10 septembre 2018

Murder, Mr Mosley

Encore un livre acheté au pif il y a des années par Gropitou dans la même vente que La Salamandre, si je me souviens bien.  Comme vous pouvez le constater, je continue l'opération «ménage de PAL».   Mais d'où sort donc ce John Greenwood?  D'ailleurs je viens d'apprendre, en faisant quelques recherches (en vain) pour savoir si ce bouquin a été traduit, qu'il s'agit d'un pseudonyme; ce type a aussi publié sous le nom de John Buxton Hilton, tout aussi inconnu dans les bibliothèques et dans la principale chaîne de librairies montréalaise.  Pour lire les autres titres de la série (car oui, il y en a six en tout), il faudrait commander sur Amazouzoune, ce que j'évite en général.  J'attendrai donc que le hasard me mette de nouveau en présence de l'inspecteur Mosley, ce policier du Yorkshire que ses collègues et supérieurs prennent pour un parfait imbécile et à qui l'on confie généralement les affaires de poules volées et de caisses d'oranges dérobées à l'épicerie du village.

Alors vous aurez compris que M. Hasard a bien fait les choses et que j'ai vraiment aimé ce petit polar léger, à l'humour oh so British!  L'intrigue est intéressante, dans la lignée d'Agatha Christie (ce qui n'est pas rien!) mais ce sont surtout les personnages originaux et les dialogues amusants qui m'ont conquise.  Une bien jolie découverte, merci Gropitou!


Murder, Mr. Mosley de John Greenwood, 1983, 151 p.  Non traduit.

02 septembre 2018

La Salamandre


Durant mes vacances, j'ai décidé d'effectuer une petite opération «ménage de PAL» et notamment de liquider quelques bouquins qui y accumulaient la poussière depuis des lustres.  Si je me souviens bien, c'est Gropitou qui m'avait acheté celui-ci lors d'une vente de charité, pour une raison que lui seul connaît car ni lui ni moi n'avions entendu parler de ce Marc Paillet.

En commençant cette lecture, j'ai d'abord été un peu décontenancée par le style abrupt de l'auteur.  On ne s'embarrasse pas de longues descriptions ou présentations des personnages et ce, j'en ai l'impression, pas seulement parce que ce tome est en fait le deuxième d'une série (d'ailleurs, ne pas avoir lu le premier ne m'a pas nui du tout).  Une fois habituée, j'ai pu apprécier que l'action est menée rondement, même si j'aurais aimé tout de même un peu plus de mise en contexte.  Après tout, ce genre de petits polars historiques, ce n'est pas tant pour l'intrigue qu'on les lit que pour l'ambiance, les détails de la vie quotidienne, etc.  Surtout qu'ici on se retrouve à Lyon au IXe siècle, c'est à dire au temps de Charlemagne, une période que je connais fort peu.  Mais ne boudons pas notre plaisir, cela reste un bon petit roman agréable et léger.

En cours de lecture, j'ai soudainement été frappée par la réflexion (amenée sans doute par ma lecture récente de Sapiens) que la vie quotidienne au IXe siècle ressemble fort à celle de quatre ou cinq siècles plus tard et de dix siècles plus tôt sous les Romains (dont on visite d'ailleurs dans ce livre les ruines d'une des cités, ancêtre de la ville de Lyon) au-delà des modes vestimentaires et différences alimentaires régionales.  Moyens de transport, matériaux de construction, chauffage, éclairage, tout est sensiblement pareil.  Alors que ma vie et celle de mon arrière-grand-mère n'ont presque rien en commun.  Fascinant.


La Salamandre de Marc Paillet, 1995, 318 p.

01 septembre 2018

A Confederacy of Dunces (La Conjuration des imbéciles)

Il y a des lunes que je n'avais participé au Blogoclub!  Ces derniers temps, les thèmes ou les romans sélectionnés ne m'attiraient pas tant que ça, ou j'avais déjà lus ceux-ci, et je préférais participer aux lectures communes du forum du Guide de la bonne lecture, lectures dont j'étais d'ailleurs l'organisatrice et dont je trouvais la formule plus propice aux échanges.  Malheureusement ce forum est en train de mourir de sa belle mort... Snif!

Alors comme le thème cette session est l'humour américain et que je suis en pleine opération Diminution de PAL, j'ai pensé que l'occasion était bonne de renouer avec la bande de blogolectrices.  Après tout, A Confederacy of Dunces de John Kennedy Toole est reconnu comme étant un summum de la comédie américaine.

Malheureusement je suis un peu déçue. J'ai même failli abandonner après une cinquantaine de pages! Il y a bien des passages assez amusants et les dialogues sont assez réussis.  Et les quartiers de la Nouvelle-Orléans qu'on nous présente sont loin des clichés de carte postale habituels.  Mais les personnages sont tellement antipathiques qu'on a de la difficulté à s'intéresser vraiment aux péripéties farfelues qu'ils vivent.  Il n'y en a qu'un que j'ai trouvé sympathique, le concierge noir d'un bar de danseuses, mais malheureusement on ne le voit pas souvent.

Je crois que je ne suis tout simplement pas la bonne cliente pour ce genre d'humour.  J'apprécie généralement un humour un peu absurde (je suis par exemple une grande fan de Monty Python) mais ici il est poussé à l'extrême et surtout il est assaisonné d'une bonne dose de cynisme.  Et pour être honnête avec vous, je me demande un peu si le fait que l'auteur s'est suicidé et que c'est sa mère qui a fait publier le livre de façon posthume n'a pas un chouïa contribué à mousser sa renommée.

Par contre, j'aime bien la citation de Jonathan Swift placée en exergue et dont est tiré le titre: «When a true genius appears in the world, you may know him by this sign, that the dunces are all in confederacy against him.»

En passant, je serais curieuse de savoir comment ce livre a pu être traduit.  Il y a tellement de niveaux de langage (universitaires, noirs de la Nouvelle-Orléans, blancs de la classe ouvrière, etc) que ça me paraît une mission impossible.  Si vous l'avez lu en français, n'hésitez pas à me dire comment vous avez trouvé la traduction.

J'espère que les autres participantes du club auront eu plus de succès!


A Confederacy of Dunces de John Kennedy Toole, 1980, 394 p.  Titre de la traduction française: La Conjuration des imbéciles.