Jane Eyre de Charlotte Brontë, première publication en 1847, publié chez Penguin Classics en 1985. 477 p.
Ouf! Désolée de ce long hiatus, mais Jane Eyre en version originale, ce n'est pas de la tarte! Ça demande un effort, mais ça vaut vraiment la peine. Quel beau roman!
Comme ce livre est un classique de la littérature auquel il est souvent fait référence dans d'autres oeuvres, je connaissais déjà quelques bribes de l'intrigue. Je me souviens aussi d'avoir vu la bande-annonce du film sorti il y a quelques années, avec Charlotte Gainsbourg dans le rôle-titre. (Il y a aussi un épisode de l'émission Star Trek Voyager où la capitaine du vaisseau reproduit dans le holodeck une scène fortement inspirée de ce livre (hé oui, je suis un peu trekkie à mes heures!)) Ce livre fait vraiment partie intégrante de la culture occidentale. Malgré tout, j'ai néanmoins été tenue en haleine par les péripéties affrontées par l'héroïne.
Puisque Charlotte Brontë et Jane Austen sont toute deux anglaises et presque contemporaines, on ne peut s'empêcher de les comparer. Autant les romans de Jane Austen sont tout en légèreté et en humour, autant celui-ci est empreint de gravité, avec une atmosphère presque gothique (mais il m'a quand même semblé moins sombre et torturé que Wuthering Heights, de la soeur de Charlotte, Emily Brontë). L'emphase est mise sur l'évolution psychologique de l'héroïne. Par contre, Jane Eyre me fait assez penser à l'Elizabeth Bennet de Pride and Prejudice. Toutes deux sont des héroïnes modernes, avec des caractères forts. Jane Eyre a son franc-parler et n'a pas laissé son enfance sans amour et son adolescence isolée du monde restreindre ses aspirations et démolir son amour-propre.
Comme chez Austen, l'écriture est très belle, tellement qu'on a souvent envie de lire à haute voix! Notamment, la description des différents lieux est prenante, on a vraiment l'impression d'y être, du sévère pensionnat pour orphelines au manoir de campagne et son mystérieux troisième étage. Bon, il y a bien quelques invraisemblances, certaines coïncidences sont dures à avaler, mais c'est presque un prérequis dans ce genre littéraire!
Prochaine lecture: Chroniques des atomes et des galaxies, de Hubert Reeves.