Dès les premières lignes, j'ai été rassurée. Le narrateur est un garçon d'une douzaine d'année, qui incorpore dans son récit des expressions typiquement africaine. Le style est donc très vivant et me rappelle un peu celui de Dany Laferrière dans Le Charme des après-midi sans fin, que j'avais adoré.
Par contre, à partir du milieu, j'ai un peu déchanté. L'enfant devenu soldat par la force des choses passe d'une faction à l'autre au Liberia puis en Sierra Leone, et à chaque fois on a droit à l'historique du groupe et de son leader, ce qui devient un peu répétitif, et assez peu réaliste, car comment ce petit garçon qui n'a été à l'école que quelques années peut-il connaître tout cela, dates à l'appui? J'ai même eu l'impression que l'auteur lui-même avait décroché puisque le narrateur change complètement de ton, se mettant à parler comme un professeur d'histoire pendant plusieurs pages.
Même si ce n'est pas un immense coup de coeur, je suis quand même bien contente d'avoir découvert cet écrivain que je ne connaissais pas. Ce roman correspondait tout à fait au thème de ce trimestre, l'Afrique, dont il nous donne une image bien éloignée de la vision idyllique qui nous est parfois présentée.