29 novembre 2007

Quelle héroïne de Jane Austen êtes-vous?

Moi, je suis...

:: E L I N O R ::

You are Elinor Dashwood of Sense & Sensibility! You are practical, circumspect, and discreet. Though you are tremendously sensible and allow your head to rule, you have a deep, emotional side that few people often see.


I am Elinor Dashwood!



Ça me ressemble assez, je crois (à part que j'aimerais bien être aussi jolie qu'Emma Thompson!) C'est chez Coversgirl que j'ai pris ce petit quiz amusant. Pour l'essayer, c'est ici!

Alphabet Weekends

Alphabet Weekends d'Elizabeth Noble, publié chez Hodder & Stoughton en 2005. 393 p. À ma connaissance, ce livre n'a pas encore été traduit en français.

100% Chicklit!!!

Je ne sais pas pourquoi, depuis que j'ai commencé ce blogue, je me sens presque coupable lorsque je me permets de lire ce genre de littérature légère et amusante! Bon, il n'y aura pas de commentaire édifiant et hautement intellectuel à la clé, mais une fois de temps en temps, pourquoi pas?


Très sympathique, donc, l'histoire de cette femme trentenaire, se remettant d'un échec amoureux cuisant, courtisée par son ami d'enfance qui tente de lui prouver qu'il pourrait y avoir plus entre eux que de l'affection. Dans ce but, il lui propose un jeu: chaque fin de semaine, il feront ensemble une activité commençant successivement par chaque lettre de l'alphabet.

À travers leurs aventures et celles de leurs parents et amis, on effleure quelques sujets plus sérieux: la dépression, l'infidélité, la maladie, le chômage... Mais le tout reste léger, l'humour prend le dessus sur le drame. Il y a même quelques passages assez sexy! Le stratagème des lettres soutient l'intrigue et rend le roman moins prévisible.


*****

Prochaine lecture: Is There Anything You Want? de Margaret Forster.

25 novembre 2007

Burning Bright (suite)

Burning Bright de Tracy Chevalier, publié chez Dutton en 2007. 311 p. titre de la traduction française: L'Innocence.


Comme je le disais dans mon billet précédent, je ne savais rien de ce livre avant de le commencer. Il s'est avéré que c'est un roman historique qui se passe à Londres en 1792, soit trois ans après que la Révolution française ait bouleversé l'Europe. On y côtoie des personnages fictifs, les membres d'une famille d'un village du Dorset qui viennent s'établir à Londres, et des personnages ayant vraiment existé, notamment William Blake le poète, graveur et imprimeur anglais, ainsi que Philip Astley, considéré comme l'inventeur du cirque moderne, et son fils John. D'ailleurs, le titre du roman est tiré d'un poème très connu de Blake, The Tyger:
Tyger, Tyger, burning bright,
In the forests of the night,
What immortal hand or eye
Could frame thy fearful symmetry?


J'ai retrouvé dans ce livre un peu la même ambiance que dans London d'Edward Rutherfurd (que je recommande fortement aux amateurs de romans historiques, mais attention, c'est une énorme brique!), c'est-à-dire que la description de la ville de Londres et de la vie quotidienne de ses habitants est presqu'aussi importante que les péripéties vécues par les protagonistes. Si vous aimez les livres remplis d'action et de rebondissements, celui-ci n'est peut-être pas pour vous. Pas que ce soit ennuyant, au contraire c'est très prenant, on sent l'ambiance de Londres du XVIIIème siècle comme si on y était et les personnages sont attachants, mais l'action s'installe tranquillement, l'auteur prend le temps de bien établir les lieux et les personnages.

Le livre est construit autour du thème des opposés: la réalité et l'illusion, la ville et la campagne, et surtout l'innocence et l'expérience, un thème cher à Blake puisque ses deux recueils de poèmes les plus connus sont Songs of Innocence et Songs of Experience. On y voit aussi annoncé la fin du travail artisanal, dont l'artisan contrôlait toutes les étapes, de la conception à la vente, et le début du travail mécanisé amené par la révolution industrielle.

