(Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates)
Ho-ho, attention, ça commence vraiment comme 84, Charing Cross Road, aurons-nous droit à du remâché? En Angleterre, juste après la Deuxième Guerre mondiale, une écrivaine reçoit une lettre d'un habitant de l'ïle de Guernsey lui demandant de lui indiquer une librairie où il pourrait commander tel livre introuvable chez lui. Air connu, non? Surtout avec en arrière-plan le Londres d'après-guerre et ses restrictions. Et dans un roman épistolaire, en plus.
Heureusement, ce début n'est qu'un prétexte à faire entrer en contact la Londonienne et les résidants de l'île, et le clin d'oeil à Helen Hanff est très certainement voulu. Ensuite cela devient un mélange délicieux de réflexions sur la lecture, véritable bouée de sauvetage en temps difficiles et occasion de créer des liens entre personnes d'éducation et de niveau social différents, et de roman historique nous présentant un aspect peu connu de l'histoire du XXe siècle: l'occupation des îles anglaises de la Manche par les Allemands. J'ignorais qu'Hitler était littéralement obsédé par ces îles, au point que les fortifications qu'il fit ériger sur leurs côtes étaient plus imposantes que celles des plages de Normandie!
Même la fin plutôt prévisible nous fait plaisir parce que les personnages sont si sympathiques qu'on n'aurait pas voulu que cela se termine autrement!
En passant, la liseuse électronique marque encore un point grâce aux dictionnaires anglais d'Oxford et anglais-français intégrés qui m'a permis en un ou deux clics de connaître la signification exacte d'expressions typiquement british, comme par exemple «on the lam» (en fuite) ou la traduction de noms de plantes comme sorrel (oseille). En lecture traditionnelle, je me serais contentée de comprendre le sens général de la phrase pour ne pas interrompre ma lecture en allant chercher le dico!
The Guernsey Literary and Potatoe Peel Pie Society de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows, 2008, 277 p. Titre de la traduction française: Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates.
24 janvier 2012
19 janvier 2012
La Forêt ivre
Difficile de croire que ces récits se déroulent bien sur la planète Terre. La faune et la flore que nous décrit le naturaliste anglais Gerald Durrell sont si étranges qu'on se croirait en train d'explorer Alflolol avec Valérian et Laureline. Jusqu'à ce qu'une révolution vienne écourter abruptement le voyage, là on se dit que oui, finalement on est en Amérique du Sud.
Dans les premiers chapitres, il faut faire un petit ajustement mental, se dire qu'en 1956 c'était politiquement correct d'aller capturer des animaux sauvages pour le bénéfice des zoos européens. Le reste du livre est un délice d'humour et de dépaysement. Je rêve maintenant d'adopter un tamanoir. Je ne sais pas si Bouboule sera d'accord...
La Forêt ivre de Gerald Durrell, 1972 pour la traduction de l'anglais, 248 p. Titre de la version originale: The Drunken Forest, 1956.
Dans les premiers chapitres, il faut faire un petit ajustement mental, se dire qu'en 1956 c'était politiquement correct d'aller capturer des animaux sauvages pour le bénéfice des zoos européens. Le reste du livre est un délice d'humour et de dépaysement. Je rêve maintenant d'adopter un tamanoir. Je ne sais pas si Bouboule sera d'accord...
Il ne semble pas très chaud à l'idée... |
La Forêt ivre de Gerald Durrell, 1972 pour la traduction de l'anglais, 248 p. Titre de la version originale: The Drunken Forest, 1956.
10 janvier 2012
Julie & Julia
Comme l'a prouvé une expérience récente, il est toujours dangereux de lire un livre après avoir vu le film qui en a été tiré. On a des attentes, des idées fausses...
En commençant Julie & Julia, je dois dire que j'ai d'abord été un peu désappointée. En effet, je ne me souvenais pas que les parties du film où il est question de Julia Child (célèbre cuisinière américaine) sont en majorité tirées d'un autre livre, l'autobiographie de la dame, My Life in France. Or, c'était ces passages que j'avais le plus aimés dans le film (surtout grâce à l'interprétation de Meryl Streep et du sous-estimé Stanley Tucci qui joue le mari de Julia). Autre surprise, le bouquin n'est pas constitué du blogue écrit par la jeune auteure pendant qu'elle accomplissait le défi d'exécuter les 524 recettes du livre de recettes de "JC" en 365 jours, mais il n'en contient que quelques extraits. Julie raconte plutôt comment cet exploit et le succès du blogue ont changé sa vie, tant personnelle que professionnelle, et les embûches qu'elle a surmontées durant cette année, du meurtre de homard à la folie post 11-novembre des New-Yorkais.
