29 avril 2022

Les Mémoires d'un chat

N'est-elle pas jolie, cette couverture?  (Bon, en réalité, le chat du roman ne ressemble pas du tout à celui-là, mais ce n'est pas bien grave!)

Malheureusement, mon émerveillement s'est arrêté à cette belle devanture.  L'histoire à l'intérieur m'a semblé plutôt banale et prévisible.  Deux défauts qui peuvent généralement être compensés par une plume élégante ou originale.  Or, j'ai trouvé ladite plume assez terne, et même quelquefois maladroite.  Il y a parfois des répétitions et, surtout, les motivations des personnages sont soulignées à gros traits, ce que je trouve toujours insupportable.

De plus, j'ai trouvé la traduction très franco-française: «avoir la pêche», «ça va le faire», «se prendre un râteau»...  On est à Tokyo ou à Paris?  Quand l'action se déroule dans un pays exotique, la langue (à défaut d'arriver à faire «couleur locale») devrait être le français international, sinon il y a un décalage qui me fait décrocher à tout coup. 

Seule la fin trouve grâce à mes yeux. Elle est assez touchante pour que j'aie eu les larmes aux yeux (alors que, jusque-là, la seule émotion ressentie avait été l'ennui).  

Arikawa, Ogawa, Higashino...Trois auteurs japonais, trois rendez-vous plus ou moins ratés!  Heureusement qu'il y a Murakami, sinon j'aurais pu penser que cette littérature n'est pas faite pour moi! 


Les Mémoires d'un chat de Hiro Arikawa, traduit du japonais, 2017, 228 p.  Titre de la version originale: Tabineko Ripôto (2015).

17 avril 2022

The Bonfire of the Vanities (Le Bûcher des vanités)

Je vous l'ai sans doute déjà dit, j'ai souvent de la difficulté avec les romans où aucun personnage n'est sympathique.  Sans avoir nécessairement besoin de m'y identifier, il faut généralement que j'éprouve une certaine empathie envers l'un d'eux, qu'un lien se tisse entre nous. 

Or, ici, rien de tel ne s'est produit.  Les personnages sont tous des arrivistes égocentriques, s'ils ne sont pas carrément crapuleux.  Et pourtant, j'ai trouvé ce roman de Tom Wolfe absolument passionnant, ce qui en dit long sur la force de sa plume.  Il nous dresse un portrait sans pitié du New York des années quatre-vingt.  Personne ne trouve grâce à ses yeux, pas plus les groupes de pression des Noirs du Bronx que les financiers de Wall Street ou les avocats et les procureurs du système de justice américain.  On rit beaucoup (souvent jaune) tout en tournant les pages le plus vite possible tant l'intrigue est bien menée et les caractères finement peints (sans oublier les descriptions hilarantes de la mode de ces années-là!). 


The Bonfire of the Vanities de Tom Wolfe, 1987, 690 p.  Titre de la traduction française: Le Bûcher des vanités.