26 juin 2008

The Progress of Love

The Progress of Love d'Alice Munro, publié chez McLelland and Stewart en 1986. 309 p.


Frustrant!

C'est ça le problème avec les nouvelles, à mon avis. Meilleures elles sont, plus elles sont frustrantes! Et celles d'Alice Munro dans The Progress of Love le sont, énormément!

Tout ce que je savais de cette auteure, c'est qu'elle est canadienne-anglaise, et c'est la principale raison qui m'a poussée à acheter ce livre usagé, toujours dans cet effort de remédier à mon ignorance crasse en ce qui concerne la littérature du ROC (Rest of Canada!).

Mais je l'aurais sans doute remis sur la tablette si j'avais vu qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que je me fais prendre. Au moins, cette fois-ci je m'en suis aperçu avant de commencer la lecture et non en cours de route comme la dernière fois, déconcertée par des chapitres sautant du coq à l'âne! Pourquoi les éditeurs n'identifient-ils pas mieux les recueils de nouvelles, est-ce que ça se vend moins bien? Il me semble pourtant que les amateurs de ce genre sont nombreux, même si ce n'est pas mon cas!

Alice Munro a vraiment un talent fou pour créer des personnages crédibles et intéressants en quelques coups de plume... Et c'est bien là le problème! J'aurais voulu les accompagner, ou qu'ils m'accompagnent, enfin, j'aurais voulu qu'on fasse un plus long bout de chemin ensemble! Surtout que plusieurs des nouvelles n'ont pas une fin dramatique, qui viendrait clore définitivement le récit; non, elles finissent tout doucement, et on se dit qu'elles auraient bien pu continuer!

Mais bon, je me suis finalement adaptée (ou résignée) à ce rythme (des nouvelles de vingt à trente pages chacune) et ai fini par bien apprécier cette lecture. Alice Munro a su trouver pour chaque récit un ton propre, une voix différente, sans pour autant nuire à l'unité de l'ensemble. Un équilibre pas toujours évident à atteindre.

Comme le titre l'indique, il est beaucoup question d'amour dans ce livre, mais sous différentes formes: l'amour entre deux frères dont l'un est un peu spécial, l'amitié entre deux adolescentes, la relation entre un homme au caractère difficile et trois générations de femmes (sa mère, sa femme, sa fille), entre une mère divorcée et sa fille... On peut y voir aussi une réflexion sur le temps, puisque plusieurs des nouvelles comportent des retours en arrières (flashbacks) ou s'étendent sur de longues durées.

Si vous aimez ce genre littéraire, je vous recommande chaudement ce bouquin (qui ne semble toutefois pas avoir été traduit en français, ce qui est un peu surprenant pour un livre ayant remporté le Prix du Gouverneur général!). Quant à moi, la prochaine fois j'essayerai plutôt de mettre la main sur un des romans de cette auteure.


Et vous, vous aimez les nouvelles, en général?
Addendum: n'hésitez pas à remplir mon petit sondage sur les nouvelles (colonne de droite)!!
Addendum 2: pour le résultat final du sondage, c'est ici!

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Prochaine lecture: L'Empire des loups de Jean-Christophe Grangé.

14 juin 2008

La Beauté des petites bêtes que personne n'aime

La Beauté des petites bêtes que personne n'aime de Line Mc Murray, publié chez Liber en 2006. 129 p.

Déjà, la dédicace m'avait intriguée:

«À Aristophane, être sans poils et sans pattes, qui fut, sans le savoir, l'instigateur de ce livre.»
Comme je suis affligée de plusieurs phobies bibittesques, le sujet de ce petit bouquin à la jolie couverture m'a semblé un bon début de thérapie.

Le livre est séparé en neuf sections, chacune comprenant une partie théorique et un ou plusieurs récits mettant en scène la bestiole en vedette dans cette section. L'idée est excellente.

Il m'a semblé cependant que dans les chapitres théoriques, l'auteure s'éloignait un peu de son sujet et parlait plus de la responsabilité des Humains envers la Nature menacée (thème abordé avec plus de crédibilité, à mon sens, par des scientifiques comme Hubert Reeves, qu'elle cite d'ailleurs plusieurs fois). Or, paradoxalement, les «petites bêtes que personne n'aime» (coquerelles, souris, fourmis...) sont en général les moins affectées par les changements climatiques et autres désordres environnementaux causés par la gent à deux pattes!

Quelques-unes de ces parties m'ont donc semblé moins pertinentes, et j'ai de loin préféré les récits anecdotiques où l'auteure raconte avec humour, tendresse et un regard vraiment différent (parfois même dérangeant, car remettant en question nos préjugés) quelques souvenirs concernant chacune des créatures évoquées.

Le style d'écriture m'a ici (dans les parties anecdotiques) rappelé celui de Michèle Plomer dans Le Jardin sablier, que j'avais beaucoup apprécié. J'ai donc la ferme intention de mettre la main sur un des livres précédents de Line Mc Murray, Nous, les enfants... Récits de quand j'étais petite, près du lac, dans la nature, où, si le titre est représentatif du contenu, je devrais retrouver ce que j'ai aimé dans celui-ci, et peu de ce que je n'ai pas aimé.

