19 août 2020

A Study in Scarlet (Une Étude en rouge)

J'ai dans ma PAL un gros recueil d’œuvres d'Arthur Conan Doyle qui rassemble tous les titres publié originalement dans la revue The Strand, soit trois suites de nouvelles et un roman (The Hound of the Baskervilles, lu il y a quelques années).

Même si ça s'apparente au supplice de Tantale (ou est-ce Sisyphe, enfin, celui avec la grosse roche, là!), je tente toujours de faire baisser ladite PAL...  Et comme ce cher Arthur a été élu l'auteur du mois d'août sur le forum Livraddict, j'ai décidé de participer à la fête en lisant une première série de nouvelles.  Mais dès la première page, paf! on fait référence à Study in Scarlet!  Crotte, va-t-on complètement me divulgâcher ce roman?  Je croyais que les aventures du détective et de son comparse pouvaient se lire dans n'importe que ordre, un peu comme celles d'Hercule Poirot chez Agatha Christie, mais apparemment non.

Donc pour faire une longue histoire courte euh... quand même assez longue, en fait, bing! retour du recueil dans la PAL, bang! téléchargement du roman qui est le premier de la série, zip! chargement de la batterie de la liseuse, et pouf! je me pose le derrière dans mon fauteuil avec un café glacé en main et j'entame A Study in Scarlet!

Toute la première partie est un délice; on assiste notamment à la rencontre initiale entre les célèbres colocs, Sherlock et Watson!  Les dialogues sont fort amusants et il est intéressant de voir les deux personnages apprendre à se connaître.

Au début de la deuxième partie, stupéfaction: on se trouve transporté trente ans plus tôt, dans l'Ouest américain!  La transition est si abrupte que j'ai pensé que ma copie numérique avait un défaut, qu'il me manquait un chapitre...  J'ai même téléchargé la version française pour vérifier, mais non, la même chose s'y produisait. Finalement j'ai compris qu'il s'agit d'un flashback qui aura éventuellement un lien avec l'énigme qu'on tente de résoudre.  Ce très long passage ne m'a pas enchantée, même s'il n'est pas inintéressant; c'est que je n'y trouvais plus ce que je recherchais dans cette série: l'ambiance british, les réparties savoureuses.

Quand on revient finalement à l'intrigue principale, l'énigme est résolue en deux coups de cuillère à pot, bonsoir, merci.

Je vais garder quand même un bon souvenir de ce court roman, mais il ne sera certainement pas mon préféré.  Si vous voulez un premier contact avec les aventures du grand détective, je vous conseille plutôt Le Chien des Baskerville, qui peut se lire de façon indépendante (même s'il a été publié plus tard) et qui a une ambiance du tonnerre!


A Study in Scarlet d'Arthur Conan Doyle, 1887, 111 p.  Titre de la traduction française: Une Étude en rouge.

09 août 2020

Le Père Goriot

Je ne sais plus trop quel âge j'avais lors de mon premier contact avec Balzac.  Peut-être quinze ans?  C'était Le Lys dans la vallée. Tout ce dont je me souviens, c'est que le style de Balzac m'avait donné du fil à retordre.  Mais apparemment, j'y avais tout de même trouvé mon profit puisque j'en ai lu quelques autres dans les mois ou années suivantes: Eugénie Grandet, peut-être Splendeurs et misères des courtisanes, peut-être aussi Le Chef-d’œuvre inconnu (mais j'ai tendance à le mélanger avec L’Œuvre de Zola, les deux se passant dans le milieu de la peinture).

Une quarantaine d'année plus tard, ayant trouvé Le Père Goriot dans la bibliothèque de Gropitou, j'ai décidé de retenter l'expérience.  Et apparemment, je n'ai pas tant changé que cela car le résultat est assez similaire!

Plus précisément, c'est lorsque Balzac se lance dans des notions abstraites qu'il me perd complètement.  Il y a notamment un long paragraphe sur la psychologie du personnage principal, Eugène de Rastignac, que j'ai lu trois fois sans arriver à comprendre ce que l'auteur voulait nous dire.  Par contre, les descriptions concrètes de lieux sont non seulement bien lisibles, mais je dirais même qu'on croirait y être.  Lorsqu’il nous dépeint la maison où se déroule une bonne part du récit, une sorte de pension miteuse, on peut presque sentir l'odeur d'humidité et de poussière!  Quant aux dialogues, ils sont souvent savoureux, et l'intrigue nous tient en haleine jusqu'à la toute fin.

Alors, qui est ce Père Goriot, anciennement riche bourgeois, maintenant méprisé par les autres pensionnaires de la Maison Vauquer et pourtant visité à l'occasion par deux jolies jeunes femmes habillées à la dernière mode?  Qui est cet énigmatique Vautrin?  Quel rôle joueront-ils dans la vie de Rastignac, jeune étudiant en droit naïf mais ambitieux, fraîchement débarqué à Paris?  Je vous laisse découvrir tout cela et bien d'autres choses!  Quant à moi, je lirai de nouveau ce cher Honoré, c'est sûr, car j'y ai pris beaucoup de plaisir (quitte à survoler les parties trop abstraites, mais chhhut! ce sera notre petit secret!). 


Le Père Goriot d'Honoré de Balzac, 1835, 254 p.

05 août 2020

Shopaholic Takes Manhattan (L'Accro du shopping à Manhattan)

Shopaholic (L'Accro du shopping), tome 2


OMD!  (Car pourquoi ne pas franciser cette fameuse expression prisée des jeunes, OMG!...  Il faudrait mettre l'Office québécois de la langue française sur le cas.)

OMD, donc.  Je ne peux pas croire que cela fait déjà dix ans que j'ai lu le tome 1 de cette série amusante! Presque jour pour jour, en fait, puisque mon billet date du 30 juillet 2010.  Nous venions de déménager, je me souviens l'avoir lu bien relax sur le balcon de notre nouvel appartement, en compagnie des p'tits oiseaux et des écureuils.

Cette fois-ci, impossible de s'installer dehors pour lire, car ces jours-ci l'on alterne entre canicules et orages électriques (parfois les deux en même temps).  Heureusement, cela ne m'a pas empêchée d'apprécier les aventures rigolotes de Becky, la personnification même de l'adage «faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais»: conseillère financière, elle est aussi acheteuse compulsive!

Si elle est toujours aussi sympathique et si l'on s'amuse toujours autant à suivre ses mésaventures, j'ai trouvé cette fois l'intrigue beaucoup plus prévisible, en particulier la fin que j'avais vue venir longtemps d'avance.  Le tome 3 est déjà dans ma PAL, j'espère qu'il saura me surprendre davantage, et aussi que ça ne me prendra pas un autre dix ans pour m'y mettre!

Fait cocasse, les éditeurs semblent incapables de se mettre d'accord sur le titre à donner à ce tome: il y en a deux différents en anglais et trois en français!  J'ai mis les plus connus dans ma notice bibliographique ci-dessous, voici les autres: Shopaholic Abroad, Becky à Manhattan et Shopping à Manhattan.  Vous avez l'embarras du choix!


Shopaholic takes Manhattan (série Shopaholic, tome 2) de Sophie Kinsella, 2002, 269 p. Titre de la traduction française: L'Accro du shopping à Manhattan.