
Il y a quelques mois, comme j'avais exprimé le désir de relire pour une énième fois ce classique en prévision de la sortie du film
The Hobbit de Peter Jackson, Gropitou en a acheté la nouvelle édition en remplacement de mon vieil exemplaire de la Bibliothèque verte qui tombe littéralement en morceau. Depuis, je le lisais nonchalamment, une page par-ci, une page par-là, de façon un peu décousue, sans en faire ma lecture principale (je lis rarement deux romans à la fois). Bon, ok, j'avoue tout, c'était ma lecture de cabinet -- pardon M. Tolkien!
Mais après
un récit un peu pénible, à l'atmosphère sordide, j'avais envie de quelque chose de léger, d'innocent, voire d'enfantin, et rien dans ma PAL ne faisait l'affaire. J'ai donc décidé de plonger dans
Bilbo le Hobbit, et quel bon choix ce fut! Un véritable vent de fraîcheur! Et aussi une véritable remontée dans le temps, puisque j'avais douze ans la première fois que je l'ai lu. Je vous ai déjà raconté ma découverte de ce roman et de ce genre littéraire en sixième année (
ici et
là), alors je ne radoterai pas cette histoire de nouveau.
Je me demandais si j'allais pouvoir retrouver le même émerveillement, et la réponse est oui! En même temps, avec mes yeux d'adulte, j'ai pu comprendre pourquoi j'avais tant aimé Bilbo et ce qui en fait un personnage auquel tout enfant peut s'identifier. Peu importe nos habiletés physiques ou mentales, nous avons tous, un jour, été le plus petit, le plus faible d'un groupe. Nous avons donc tous été un jour un petit Hobbit dans un groupe d'aventuriers nains vantards et bruyants. On ne peut donc s'empêcher d'être transporté de joie lorsque ce petit Hobbit devient le sauveur, le cerveau, le meneur de la bande!
Ce qui m'a frappé par contre, ce qui n'était pas comme dans mes souvenirs, c'est à quel point les Nains sont presque antipathiques! Quels pleutres et quels orgueilleux! Heureusement qu'ils ont de temps en temps le geste ou la parole qui rachète tout, sinon on aurait pu en venir à les détester! Tolkien a vraiment marché sur une corde raide.
Je ne me souvenais pas non plus de cette fin mi-douce mi amère. Oui, j'ai eu la larme à l'oeil!
Quant à mon vieil exemplaire de la Bibliothèque verte, demandez-vous, a-t-il pris le chemin du bac de recyclage? Jamais! D'abord, j'adore revoir les illustrations, qui sont très amusantes, et puis j'ai remarqué hier que quelqu'un avait écrit sur la dernière page, d'une écriture enfantine (pas la mienne, j'avais acheté ce livre au bazar de l'école), «
Charles est le chou de Lisa». Un tel témoignage ne doit pas être détruit mais conservé pour la postérité!
Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien, traduit de l'anglais, 1937 (pour la VO), 443 p. Titre original: The Hobbit.