Décidément, cette série policière est en passe de devenir une de mes préférées dans ce genre littéraire!
D'abord j'aime beaucoup le personnage principal, le commissaire Wallander. Il est loin d'être parfait, mais on n'est pas non plus dans le cliché du policier alcoolique et misogyne. Il essaye d'être un bon père, un bon fils, sans toujours y parvenir. Il se fâche parfois contre ses collaborateurs mais sait pourtant reconnaître leurs qualités. D'ailleurs ceux-ci ont énormément de respect pour lui. Il n'est pas non plus un super-héros; s'il doit escalader une clôture en pourchassant un méchant, ça se pourrait bien qu'il déchire son pantalon!
Mais ce que j'apprécie encore plus, c'est la façon qu'a Mankell de s'inspirer de l'actualité de son époque, en variant les sujets à chaque tome. Ici, on est en 1992, en Afrique du Sud. Nelson Mandela vient de sortir de prison, l'Apartheid sera peut-être aboli, mais certains groupes de la population blanche résistent, en particulier les Boers, dont l'auteur nous rappelle l'histoire. Un complot se trame dont les ramifications s'étendent jusqu'en Suède! J'ai adoré que Mankell nous entraîne des bidonvilles jusqu'au bureau du président De Klerk, en passant par Ystad, la petite ville suédoise de ce cher Wallander. Dépaysement garanti!
Il y a bien un petit truc que j'ai trouvé un peu tiré par les cheveux vers la fin, mais cela n'a pas gâché mon plaisir. J'ai dévoré ce roman en quelques jours! Après quelques lectures plus ardues, c'était très agréable de retrouver la plume nette et efficace de Mankell.
La Lionne blanche de Henning Mankell, traduit du suédois en 2004, 487 p. Titre de la version originale: Den vita lejoninnan (1993).