Que c'est charmant de lire un vieux bouquin dans une édition de poche de 1945, aux pages jaunies et fragiles comme des mouchoirs, bouquin d'ailleurs ramassé dans une de ces «boîtes à livres», au coin d'une ruelle! Presque trop «charmant», en fait: j'ai eu quelques sueurs froides lorsque j'ai laissé le livre quelques minutes sur mon balcon et qu'à mon retour j'ai cru que le vent allait faire littéralement s'envoler les pages sous mes yeux, la reliure étant déjà fort fragile!
Excellent roman par ailleurs, tour à tour drôle et empreint de nostalgie, et par-dessus tout terriblement british! Une ambiance à la Downton Abbey, des personnages se débattant sous le carcan des conventions et de la morale imposée par l'Église et par des siècles de tradition, alors que toute la société subit de profonds changements (thème qui m'a fait penser à Howards End de E.M. Forster). Le tout dans un style magnifique -- les descriptions du manoir de Brideshead et de son jardin font rêver! Magnifique mais pas nécessairement évident à lire en VO, en particulier au début: le narrateur étudie à Oxford et les étudiants ont un vocabulaire qui leur est propre! En arrière-plan, les événements qui jalonnent l'histoire européenne des années vingt aux années quarante. D'ailleurs j'étais bien contente d'avoir revu récemment l'excellent film The King's Speech (Le Discours du roi), ce qui m'a permis de comprendre tout de suite l'allusion à Mrs Simpson...
Et maintenant me voilà fin prête pour me lancer dans le tome 3 de la série Thursday Next de Jasper Fforde. En effet, il y a quelques semaines, je l'avais commencé lorsque je me suis aperçue en lisant l'introduction qu'il y serait question de ce classique de la littérature anglaise. Ne voulant risquer aucun divulgâcheur puisqu'il était déjà dans ma PAL, j'ai préféré interrompre ma lecture du Fforde, je la reprendrai dans les prochaines semaines.
Brideshead Revisited de Evelyn Waugh, 1944, 319 p. Titre de la traduction française: Retour à Brideshead.
30 août 2017
25 août 2017
Rosa Candida
D'accord, des fois je suis un peu innocente. En commençant ce livre de l'Islandaise Audur Ava Olafsdottir (vive la fonction copier/coller), j'étais convaincue que c'était l'histoire d'une fille nommée Rosa... Hé bien non, c'est plutôt l'histoire d'un gars qui cultive des roses!
Très joli roman par ailleurs. Un de ces romans doudous, réconfortants. Passionné d'horticulture et hanté par le souvenir de sa mère, morte dans un accident de voiture, le héros quitte son Islande natale et la petite fille qu'il a conçue lors d'une relation passagère, pour aller remettre en état la roseraie d'un monastère dans un village reculé d'Europe. Il y fera diverses rencontres et apprentissages, tout en gardant contact téléphonique avec son vieux père et son frère autiste, restés au pays. Le récit tout simple mais très sympathique d'un passage à l'âge adulte, en douceur.
Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir, traduit de l'islandais, 2010, 336 p. Titre original: Afleggjarinn.
Très joli roman par ailleurs. Un de ces romans doudous, réconfortants. Passionné d'horticulture et hanté par le souvenir de sa mère, morte dans un accident de voiture, le héros quitte son Islande natale et la petite fille qu'il a conçue lors d'une relation passagère, pour aller remettre en état la roseraie d'un monastère dans un village reculé d'Europe. Il y fera diverses rencontres et apprentissages, tout en gardant contact téléphonique avec son vieux père et son frère autiste, restés au pays. Le récit tout simple mais très sympathique d'un passage à l'âge adulte, en douceur.
Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir, traduit de l'islandais, 2010, 336 p. Titre original: Afleggjarinn.
24 août 2017
Cochon d'Allemand
Court roman danois que j'aurais apprécié encore plus s'il avait été construit de façon plus ordonnée... Knud Romer y raconte avec humour (même si certains passages sont assez durs) son enfance dans un village où on le détestait à cause de sa mère allemande. Il passe d'un souvenir à l'autre, d'une époque à l'autre, raconte des bribes de l'histoire des différents membres de sa famille, ce qui rend la lecture un peu ardue car on a parfois de la misère à s'y retrouver. J'ai quand même bien aimé car les personnages sont fort originaux (la grand-mère, beauté défigurée par une explosion et qui fait une goulasch inoubliable dans une marmite centenaire, le grand-père malchanceux en affaires, le père vendeur d'assurance, et surtout la mère, ancienne résistante, sans oublier le narrateur, petit garçon fantasque, collectionneur d'objets hétéroclites). Ce qui ressort avant tout c'est l'amour qui règne dans cette famille refermée sur elle-même devant la haine du voisinage.