Après quelques chapitres de réajustement mental, j'ai finalement beaucoup apprécié. Julie est attachante, de même que son mari et ses amis. Le ton est très humoristique et fait souvent penser à celui d'une Bridget Jones américaine. Un petit caveat, si l'utilisation abondante de profanités (en particulier le mot f***) vous incommode, passez votre tour. Par contre si vous aimez les réflexions un peu incongrues, vous allez adorer.
Julie & Julia de Julie Powell, 2005, 256 p. Le titre de la version française est inchangé.
En commençant Julie & Julia, je dois dire que j'ai d'abord été un peu désappointée. En effet, je ne me souvenais pas que les parties du film où il est question de Julia Child (célèbre cuisinière américaine) sont en majorité tirées d'un autre livre, l'autobiographie de la dame, My Life in France. Or, c'était ces passages que j'avais le plus aimés dans le film (surtout grâce à l'interprétation de Meryl Streep et du sous-estimé Stanley Tucci qui joue le mari de Julia). Autre surprise, le bouquin n'est pas constitué du blogue écrit par la jeune auteure pendant qu'elle accomplissait le défi d'exécuter les 524 recettes du livre de recettes de "JC" en 365 jours, mais il n'en contient que quelques extraits. Julie raconte plutôt comment cet exploit et le succès du blogue ont changé sa vie, tant personnelle que professionnelle, et les embûches qu'elle a surmontées durant cette année, du meurtre de homard à la folie post 11-novembre des New-Yorkais.
Après quelques chapitres de réajustement mental, j'ai finalement beaucoup apprécié. Julie est attachante, de même que son mari et ses amis. Le ton est très humoristique et fait souvent penser à celui d'une Bridget Jones américaine. Un petit caveat, si l'utilisation abondante de profanités (en particulier le mot f***) vous incommode, passez votre tour. Par contre si vous aimez les réflexions un peu incongrues, vous allez adorer.
Fiddling with damp tarragon had left me so intensely irritated that when I was done I had to stick the ramekin/mise en place bowls back in the fridge and go watch both the episode where Xander is possessed by a demon and the one where Giles has sex with Buffy's mom, just to get over it.
(Pour les non-initiés, allusion à la série Buffy the Vampire Slayer!)
Julie & Julia de Julie Powell, 2005, 256 p. Le titre de la version française est inchangé.
05 janvier 2012
Possession -- abandon --
Une année livresque qui commence par un abandon... En fait ç'est une excellente nouvelle, car la situation ne peut que s'améliorer!
J'ai vu le film tiré de ce livre il y a quelques années, et j'avoue que j'en garde un souvenir positif mais flou... Ce que je me rappelle le plus clairement c'est de m'être dit qu'en livre cette histoire devait être formidable... Faux! À moins qu'il y ait un changement radical après la cent dixième page, c'est d'un ennui profond. Des discussions pointues entre des personnages fades au sujet d'écrivains britanniques inconnus, des rivalités sans intérêt entre universitaires... Le sous-titre (A Romance) promettait quelque chose de très romantique; je me suis lassée d'attendre. Au suivant!
Possession de A.S. Byatt, 2001, 555 p. Titre de la version française: Possession.
J'ai vu le film tiré de ce livre il y a quelques années, et j'avoue que j'en garde un souvenir positif mais flou... Ce que je me rappelle le plus clairement c'est de m'être dit qu'en livre cette histoire devait être formidable... Faux! À moins qu'il y ait un changement radical après la cent dixième page, c'est d'un ennui profond. Des discussions pointues entre des personnages fades au sujet d'écrivains britanniques inconnus, des rivalités sans intérêt entre universitaires... Le sous-titre (A Romance) promettait quelque chose de très romantique; je me suis lassée d'attendre. Au suivant!
Possession de A.S. Byatt, 2001, 555 p. Titre de la version française: Possession.
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