On y fait aussi référence à un poème épique de John Milton, Paradise Lost, que je ne connais pas du tout, je l'avoue. Il faudrait bien que j'y jette un coup d'oeil. Il y est question, comme le titre l'indique, d'Adam et Ève et du paradis perdu. D'ailleurs, ce n'est sûrement pas un hasard si dans Burning Bright la famille quitte la campagne pour la ville et l'inconnu après qu'un des enfants soit mort en tombant d'un poirier où il avait grimpé pour atteindre l'unique poire qui y était restée à la fin de la saison...


L'avis de Gambadou, celui de Joëlle.


*****


Prochaine lecture: La Vierge froide et autres racontars, de Jorn Riel pour le Club de lecture des blogueuses!

21 novembre 2007

Burning Bright

Burning Bright de Tracy Chevalier, publié chez Dutton en 2007. 311 p. Pas encore traduit en français.

Tout ce que je savais de Tracy Chevalier, c'est qu'elle a écrit Girl With a Pearl Earring (La Jeune Fille à la perle), que je n'ai pas encore lu mais duquel a été tiré un film que j'ai adoré (c'était gagné d'avance puisqu'il met en vedette mon acteur chouchou Colin Firth (Hmmm excusez-moi pendant que j'essuie ce petit filet de bave...)). Quant au roman Burning Bright, ce que j'en savais, c'est rien du tout! Pas lu la 4ème de couverture, ni de critique sur les blogues, rien! En plus la couverture est assez neutre et ne donne pas vraiment d'indices sur le sujet (à moins d'être assez calé en poésie anglaise du XVIIIème siècle pour s'apercevoir que les vers qui apparaissent en arrière-plan sont tirés d'un poème de William Blake, ce qui est loin d'être mon cas!) .


J'aime assez commencer un livre dans cet état d'esprit, ouvert à tout, même si cela peut-être insécurisant: comment savoir si en ce moment j'ai envie de ce sujet, de ce genre? Voilà ce que j'appelle «lire dangereusement»! C'est pourquoi, même si j'aime beaucoup lire les blogues littéraires et y piger des idées de lecture, en général je ne me précipite pour obtenir immédiatement les livres suggérés. J'aime mieux laisser le temps décanter les idées préconçues et que mon cerveau soit une tabula rasa.


Et vous, quel genre de lecteurs êtes-vous? Comme moi vous préférez en savoir le moins possible sur le livre que vous commencez, ou au contraire vous aurez lu en détails la 4ème de couverture ainsi que plusieurs critiques littéraires?


*****


La suite de mes impressions sur Burning Bright dans quelques jours (j'en suis presque à la moitié).


Addendum (21 novembre): Je me suis gourée, ce livre est traduit en français sous le titre L'Innocence. (Merci à Joëlle de la Bibliothèque du Dolmen pour cette information!)

La suite de mon commentaire sur Burning Bright.

15 novembre 2007

Comment cuisiner son mari à l'africaine

Comment cuisiner son mari à l'africaine de Calixthe Beyala, publié chez Albin Michel en 2000. 166 p.

J'ai déjà lus quelques livres qui se passent en Afrique (Une Enfance africaine de Stefanie Zweig, The Poisonwood Bible de Barbara Kingsolver, etc), mais toujours écrits par des Occidentaux. Ici, c'est l'inverse, l'auteure est camerounaise et l'intrigue se déroule en France!

Coincée entres les traditions ancestrales de son continent d'origine d'une part et les critères de beauté et le mode de vie occidentaux d'autre part, une jeune Africaine exilée à Paris tente de trouver l'amour et le bonheur.

C'est un livre plein de fantaisie et de poésie, au style très imagé -- tellement imagé que je perdais parfois le fil! Je n'en aurais peut-être pas pris 500 pages, mais en 166 pages, ce petit livre léger est une bouffée d'air frais et de sensualité!

Certains passages n'auraient pu être écrits que par une Africaine; et parce qu'ils sont écrits par une Africaine, on peut se permettre de rire sans culpabilité: «... une Noire à la bouche si lippue qu'on pourrait en user comme d'un siège.»

