Ainsi on trouve à plusieurs reprise des passages très drôles mais qui soudainement vous glacent les sangs lorsque vous lisez entre les lignes. Par exemple:
Renonçant provisoirement à la peinture, il décida d'écrire un roman social: l'histoire d'un orphelin rejeté de tous qui finit par se venger d'une manière wagnérienne en diable. Puis il écrivit une nouvelle futuriste sur un jeune scientifique viennois qui devient un héros national en découvrant le remède absolu qui anéantit la totalité des punaises de la capitale et de ses alentours (en une nuit).
Pour ceux qui se posent la question, le lien avec les autres romans de Folco relatant les tribulations de la famille Tricotin existe mais est plutôt ténu. *** Attention, spoiler pour Même le mal se fait bien.*** C'est que Carolus Tricotin, petit-fils de Charlemagne Tricotin, est en fait le vrai père d'Hitler, et lui et son fils Marcello, héros du tome précédent, feront une brève apparition dans la vie d'Adolf. ***Fin du spoiler.*** C'est bizarre de l'appeler par son petit nom, non? Ça vous donne une idée du genre de malaise dont je parlais ci-dessus.
La Jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler de Michel Folco, 2010, 350 p.