Ces jours-ci j'ai le goût de lectures légères, et j'ai été merveilleusement servie par ce monument de la chick-lit anglaise, une des oeuvres fondatrices du genre avec Bridget Jones's Diary d'Helen Fielding. J'avais bien quelques craintes avant de commencer, surtout que mon premier contact avec cette auteure n'avait pas été complètement concluant. S'agissait-il d'une glorification du magasinage à outrance, ou encore d'une suite de descriptions de vêtements, chaussures, sacs à mains de marques prestigieuses sans aucune réflexion ou questionnement? Finalement il n'en est rien, et si bien sûr tout se fait dans l'humour et la dérision, il y a quand même un petit fond plus sérieux, puisque le magasinage compulsif de l'héroïne est en fait une façon de combler un énorme vide dans sa vie: elle déteste son travail de journaliste pour une revue financière, qu'elle accomplit de façon machinale, et sa vie amoureuse n'est pas plus gratifiante. Mais elle a bon coeur et on la trouve tout de suite attachante, et si on rit beaucoup de ses mésaventures ( les lettres de son banquier sont notamment très drôles), on éprouve aussi de la compassion pour elle.
Pour un point de vue masculin sur ce bouquin, le billet de Calepin qui l'a lu dans le cadre du défi Chick-lit for men.
Confessions of a Shopaholic de Sophie Kinsella, 2001, 312 p.