Les recettes qui accompagnent chaque chapitre sont tour à tour alléchantes (poulet aux citrons verts, poulet aux arachides) ou intrigantes (tortue de brousse aux bananes plantains vertes, crocodile à la sauce tchobi). Un glossaire n'aurait toutefois pas été de trop: qu'est-ce que de l'attieké, des ngombos, du dolé?


D'autres avis chez Frisette, qui a bien aimé, et chez Stéphanie qui s'est lassée rapidement.


*****

Prochaine lecture: Burning Bright de Tracy Chevalier.

13 novembre 2007

Holy Fools

Holy Fools de Joanne Harris, publié chez William Morrow en 2004. 335 p. Titre de la traduction française: L'Été des saltimbanques.


Après le désastre de The Woman Walking Into Doors, dont l'aspect matériel provoquait l'épouvante, soulignons d'abord quel plaisir j'ai eu à manipuler ce beau livre: couverture attrayante, police nette et agréable, zéro coquilles, enjolivures en têtes de chapitres, papier de qualité, etc. Enfin des éditeurs qui respectent les écrivains -- et les lecteurs!

Malheureusement, les éloges s'arrêtent ici. Le sujet était pourtant intéressant. Au XVIIe siècle, une jeune saltimbanque, Juliette, se réfugie avec sa fille dans un monastère isolé sur une île au large de la Bretagne, mais son passé vient bientôt la rattraper. Une histoire de trahison, de vengeance et de superstition.

J'arrive mal à définir pourquoi je n'ai pas vraiment accroché à ce roman. Le personnage principal est pourtant sympathique, mais on dirait qu'il manque la petite étincelle qui fait qu'on se sent impliqué personnellement dans l'intrigue. Intrigue qui soit dit en passant est peut-être un peu trop tirée par les cheveux!

Ce que j'ai préféré, c'est la description des différentes nonnes, toutes plus pittoresques les unes que les autres. Pour plusieurs d'entre elles, comme pour Juliette, le monastère constitue plus un refuge qu'un lieu de culte. J'imagine que c'était d'ailleurs souvent le cas à l'époque.

Mais dans l'ensemble je suis plutôt déçue.

Si vous voulez découvrir cet auteure, je vous recommande plutôt l'excellent Five Quarters of the Orange (Les Cinq Quartiers de l'orange) ou encore Chocolat, que je n'ai pas lu mais qui est très bon à ce qu'il paraît (j'ai adoré le film!).


Coversgirl a plus apprécié ce livre que moi.

*****

Addendum (14 nov. 15h): À bien y repenser, je crois que c'est surtout le personnage du prêtre qui m'a semblé par trop invraisemblable, et c'est ce qui m'a agacée tout au long du livre.



*****


Prochaine lecture: Comment cuisiner son mari à l'africaine de Calixthe Beyala.

02 novembre 2007

The Woman Who Walked Into Doors


The Woman Who Walked Into Doors de Roddy Doyle, publié en format de poche chez Vintage en 1996. 226 p. Titre de la traduction française: La Femme qui se cognait dans les portes.


Quel choc que de passer sans transition de l'univers feutré et mesuré de The Remains of the Day à celui-ci! Le ton est vulgaire, les sentiments explosent, la sensualité est débridée, la violence est physique tout autant que psychologique! Au lieu du langage recherché de la haute société britannique, l'argot des quartiers populaires de Dublin!

C'est l'histoire d'une femme alcoolique, battue par le mari voyou qu'elle adore et hait à la fois. Qu'elle finira par mettre à la porte, et qui sera abattu par la police lors d'un coup manqué (je ne vous révèle rien, rassurez-vous, on sait tout cela dès les premières pages). Le tout raconté de façon poignante, sans aucun misérabilisme et avec un humour décapant.

