18 avril 2011

The Lost Symbol (Le Symbole perdu)

En commençant le plus récent roman de Dan Brown, j'ai d'abord eu un petit malaise, ou plutôt deux. 

D'abord, l'écriture m'a semblé lourde, voire maladroite.  Je sais qu'on reproche souvent à cet écrivain son manque de talent littéraire, mais personnellement cela ne m'avait jamais frappé auparavant. Il faut dire que sauter directement de Poulin à Brown, cela cause tout un choc.  Tant pis, on ne lit pas Dan Brown pour son style mais pour ses intrigues en forme de jeux de piste mystico-scientifiques.

Ensuite, le prologue m'a laissé une sensation de déjà-vu.  Une cérémonie d'initiation dans une société secrète, où le nouvel initié est en fait un espion...  J'ai déjà vu ça quelque part, en prologue ou premier chapitre également, mais où?  Peut-être dans Labyrinth de Kate Mosse? Ça m'a chicoté quelques temps puis j'ai abandonné.

Et là, j'ai vraiment été happée par cette histoire de Francs-maçons détenant un secret qui pourrait bouleverser le Monde et qu'un fou couvert de tatouages tente de découvrir par l'entremise du pauvre Robert Langdon, ce professeur de Harvard héros de deux précédents romans, Anges et Démons et Da Vinci Code.  Il faut dire que toute l'intrigue se déroule à Washington, DC, une ville hautement symbolique et tout à fait fascinante que j'ai eu le plaisir de visiter il y a bien des années!  Pour accompagner la lecture, je recommande d'ailleurs   ce site illustrant les différents lieux visités durant l'aventure (en faisant attention toutefois de ne pas scruter la liste dans la colonne de droite, ce qui pourrait vous révéler trop tôt les différentes étapes du périple).

Le rythme est enlevant, voire digne de la série 24 Heures chrono, il n'y a aucun temps mort et les indices et codes à déchiffrer attisent vraiment notre curiosité.  J'avais bien deviné deux des éléments de l'intrigue, mais ce n'est pas grave puisque cela m'a tout simplement permis de me sentir intelligente, ce qui est toujours agréable!! Par contre il y a un détail que je n'ai pas compris, et d'après mes recherches sur le Web, je ne suis pas la seule... Ouf!  Pour ne rien révéler ici, je mets un lien vers un forum où on se pose la même question; si vous connaissez la réponse, n'hésitez pas à me la dire dans les commentaires, en mettant un avertissement de «spoilers» si nécessaire.

Bref, un excellent divertissement, à condition de ne pas le prendre pour autre chose (ce que d'aucuns ont tendance à faire avec les oeuvres de D.B.!).

Le billet de Theoma, celui de Daniel Fattore.

The Lost Symbol de Dan Brown, 2009, 639 p. Titre de la version française: Le Symbole perdu.

05 avril 2011

Volkswagen blues

Je dois dire que j'ai eu un peu de difficulté à entrer dans ce road novel, du moins dans la première partie. Trop de coïncidences, quelques invraisemblances...    Sur la piste de son frère dont il n'a plus de nouvelles depuis vingt ans, un homme part de Gaspé pour descendre le Mississippi comme les explorateurs de la Nouvelle-France qui fascinaient le dit frère, et ne voilà-t-il pas qu'il rencontre comme par hasard des gens qui en connaissent un bout sur ce sujet plutôt pointu, avouons-le, ou encore qui ont entendu parler du frère en question, un illustre inconnu soit dit en passant, et encore plusieurs Américains parlant Français, une espèce plutôt rare, à mon avis...Je ne pouvais m'empêcher de tiquer quelque peu. Je retrouvais bien la belle écriture de Poulin que j'avais tant appréciée dans La Tournée d'automne, mais l'intrigue sentait par trop l'artifice.

Heureusement, à partir du milieu du bouquin, soit lorsque notre héros et sa copine métisse quittent St-Louis, Missouri pour suivre la Oregon Trail, cette route qu'empruntaient les pionniers de l'Ouest américain pour franchir les Rocheuses, les parties informatives sur l'Histoire des régions traversées sont à mon avis beaucoup mieux intégrées au récit, et là j'ai vraiment pu embarquer à fond et en apprécier toutes les facettes, que ce soit la description des paysages ou la belle relation entre les deux personnages, relation toute en pudeur, où chacun apporte à l'autre quelque chose d'essentiel mais d'indicible.  Au final, un très beau roman même s'il n'est pas mon préféré de cet écrivain.


Les billets divergents de Catherine du Biblioblog, de Papillon, de Belle de Nuit.

Volkswagen blues de Jacques Poulin, 1988, 323 p.