Le billet de Jules (rassure-toi, Jules, je n'ai pas saisi moi non plus toutes les références littéraires, mais heureusement cela n'a pas gâché mon plaisir!) et de Midola (dont l'expérience se rapproche de celle de Jules). L'avis de Keisha est proche du mien, tout comme celui de Cathulu.
Quelques extraits:
«Quand il parlait de «cargaison» à sauver, j'avais l'impression qu'il se prenait pour un Noé galactique. Que nous étions dans une sorte d'arche en compagnie des restes périmés, devenus incongrus, d'une civilisation de l'écrit, tandis qu'autour de nous montait l'eau d'innombrables écrans plasma et autres inventions, annonçant un monde fabuleux, bien plus fort que l'ancien. Encore plus destructeur. Encore plus dangereux.»
«Dommage qu'on n'ait pas eu d'alcool, j'en boirais bien. Du bon cognac, de l'armagnac. Pourquoi on n'a pas d'armagnac? Quand je lis Hemingway, je vois qu'on y boit toujours. Il n'y a pas un chapitre où on ne boit pas de l'absinthe, du whisky ou des vins italiens que je ne connais pas.
Moi je traînais, deux paires de chaussettes enfilées sur des caleçons longs, un pantalon par dessus, plus une vieille jupe Comme Des Garçons, enroulée en portefeuille, et ainsi paquetée, je brossais Avanie, j'égalisais aux ciseaux sa crinière, je taillais ses sabots, les limais à la râpe, et la rebrossais encore, serrant son cou dans mes bras. Tu t'es vue, m'a dit Sils, on dirait la Comtesse de Ségur avec son âne. Pourquoi tu n'écris pas ses Mémoires?»
La Survivance de Claudie Hunzinger, 2012, 278 p. (160 p. en version numérique).