À lire, donc, à un moment où la concentration ne vous fait pas trop défaut!
Cochon d'Allemand de Knud Romer, traduit du danois, 2006, 187 p. Titre original: Den som blinker er bange for doden.
À lire, donc, à un moment où la concentration ne vous fait pas trop défaut!
Cochon d'Allemand de Knud Romer, traduit du danois, 2006, 187 p. Titre original: Den som blinker er bange for doden.
23 août 2017
Teacher Man
Dans ce récit autobiographique, Frank McCourt, né aux États-Unis mais élevé en Irlande, raconte ses débuts hésitants comme professeur d'anglais à New York et comment il finira, à force d'essais et d'erreurs, par trouver sa place dans une classe. Fort sympathique, parfois touchant, souvent très drôle, il fait preuve d'un grand sens de l'auto-dérision mais ce pan de son histoire, alourdi par quelques répétitions, sera toutefois moins marquant pour moi que celui de sa petite enfance dans Les Cendres d'Angela. Je le recommanderais surtout à ceux qui travaillent dans le milieu de l'éducation, qui seront sans doute intéressés par ses expériences dans des écoles de différents milieux new-yorkais.
Teacher Man de Frank McCourt, 2005, 258 p. Titre de la traduction française: Teacher Man: un jeune prof à New York.
Teacher Man de Frank McCourt, 2005, 258 p. Titre de la traduction française: Teacher Man: un jeune prof à New York.
14 août 2017
A Thousand Splendid Suns (Mille Soleils splendides)
Tout comme The Kite Runner (Les Cerfs-volants de Kaboul) que j'ai lu pré-blogue, ce roman de Khaled Hosseini se déroule en Afghanistan, pays d'origine de l'écrivain américain. On traverse différentes périodes, des années 70 aux années 2000, en compagnie de deux femmes, Maryam et Laila, et de leur famille.
Une lecture qui m'a crevé le cœur à plusieurs reprises... En particulier lorsque les personnages se réjouissent de certains événements, alors qu'on sait pertinemment que ça va mal tourner! Comme lorsque les Russes quittent Kaboul sous les quolibets de la foule en liesse, alors qu'on réalise que c'est sous le régime communiste, paradoxalement, que les femmes auront eu le plus de libertés, qu'elles perdront bientôt durant la guerre civile et encore plus sous la dictature des Talibans (la liste des lois imposées par ces derniers, brrr, j'en ai eu froid dans le dos!). Ou encore lorsque Laila enfant visite avec son père les gigantesques sculptures de Bouddha de la vallée de Bâmiyân, vieilles d'environ mille cinq cents ans, alors qu'on sait qu'elles seront détruites à la dynamite par les Talibans en 2001.
Crève-cœur, donc, mais aussi un gros coup de cœur! La force d'Hosseini ce sont ses personnages si attachants. J'ai poussé maints soupirs, je me suis réjouie lorsqu'ils étaient heureux, j'ai versé quelques larmes... Et je penserai à eux pendant plusieurs jours encore, j'en suis certaine!
Hosseini a écrit un troisième roman il y a quelques années, And the Mountains echoed (Ainsi résonne l'écho infini des montagnes), quelqu'un l'a lu?
A Thousand Splendid Suns de Khaled Hosseini, 2007, traduit de l'américain, 419 p. Titre de la traduction française: Mille Soleils splendides.
Une lecture qui m'a crevé le cœur à plusieurs reprises... En particulier lorsque les personnages se réjouissent de certains événements, alors qu'on sait pertinemment que ça va mal tourner! Comme lorsque les Russes quittent Kaboul sous les quolibets de la foule en liesse, alors qu'on réalise que c'est sous le régime communiste, paradoxalement, que les femmes auront eu le plus de libertés, qu'elles perdront bientôt durant la guerre civile et encore plus sous la dictature des Talibans (la liste des lois imposées par ces derniers, brrr, j'en ai eu froid dans le dos!). Ou encore lorsque Laila enfant visite avec son père les gigantesques sculptures de Bouddha de la vallée de Bâmiyân, vieilles d'environ mille cinq cents ans, alors qu'on sait qu'elles seront détruites à la dynamite par les Talibans en 2001.
