29 août 2013

High Fidelity (Haute Fidélité)

Excellent roman sur les relations amoureuses (et bien d'autres choses) du point de vue masculin. Un peu de la chick-lit de gars (guy-lit?)...  avec l'humour britannique qui me plaît tant.

Rob, propriétaire d'un obscur magasin de disques usagés, vient de rompre avec sa petite amie. Ou plutôt c'est elle qui a rompu avec lui!  Comme ses deux employés (un timide et un énergumène) et lui sont passés maîtres dans l'art de dresser des listes «Top 5» (meilleurs romans de science-fiction, meilleures chansons sur la mort, etc), il passe en revue toute sa vie amoureuse pour dresser son Top 5 des ruptures les plus douloureuses. Pour notre plus grand plaisir!  Ses réflexions sont hilarantes, et de temps en temps aussi émouvantes, surtout vers la fin.

On ne peut pas dire que Rob soit toujours très sympathique, ce qui est tout à fait normal car comme on est au courant de tout ce qui lui passe par la tête, on en apprend des vertes et des pas mûres.  Après tout, même Gandhi avait sans doute des pensées mesquines ou méchantes, pendant quelques secondes de temps en temps! Peut-être que sa femme lui tombait sur les nerfs, peut-être qu'il sacrait contre les Anglais! Mais ce sont ces imperfections qui nous le rendent réel et attachant.

Je suis désolée de vous infliger cette horrible page couverture. Ne dirait-on pas que le type (orange qui plus est) a des yeux de mouche?  Je crois qu'il a en fait des cuillères devant les yeux, mais je ne vois pas trop le rapport.  Peut-être pour dire que le personnage est très centré sur lui-même, mais pourquoi des cuillères?

Dans l'esprit du roman, cela m'a inspiré les Top 5  pages couvertures laides de livres chroniqués depuis l'ouverture de ce blogue:





Quelqu'un veut tenter le même exercice sur son blogue? Ça peut aussi être les Top 5 belles couvertures, drôles, romantiques, etc!


High Fidelity de Nick Hornby, 1995, 323 p.

21 août 2013

Ah ces bébés!

En faisant un petit tour chez Venise, j'apprends avec plaisir que Mère indigne a rouvert son blogue...

Un clic plus tard, je tombe sur ceci: Les Grands Succès littéraires revus et corrigés par les bébés.  (Cliquez sur l'image pour agrandir le texte.) 

 Trop drôle! Depuis je me creuse la tête pour inventer d'autres titres, mais apparemment je n'ai aucun talent dans ce domaine.

Un autre clic et le blogue est maintenant dans mes favoris.

19 août 2013

North and South (Nord et Sud) - abandon!

Après avoir lu des critiques élogieuses ici et là sur la Blogosphère, je m'attendais à quelque chose ressemblant à du Austen ou du Brontë; j'ai été amèrement déçue! Le style est lourd, sans élégance (pour une fois la traduction aurait-elle amélioré la situation?), les dialogues ennuyeux, les personnages sans intérêt.  J'ai tenté de m'accrocher une quarantaine de pages, je laisse tomber.


North and South d'Elizabeth Gaskell, 1854, 570 p. Titre de la traduction française: Nord et Sud.

17 août 2013

Reçu en service de presse...

Si tu passes la rivière - Geneviève Damas

Vu chez Venise et chez Karine...  N'est-il pas magnifique? Je pense qu'il ne restera pas longtemps dans la PAL!

16 août 2013

Suite française

Ce que j'aime avant tout dans les romans se déroulant durant une guerre, c'est que ces circonstances extraordinaires permettent aux écrivains de faire ressortir ce qu'il y a de meilleur et de pire dans l'être humain. Cette analyse est particulièrement bien réussie par Irène Némirovsky. Elle avait pourtant bien peu de recul: les événements qu'elle évoque se passent de 1940 à 1941, et elle est morte en 1942, dans un camps de concentration (elle était d'origine juive, bien que convertie au catholicisme).  C'est peut-être pourquoi ils sont décrits avec tant de réalisme.

J'ai été un peu surprise de constater que la question juive était en fait à peine évoquée. C'est plutôt un portrait du peuple français que l'écrivaine a voulu brosser: grands bourgeois, artistes, petits salariés, paysans...  Dans la première partie, l'on suit quelques individus et familles fuyant Paris dans un chaos complet devant l'arrivée des Allemands. La deuxième partie relate l'occupation d'un village par l'armée allemande.  J'ai eu le coeur serré en apprenant que trois autres sections étaient prévues initialement, reprenant les personnages des deux premières. C'est déjà un miracle que celles-ci soient parvenues jusqu'à nous! Ce sont les deux fillettes de Nemirovsky qui ont transporté le manuscrit dans leurs valises durant leur fuite, de refuge en refuge, après l'arrestation de leurs parents. Heureusement, le roman forme tout de même un tout cohérent, sans cette impression d'inachevé qu'on aurait pu craindre.

Une belle plume, beaucoup d'émotions, un beau roman.


Suite française d'Irène Némirovsky, 2004 (publié de façon posthume), 573 p. incluant les annexes (notes de l'écrivaine et correspondance).

03 août 2013

Lost in a Good Book (Délivrez-moi!)

Jasper, Jasper, je vous aaaiimmeeeu!!!

Oups, une chance que Gropitou ne lit pas mon blogue trop régulièrement...

Je pense que si j'habitais en Angleterre, je serais toujours de bonne humeur.  Il suffirait par exemple qu'on me lance en guise d'au revoir un «chin chin and toodle pip!», et ma journée serait faite.

J'avais cru comprendre que le deuxième de la série Thursday Next était le moins bon... Hé bien, j'ai jubilé du début à la fin! J'ai adoré l'idée de cette agence composée de personnages fictionnels se promenant d'un livre à l'autre pour y faire régner l'ordre et réparer les failles des intrigues. Qui eût cru que dans ses temps libres, Miss Havisham (de Great Expectations) écoutait de la musique sur son Walkman en lisant le National Geographic?  Quand au Chat de Cheshire, il est tout simplement adorable!  De plus, même si on se doutait bien que l'apocalypse annoncée n'aurait pas lieu (sinon, la série s'arrêterait là!), il y a à la toute fin un revirement de situation que j'ai trouvé vraiment bien imaginé.   Pour le reste, je pourrais répéter ce que j'avais dit sur le tome un de la série, puisqu'on reste dans la même veine.

J'en profite pour remercier Lilly qui m'avait recommandé de lire Great Expectations en préparation à cette lecture-ci, de la même façon qu'il est préférable d'avoir lu Jane Eyre pour le premier tome.  Pour le tome trois, The Well of Lost Plots (Le Puits des histoires perdues), que devrais-je lire?


Lost in a Good Book de Jasper Fforde, 2002,372 p. Titre de la traduction française: Délivrez-moi!