30 novembre 2006

La Nuit des temps


Tiens, c'est le livre le plus vieux que j'ai lu depuis que j'ai commencé ce blog! C'est un hasard, puisque j'aime lire autant des classiques que des nouveautés.
À un moment donné, je trouvais que ce roman avait peut-être un peu mal vieilli; écrit en pleine guerre froide, il représente une ancienne société idyllique où les ressources étaient partagées, menacée par un pays avide de puissance situé sur un ancien continent qui comprenait l'Amérique! Mais finalement, le pays qui semblait trop idéal ne l'est pas vraiment, puisqu'on découvre qu'il comporte ses parias et ses légions de brutes dressées pour tuer. L'auteur veut donc plutôt nous démontrer que l'humanité ne change pas...

Ce qui est amusant, c'est qu'une partie de l'intrigue se passe dans un avenir assez rapproché (mais non précisé), tel que vu en 1968! Une partie des avancées technologiques imaginées par l'auteur se sont réalisées (par exemple, les «caméras sans film»), d'autres non (la cryogénisation des animaux, la Traductrice).

Je suis rendue aux trois quarts du roman, mais jusqu'à maintenant, même si j'aime bien, je ne crois pas que ce sera un livre marquant pour moi, comme cela l'a été pour des participants du forum où ce titre m'a été suggéré.


La Nuit des temps, de Barjavel, publié chez Pocket (Presses de la Cité) en 1968.

20 novembre 2006

Olivia Joules and the Overactive Imagination


J'avais adoré Bridget Jones's Diary, d'Helen Fielding (surtout le premier tome); j'attendais donc beaucoup de son dernier roman, et en même temps j'avais peur d'être déçue, comme c'est souvent le cas quand on espère trop (échaudée que j'étais par ma récente et décevante expérience avec Soutien-gorge rose...).

Finalement, il n'y a pas vraiment de comparaison à faire, sauf peut-être avec le passage du deuxième Bridget Jones (The Edge of Reason) où l'héroïne se retrouve malprise en Thaïlande. Il s'agit ici d'un suspense léger et amusant, qui se lit bien, mais dont certaines invraisemblances nous font parfois décrocher. Par exemple, le personnage qu'Olivia soupçonne d'être un terroriste à la solde d'Al-Qaeda passe un peu trop rapidement de sexy et sophistiqué à psychotique ridicule et alcoolique!

Autre chose qui cloche, et c'est vraiment minime, mais parfois ce sont les petits détails qui font qu'on croit ou pas à l'histoire: une partie de l'action se déroule durant la remise des Oscars, mais l'ordre des prix remis ne correspond pas à ce qui est coutumier...

Prochaine lecture: La Nuit des Temps de Barjavel.



Olivia Joules and the Overactive Imagination, par Helen Fielding, publié chez Viking en 2003.


08 novembre 2006

Soutien-gorge rose et veston noir (suite)

*** Alerte à ceux qui n'ont pas encore lu ce livre, le commentaire ci-dessous révèle le dénouement! ***

Mon opinion s'est maintenue jusqu'à la fin, ce n'est pas mauvais mais pas non plus aussi bon que je ne l'avais espéré. Les personnages sont assez attachants pour qu'on aille jusqu'au bout, mais la fin est vraiment trop prévisible! En fait, le titre lui-même vendait la mèche, surtout après que l'auteure ait insisté maladroitement sur le fait qu'Antoine portait toujours des vestons noirs! Ou alors, elle voulait qu'on sache dès le début comment cela allait finir, mais dans ce cas je trouve qu'elle aurait dû le dire clairement d'entrée de jeu, du style «après bien des péripéties, Antoine et moi nous sommes retrouvés ensemble, et voici comment ça s'est passé...»

En plus des quelques fautes de conjugaisons qui auraient dû être corrigées à l'édition, il y a aussi quelques calques, qui nous montrent à quel point l'auteure est influencée par la culture américaine. En fait, plusieurs phrases auraient pu être tirées directement d'une sitcom américaine. On y retrouve aussi une forte influence de Bridget Jones's Diary et de Sex and the City. J'en suis même à me dire que j'aurais peut-être mieux apprécié ce livre s'il avait été écrit en anglais!

Prochaine lecture: Olivia Joules and the Overactive Imagination, d'Helen Fielding.




02 novembre 2006

Soutien-gorge rose et veston noir


Plusieurs amies m’avaient parlé en bien de ce livre; je m’attendais donc à quelque chose de très bien. Pour l’instant je n’ai lu qu’une centaine de pages, mais je suis un peu déçue.

Je trouve que le personnage principal manque de cohérence. Elle dit par exemple qu’elle n’aime pas «faire fille» : parler de ses sentiments, chercher l'amour romantique; mais d’autre part, elle est extrêmement «fille» en ce qu’elle préfère dépenser trois cents dollars pour une paire de souliers que pour un aspirateur! À mon avis, c’est le summum de la girlie girl, comme disent les Américains! On se croirait dans Sex and the City!

Certains passages sont assez amusants (par exemple celui où l'héroïne et sa copine fantasment sur Viggo Mortensen en Aragorn! J'aurais cru nous entendre, moi et ma meilleure amie!), mais d'autres manquent de subtilité : les sentiments sont soulignés à gros traits au lieu d’être suggérés. Rien n’est laissé à deviner, comme si l’auteure avait peur qu’on ne soit pas assez intelligent. En plus, j'ai bien peur d'avoir déjà deviné la fin... On verra bien si j'ai tort!


J'espère qu'en continuant, je vais embarquer dans l'histoire et ne plus trop remarquer les défauts...


Soutien-gorge rose et veston noir, de Rafaële Germain, publié chez Libre Expression en 2004.