C'est Gropitou qui m'avait suggéré ce titre après en avoir lu une critique dans une de ses revues d'archéologie, qui le comparait au Code Da Vinci «en mieux écrit» (car il est de bon ton de décrier le CDV, qui a été trop populaire pour son bien...). C'est vrai qu'on est dans le genre thriller scientifico-mystique, mais je trouve que la comparaison s'arrête là. Ce roman me fait plutôt vaguement penser à American Gods de Neil Gaiman, tant par les références à la mythologie (uniquement égyptienne ici) que par le personnage principal, qui a de la difficulté à entrer en relation avec les autres.
En effet, Walter a toujours été obsédé par son travail de traducteur de hiéroglyphes, jusqu'à en avoir délaissé sa fille, avec il tente maladroitement de renouer. Malheureusement il est entraîné dans une histoire abracadabrante lorsque par sa faute un papyrus est dérobé du British Museum, papyrus qui pourrait contenir la clé du déchiffrage de la stèle de Paser (qui n'est nullement maudite malgré ce que l'étrange titre de la version française laisse croire!) sur laquelle il planche depuis des mois.
Des endroits fascinants (dont les soubassements infestés de rats du fameux musée, où l'auteur a réellement travaillé), des personnages farfelus (des lutteurs de la WWF en visite à Londres, des Krishnas, un vieil homme androgyne égyptomaniaque), il y en a pour tous les goûts! J'ai trouvé la fin un peu bâclée et noté quelques longueurs et incohérences, mais j'ai quand même bien apprécié ce suspense intelligent, où les réponses ne sont pas données toutes cuites dans le bec du lecteur.
The Third Translation de Matt Bondurant, publié chez Hyperion, 2005, 378 p. Titre de la version française: La Stèle maudite.