Crève-cœur, donc, mais aussi un gros coup de cœur! La force d'Hosseini ce sont ses personnages si attachants. J'ai poussé maints soupirs, je me suis réjouie lorsqu'ils étaient heureux, j'ai versé quelques larmes... Et je penserai à eux pendant plusieurs jours encore, j'en suis certaine!
Hosseini a écrit un troisième roman il y a quelques années, And the Mountains echoed (Ainsi résonne l'écho infini des montagnes), quelqu'un l'a lu?
A Thousand Splendid Suns de Khaled Hosseini, 2007, traduit de l'américain, 419 p. Titre de la traduction française: Mille Soleils splendides.
11 août 2017
Les Chaussures italiennes
Surprenant, ce Mankell, il ne ressemble pas du tout aux autres de l'auteur que j'ai lus! Si avec Profondeurs on est dans le roman noir et avec Le Chinois et Le Cerveau de Kennedy dans le thriller, ici c'est tout simplement un drame psychologique. Un médecin retraité vit seul avec un chat et un chien sur une île glacée lorsque une femme surgit qui vient bouleverser son quotidien répétitif.
Est-ce que j'ai aimé? Oui, bien que ce soit un peu triste tout le long... Au-delà de l'histoire, c'est la plume épurée de Mankell que j'ai surtout appréciée, sa façon de créer une atmosphère, des personnages forts. Donc je dirais: à lire, mais pas en période de déprime!
Les Chaussures italiennes de Henning Mankell, traduit du suédois, 2009, 340 p.
Est-ce que j'ai aimé? Oui, bien que ce soit un peu triste tout le long... Au-delà de l'histoire, c'est la plume épurée de Mankell que j'ai surtout appréciée, sa façon de créer une atmosphère, des personnages forts. Donc je dirais: à lire, mais pas en période de déprime!
Les Chaussures italiennes de Henning Mankell, traduit du suédois, 2009, 340 p.
08 août 2017
The Africans (abandon)
Je crois que c'est sur le défunt blogue de Booklady que j'ai entendu parler de ce livre d'un journaliste américain qui parle de l'Afrique après y avoir vécu pendant 4 ans... Elle en disait beaucoup de bien, et effectivement c'est passionnant, mais je n'avais pas réalisé que ça a été écrit dans les années 80, alors à chaque page je pensais: dommage que cette donnée ne soit pas à jour, est-ce que ce pays a changé de nom depuis, comment cette situation a-t-elle évolué ensuite, etc. Donc trop frustrant!
Une lecture qui m'a tout de même fait réaliser à quel point l'histoire africaine récente est floue dans ma tête, alors si quelqu'un a un livre du même genre à me proposer, quelque chose qui se lit bien, pas trop spécialisé mais qui donne un bon aperçu de la situation générale actuelle, je suis preneuse!
The Africans de David Lamb, 1983, 371 p. Ne semble as avoir été traduit.
02 août 2017
Albertine disparue
(À la recherche du temps perdu, tome 6)
Pauvre Marcel, que de bouleversements dans ton monde! Non seulement il y a la fuite d'Albertine mais en plus, d'anciennes connaissances qui reviennent, des révélations stupéfiantes, un voyage (donnant lieu d'ailleurs à de magnifiques descriptions)... Malgré les thèmes sérieux (la jalousie, toujours, le deuil, la fin de l'amour, l'oubli), on retrouve des petites touches d'humour d'une grande finesse. On ne s'ennuie pas dans ce sixième tome qui, on dirait, se lit plus vite que les précédents, et pas seulement parce qu'il est plus court!
Albertine disparue (À la recherche du temps perdu, tome 6) de Marcel Proust, 1925, 437 p.
Pauvre Marcel, que de bouleversements dans ton monde! Non seulement il y a la fuite d'Albertine mais en plus, d'anciennes connaissances qui reviennent, des révélations stupéfiantes, un voyage (donnant lieu d'ailleurs à de magnifiques descriptions)... Malgré les thèmes sérieux (la jalousie, toujours, le deuil, la fin de l'amour, l'oubli), on retrouve des petites touches d'humour d'une grande finesse. On ne s'ennuie pas dans ce sixième tome qui, on dirait, se lit plus vite que les précédents, et pas seulement parce qu'il est plus court!
Albertine disparue (À la recherche du temps perdu, tome 6) de Marcel Proust, 1925, 437 p.
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