31 décembre 2022

Bye-bye 2022!

Comme le veut la tradition, je vous présente mon petit bilan annuel.  En quantité, on est dans les mêmes eaux que l'an passé (43 livres lus en 2021, 42 cette année).  Je compte le Dickens abandonné puisque j'en avais lu 360 pages!  Par contre, je ne compte pas Claude Gueux de Victor Hugo, puisqu'une fois les annexes enlevées, le texte lui-même ne fait que vingt pages!  D'ailleurs, je n'ai même pas fait de billet sur ce court récit, même s'il était assez intéressant.

Tous les livres lus:

  1. The Twelve (The Passage, tome 2) de Justin Cronin
  2. Le Vengeur masqué contre les hommes-perchaudes de la Lune de François Blais
  3. Les Soixante-Quinze Feuillets de Marcel Proust
  4.  Les Enchantements d'Ambremer (Le Paris des merveilles, tome 1) de Pierre Pevel
  5. La délicatesse de David Foenkinos
  6. Rationality de Steven Pinker
  7. Mort (Discworld, tome 4) de Terry Pratchett
  8. Le Gentilhomme au pourpoint jaune (Le Capitaine Alatriste, tome 5) d'Arturo Pérez-Reverte
  9. Les chars meurent aussi de Marie-Renée Lavoie
  10. Tehanu (Earthsea, tome 4), d'Ursula Le Guin     
  11. Chroniques du Pays des Mères d'Élisabeth Vonarburg
  12. The Bonfire of the Vanities de Tom Wolfe
  13. Les Mémoires d'un chat de Hiro Arikawa
  14. Project Hail Mary d'Andy Weir 
  15. Mille secrets mille dangers d'Alain Farah
  16. The City of Mirrors (The Passage, tome 3) de Justin Cronin
  17. Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie
  18. This Is How You Lose the Time War de Amal El-Mohtar et Max Gladstone
  19. Marie Stuart de Stefan Zweig
  20. État de terreur de Hillary Rodham Clinton et Louise Penny
  21. Les ombres blanches de Dominique Fortier
  22. Travels with Charley in Search of America de John Steinbeck
  23. Premier sang d'Amélie Nothomb   
  24. Libration (Les Voyageurs, tome 2) de Becky Chambers
  25. Edge of Eternity (The Century Trilogy, tome 3) de Ken Follett
  26. La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm
  27. Sur la lecture, suivi de Journées de lecture de Marcel Proust
  28. Shopaholic Ties the Knot (Shopaholic, tome 3) de Sophie Kinsella
  29. The House in the Cerulean Sea de TJ Klune
  30. La Panthère des neiges de Sylvain Tesson
  31. Pierre et Jean de Guy de Maupassant
  32. The Old Curiosity Shop de Charles Dickens (abandon)
  33. La Traversée du malheur (La Diaspora des Desrosiers, tome 9) de Michel Tremblay
  34. Oiseaux, merveilleux oiseaux d'Hubert Reeves
  35. César (La Trilogie marseillaise, tome 3) de Marcel Pagnol     
  36. Wanderers de Chuck Wendig
  37. L'Élixir d'Oubli (Le Paris des Merveilles, tome 2) de Pierre Pevel
  38. Circe de Madeline Miller
  39.  A Farewell to Arms d'Ernest Hemingway
  40. Les Naufragés de l'île Tromelin d'Irène Frain
  41. Recursion de Blake Crouch
  42. Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry (billet à venir)          


Top 3:

(Dans aucun ordre particulier.  D'ailleurs cette année le choix a été difficile: j'ai eu plusieurs excellentes lectures mais peu qui se démarquent vraiment du lot.)


Prix Citron
:

Que se passe-t-il?  Après George Sand l'an passé, c'est encore un classique qui se qualifie pour ce titre peu enviable.  J'ai abandonné The Old Curiosity Shop de Dickens après 360 pages, je n'en pouvais tout simplement plus de cette intrigue qui s'éparpillait dans tous les sens.


Prix de la meilleure quatrième de couverture (et du titre le plus farfelu!)
:
 

Le Vengeur masqué contre les hommes-perchaudes de la lune de François Blais.

«Moi si j'écrirais un livre je commencerais par une belle grosse faute de grammaire. Et puis je lui donnerais le titre le plus niais, le plus racoleur possible, histoire de bien montrer qu'on n'est pas chez Flaubert ici.»

Prix «De citron à coup de coeur»:

This Is How You Lose the Time War de Amal El-Mohtar et Max Gladstone. (Détesté le début, frôlé l'abandon, adoré la deuxième moitié!)


Prix Surprise de l'année
:
 

Les Enchantements d'Ambremer (Le Paris des merveilles, tome 1) de Pierre Pevel.  (Encore une fois, le club de lecture Livraddict me fait faire de jolies découvertes!)


Prix «Quelle plume!»
:

Les Naufragés de l'île Tromelin d'Irène Frain. (J'ai déjà choisi le prochain roman de sa bibliographie que je lirai sans faute en 2023!)