Si vous avez l'intention de lire ce livre, fuyez à toute jambe ce format de poche exécrable. D'abord la couverture est laide, mais ce n'est rien à côté du nombre incalculable de coquilles. Plusieurs par pages, je n'exagère pas! On dirait un texte qui a été numérisé rapidement et n'a pas été relu (vous savez, lorsqu'on numérise un document, la moindre irrégularité ou tache peut se transformer en signe de ponctuation, des i deviennent des 1, des n se changent en r1, etc). À un point tel qu'il me fallait parfois lire une phrase plusieurs fois avant de réussir à comprendre qu'il n'était pas supposé y avoir une virgule en plein milieu, par exemple. La coquille la plus ridicule: He sat clown au lieu de He sat down... Quel manque de respect envers un écrivain pourtant reconnu (il a gagné le prix Booker en 1993)!

Ces nombreux défauts d'édition ont fait que je n'ai jamais pu accrocher entièrement à ce roman, que, je crois, j'aurais pu adorer en d'autres circonstances. Là, je décrochais à chaque coquille, c'était vraiment trop agaçant. Je vous le recommande tout de même, mais dans une édition de meilleure qualité! Je m'assurerai moi aussi de cette qualité si je décide de lire la suite, intitulée Paula Spencer.



L'avis de Coversgirl (en anglais) et celui de Livrovore.



*****


Prochaine lecture: Holy Fools de Joanne Harris.

01 novembre 2007

Ladies Coupé (Compartiment pour dames)

Ladies Coupé, d'Anita Nair, publié chez St.Martin's Griffin en 2001. 306 p.
Titre de la traduction française: Compartiment pour dames.


J'ai déjà lu quelques livres qui se passent en tout ou en partie en Inde; c'est vraiment un pays fascinant. Je pense entre autres à Cette Nuit la liberté, de Dominique Lapierre et Larry Collins, La Cité de la joie de D. Lapierre, A Son of The Circus de John Irving, Life of Pi de Yann Martel, et même, lu il y a très longtemps, Huit Jours en été de Patrick Cauvin. J'avais donc très hâte de lire cette sélection de notre Club de lecture, de surcroît écrit par une Indienne, et non pas un occidental.

Sans que ce soit un immense coup de coeur, je n'ai pas été déçue. C'est un livre intéressant, qui présente les différentes facettes de la condition féminine en Inde, tout en évitant un ton pamphlétaire qui aurait pu devenir agaçant. Mariages arrangés, mari surprotecteurs, veuves laissées sans ressources et sans compétences, filles devant sacrifier leurs aspirations et leurs désirs pour devenir soutien de famille (les femmes étant généralement mariées à des hommes plus âgées qu'elles, les veuves semblent être plus nombreuses que les veufs), mères perpétuant la tradition d'obéissance au père, au mari et même au frère, servantes violées et sans recours... En fait, à l'exception des mariages arrangés dès l'enfance, ça me fait beaucoup penser au Québec d'il y a cinquante ans... L'omniprésence de la religion, des convenances, des traditions, l'imperméabilité des classes sociales...
Heureusement, ces carcans ne pèsent plus aussi lourds ici, mais ces sujets restent encore pertinents. Notamment la question principale du livre: une femme célibataire et sans enfant peut-elle se sentir heureuse et complète? On voudrait pouvoir répondre oui, absolument, chacun peut se réaliser comme il l'entend; mais je ne suis pas sûre que ce soit complètement vrai, pas encore... Le vieux réflexe refait surface: «elle est restée vieille fille, c'est dommage...»

Malgré ces traits communs, c'est le dépaysement total. J'ai beaucoup aimé la description des saris multicolores, du parfums des épices et des fleurs... Et puis, ces recettes indiennes à la fin du bouquin, ça donne l'eau à la bouche, non?

À ceux qui ont apprécié le principe des différents personnages racontant chacun leur histoire, je recommande un autre roman construit de cette façon: The Joy Luck Club (Le Club de la chance), d'Amy Tan, une auteure américaine d'origine chinoise.


Pour consulter les billets des autres membres du Club, suivez les liens chez Sylire ou Lisa, nos deux organisatrices émérites.


Pour notre lecture du 1er janvier, sous le thème de l'hiver, le club a voté pour La vierge froide et autres racontars de Jorn Riel.