Un petit bémol, et ici le reproche s'adresse surtout à l'éditeur. J'ai pu compter au moins une dizaine de fautes d'orthographe, ce qui fait quand même beaucoup pour un si petit bouquin! Et aussi une erreur factuelle: à ce que je sache, Jane Goodall est «la grande dame des chimpanzés», celle des gorilles c'est Dian Fossey!

Bon, c'est sûr que je ne me suis pas transformée du jour au lendemain en amoureuse des coquerelles (blattes ou cafards, comme on les nomme outre-Atlantique, je crois), mais le chapitre sur les couleuvres et celui sur les souris sont particulièrement sympathiques. Cela m'a fait réfléchir, et je vais essayer de moins paniquer la prochaine fois qu'un certain félin ramènera une souris vivante à la maison. Quant aux araignées, hé bien... j'y travaille, mais une phobie reste une phobie, hein?

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Prochaine lecture: The Progress of Love d'Alice Munro.

12 juin 2008

Needful Things

Needful Things, de Stephen King, publié en 1991 chez Viking. 690 p. Titre de la traduction française: Bazaar.


Longtemps j'ai pensé que jamais, au grand jamais, je ne lirais du Stephen King, à moins qu'on ne me paye -- cher. Mon impression, basée sur quelques scènes aperçues ici ou là de films tels que Christine ou Cujo, était que ses romans enfilaient les scènes sanglantes les unes après les autres, et la nouvelle qu'il était un des auteurs les plus lus AU MONDE m'avait remplie d'un petit dégoût envers l'humanité entière.

Puis quelques films vus sans savoir qu'ils étaient basés sur son oeuvre ont commencé à me faire changer d'idée, dont justement Needful Things, avec Ed Harris au top de sa forme (ces dernières années il me semble qu'il vieillit moins bien que d'autres acteurs, même s'il a toujours ses incroyables yeux bleus!) dans le rôle du shérif d'une petite ville du Maine et Max Von Sydow dans celui du mystérieux propriétaire d'un étrange magasin. Et aussi Stand By Me, adaptation d'une de ses nouvelles, et qui n'a rien d'un film d'horreur puisqu'il raconte l'amitié entre quatre petits garçons et leur escapade par un chaud après-midi d'été.

Alors quand je suis tombé sur ce livre il y a quelques semaines au grand solde de la Bibliothèque de Montréal, je me suis dit que c'était l'occasion idéale de tenter l'expérience (et puis le risque était minime puisqu'il ne coûtait qu'un dollar!).

Hé bien, je dois me repentir: mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa, c'est très vilain d'avoir des préjugés et de lever le nez sur des trucs sans les avoir même essayés! Très vilain! J'ai trouvé ce roman absolument passionnant (et pourtant je me souvenais d'une partie de l'histoire) et surtout, à ma grande surprise, très bien écrit! King nous présente une galerie de personnages extravagants sans jamais tomber dans le cliché ou la caricature. Il est fascinant de voir comment le mystérieux Mr Gaunt exploite les faiblesses de chaque individu, que ce soit la jalousie, la luxure, la paranoïa, la bigoterie, la douleur physique, le deuil, pour monter les villageois les uns contre les autres. Ce qui éventuellement soulève aussi la question de la responsabilité et du libre arbitre.

À présent, je vais presque croire que je devrais essayer Danielle Steele, que je méprise sans l'avoir jamais lue! J'ai bien dit: presque!

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Prochaine lecture: La Beauté des petites bêtes que personne n'aime de Line McMurray

01 juin 2008

La gourmandise est un vilain défaut...

Qui as dit ça? Sûrement pas moi!

J'ai été taguée par Romanza! Comment a-t-elle pu deviner que j'adore parler de bouffe presqu'autant que d'en manger?

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Un aliment ou un produit que je n'aime pas du tout : tous les produits «diète» ou allégés: vinaigrettes sans gras, pseudo-mayo, yogourt à 0%m.g., etc.
Mes 3 aliments favoris : crème glacée (n'importe quelle sorte), chocolat (n'importe quelle sorte), patates chips (n'importe quelle sorte). Gourmande, moi?
Ma recette favorite : la fondue au fromage.
Ma boisson favorite : un verre de limonade fraîchement pressée, en été lorsqu'il fait très chaud.
Le plat que je rêve de réaliser mais que je n'ai toujours pas fait : Gropitou affirme que je dis toujours «il faudrait bien que j'essaye telle recette», et je ne le fais jamais... Si bien qu'en ce moment, aucune recette ne me vient en tête...
Mon meilleur souvenir culinaire : une fondue au fromage dégustée à la brunante, sous la tente moustiquaire, au chalet de ma mère; ex-aequo avec du homard dégusté en camping dans le Maine, abrités sous la tente sous une pluie torrentielle, avec Gropitou et deux très bons amis.

À leur tour: Jules, Karine, Charlie Bobine, Jessica, Joëlle et Katell!