 

Quelques statistiques:

  • sur la liseuse: 30 (en progression constante depuis quelques années!)
  • lus en VO anglaise: 18
  • littérature japonaise: 1
  • littérature espagnole: 1 
  • littérature africaine: 1
    (un bilan pas très international, cette année, dites donc!)
  • littérature québécoise: 7 (pas fameux! Et encore, je compte Louise Penny, québécoise d'adoption, même si elle est née en Ontario)
  • écrits par une femme: 13 (moins que l'an passé!)

 

Défi livresque pour 2023:

J'ai pris une petite pause en 2022, après mon désolant échec de 2021 avec Ulysse de James Joyce...  Pour l'année qui vient, je me tâte encore mais je pourrais me lancer dans Mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand.  Affaire à suivre! 


Je vous souhaite à tous une année 2023 magique, la santé et plein de lectures réjouissantes!

22 décembre 2022

Recursion (Récursion)

Quelle découverte!  Je n'avais jamais entendu parler de cet écrivain avant que ce roman soit mis en nomination pour le Prix Livraddict...

La plume elle-même n'est pas remarquable, le style étant assez simple et direct.  Là où ce roman se démarque, c'est par l'originalité et l'intelligence de son intrigue.  Le mélange entre science-fiction et thriller est parfaitement équilibré (**Attention divulgâcheur!**) et le sous-genre «boucle temporelle» est fort bien exploité, l'auteur arrivant à éviter le côté répétitif qui est l'un des écueils de ce type d'histoire, tout en nous donnant assez d'explications et d'indices pour ne pas nous perdre en chemin.  (**Fin divulgâcheur**)  Cela dit, c'est un roman qui demande une bonne concentration, il faut donc choisir le bon moment pour le lire!

Ne serait-ce qu'une petite incohérence, un petit détail qui m'a chicottée, il aurait bien pu voler à Project Hail Mary (Projet Dernière Chance) d'Andy Weir mon vote pour le prix susmentionné!


Recursion de Blake Crouch, 2019, 336 p.  Titre de la traduction: Récursion.

13 décembre 2022

Les Naufragés de l'île Tromelin

Tout d'abord, un grand merci à une de mes lectrices (j'aurais bien voulu la nommer mais je ne retrouve pas le commentaire en question, zut!) pour m'avoir suggéré ce titre lorsque j'ai parlé de mon grand intérêt pour les histoires de naufrages et d'îles désertes.  Je ne connaissais pas du tout cette auteure et franchement, je suis tombée sous l'emprise de sa plume au grand pouvoir d'évocation.

Se basant sur une solide documentation (documents d'époque, fouilles archéologiques), puisqu'il s'agit bel et bien d'une histoire vraie, Irène Frain nous transporte sur les lieux du drame, que ce soit sur le navire, où l'on a envie de gifler le capitaine et son «Cap vers l'est!» obstiné, ou sur l'île, cet aride monticule de corail et de sable battu par d'énormes vagues, où seuls vivent quelques arbustes, des oiseaux marins et d'occasionnelles tortues. 

Que ce soit pour trouver des moyens de subsistance, assurer un semblant de cohésion au groupe de marins français et d'esclaves malgaches ou tenter de rejoindre la civilisation, des choix déchirants devront être faits et l'officier qui a pris les commandes prendra les décisions du mieux qu'il pourra, avec les valeurs de son époque (le naufrage eut lieu en 1761).  

Vous avez d'autres titres de cette auteure à me suggérer?


Les Naufragés de l'île Tromelin d'Irène Frain, 2009, 370 p.

09 décembre 2022

A Farewell to Arms (L'Adieu aux armes)

Une expérience de lecture en dents de scie!

J'ai beaucoup aimé les scènes d'action, que ce soit celles qui se déroulent durant la guerre (on est en Italie durant la Première Guerre mondiale) ou encore durant la fuite sur le lac, même si j'ai trouvé les dialogues parfois durs à suivre: il y a beaucoup de sous-entendus et, un siècle plus tard, peut-être nous manque-t-il quelques éléments contextuels?  Mais il y a des passages vraiment palpitants!

Par contre, je n'ai pas du tout accroché à l'histoire d'amour entre l'officier blessé et son infirmière.  Malgré certains détails assez modernes (ils ne se marient pas, par exemple, parce qu'elle devrait abandonner son poste d'infirmière à l'hôpital militaire, ce qu'elle refuse), les dialogues m'ont semblé avoir très mal vieilli, entre le ton condescendant de l'homme et l'attitude de «dépendante affective» de la femme.  Cela s'améliore un peu dans le dernier tiers, heureusement.  

Quant à la fin, elle m'a laissée perplexe, je ne suis pas sûre de comprendre ce qu'Ernest a voulu exprimer...

 

(Désolée pour la mauvaise qualité de l'image ci-contre, je n'ai trouvé cette couverture nulle part sur le web et j'ai dû numériser celle de mon édition, avec ses défauts et ses autocollants de la bibliothèque municipale!)

 

A Farewell to Arms d'Ernest Hemingway, 1929, 297 p.  Titre de la traduction française: L'Adieu aux armes.