Rob, propriétaire d'un obscur magasin de disques usagés, vient de rompre avec sa petite amie. Ou plutôt c'est elle qui a rompu avec lui! Comme ses deux employés (un timide et un énergumène) et lui sont passés maîtres dans l'art de dresser des listes «Top 5» (meilleurs romans de science-fiction, meilleures chansons sur la mort, etc), il passe en revue toute sa vie amoureuse pour dresser son Top 5 des ruptures les plus douloureuses. Pour notre plus grand plaisir! Ses réflexions sont hilarantes, et de temps en temps aussi émouvantes, surtout vers la fin.
On ne peut pas dire que Rob soit toujours très sympathique, ce qui est tout à fait normal car comme on est au courant de tout ce qui lui passe par la tête, on en apprend des vertes et des pas mûres. Après tout, même Gandhi avait sans doute des pensées mesquines ou méchantes, pendant quelques secondes de temps en temps! Peut-être que sa femme lui tombait sur les nerfs, peut-être qu'il sacrait contre les Anglais! Mais ce sont ces imperfections qui nous le rendent réel et attachant.
Je suis désolée de vous infliger cette horrible page couverture. Ne dirait-on pas que le type (orange qui plus est) a des yeux de mouche? Je crois qu'il a en fait des cuillères devant les yeux, mais je ne vois pas trop le rapport. Peut-être pour dire que le personnage est très centré sur lui-même, mais pourquoi des cuillères?
Dans l'esprit du roman, cela m'a inspiré les Top 5 pages couvertures laides de livres chroniqués depuis l'ouverture de ce blogue:
High Fidelity de Nick Hornby, 1995, 323 p.