles s'adressent à la question de notre origine: "D'où venons-nous et comment en sommes-nous venus à exister?" Les Chroniques du ciel et de la vie publiées précédemment s'adressaient, elles, à la question de notre destin: "Comment agir pour ne pas nous éliminer nous-mêmes?" Ces deux interrogations, sur le passé comme sur l'avenir, se rejoignent dans le cadre de nos préoccupations écologiques.»
Je suis fascinée par la théorie des univers miroirs, dont je n'avais jamais entendu parler. Le cosmos pourrait être comparé à une pièce dont tous les murs sont recouverts de miroirs. Ces miroirs se renvoient les images et tous les objets de la pièce semblent se répéter à l'infini. L'univers pourrait n'occuper qu'un espace restreint et contenir un petit nombre de galaxies, et à partir d'un certains point c'est en fait leur image, répétée infiniment, que l'on aperçoit. Je ne sais pas pourquoi, je trouve ça vraiment chouette, comme idée!
Aussi, le passage sur les neutrinos m'a donné un petit frisson:
«Le Soleil nous inonde de ces particules. À chaque seconde, quarante-cinq milliards de neutrinos, en provenance de notre étoile, traversent notre corps sans que nous en ressentions le moindre effet.»
Et en plus, c'est 24 h/24, car même la nuit, on n'est pas tranquille! En effet, les neutrinos traversent la masse de la terre comme si de rien n'était! Mais comme ça existe depuis que le monde est monde et qu'apparemment personne n'en est mort, ça devrait aller.
Un bouquin assez fascinant, que la présentation en courtes chroniques rend plus facile à digérer! Je ne lirais pas uniquement ce genre de livre, mais une fois de temps en temps, ça fait du bien de se faire travailler les méninges un peu.
Prochaine lecture: The Goodbye Summer, de Patricia Gaffney.