21 septembre 2020

1Q84 (livre 1, avril-juin)

Hum!  Comment parler de ce roman d'Haruki Murakami... Sachez tout d'abord qu'on suit en parallèle deux personnages qui semblent au départ n'avoir aucun lien entre eux.  L'un est professeur de mathématiques et veut devenir écrivain, l'autre, une jeune femme, exerce un métier bien particulier.  On est à Tokyo en 1984, mais il se passe des trucs vraiment bizarres!  Peut-être qu'on n'est pas vraiment en 1984, mais en 1Q84!?!

Je ne vous en dirai pas beaucoup plus, comme il ne s'agit que du tome 1 d'une trilogie, à part que l'intrigue est extrêmement... intrigante!  Et, fidèle à ses habitudes, Murakami nous enveloppe dans une ambiance étrange, onirique.  Les personnages, bien qu'ils puissent paraître presque antipathiques au départ, deviennent de plus en plus attachants à mesure qu'on apprend à les connaître.  Seul petit bémol, je ne suis pas fan de la traduction, qui m'a semblé boiteuse à quelques reprises.

J'ai très hâte de connaître la suite!  Pour la petite histoire, c'est ma mère qui a trouvé ce tome et le suivant dans la boîte à livres de son quartier; je lui ai suggéré d'aller y mettre une note: «Et le tome 3, alors?»

Je n'enchaîne pas tout de suite avec le tome 2 (même si ce n'est pas l'envie qui manque!), car j'ai quelques livres de bibliothèque à lire auparavant.  Oui, on peut maintenant aller à la bibliothèque, se promener dans les allées, toucher les livres, et tout et tout!  Enfin, pour l'instant, car Montréal est passée en zone orange depuis dimanche, alors qui sait ce que l'avenir nous réserve?  L'atmosphère de la ville ces temps-ci est presque aussi surréaliste que celle du Tokyo de Murakami.


1Q84 (livre 1, avril-juin) de Haruki Murakami, traduit du japonais, 2009, 548 p.  Titre de la version originale: 1Q84 (book 1).

06 septembre 2020

The Historian (L'Historienne et Drakula)

Voilà un excellent roman fantastique, qui a les défauts de ses qualités...

Je m'explique.  Il mêle plusieurs genres: fantastique, historique, thriller, épistolaire, récit de voyage.  Le tout épicé de mises en abyme à répétition.  En soi j'adore ces espèces de pots-pourris, mais parfois un genre peut nuire à l'autre!  Par exemple, dans le thriller on aime que l'intrigue soit menée tambour battant, mais dans l'historique et a fortiori dans le récit de voyage, les descriptions détaillées, voire minutieuses, sont les bienvenues.

Cela a eu pour effet que j'ai eu un peu de difficulté à adhérer à ce roman pour les cent premières pages environ.  Ça n'avançait pas!  Heureusement, il n'a jamais été question d'abandonner, car j'aimais déjà l'ambiance universitaire et les personnages érudits.  Par la suite, l'intrigue devient tout à fait passionnante, et les ralentissements ne servent qu'à mieux nous surprendre lorsqu'arrive un revirement ou une révélation.  Et si parfois l'on a tendance à se perdre dans toutes ces histoires de monastères et de parchemins, aussitôt l'auteure nous remet dans le droit chemin avec un dialogue où un des personnage fait, mine de rien, un petit résumé de la situation. J'ai trouvé cela fort habile de sa part.

La fin est à la hauteur du reste de l'intrigue, à part pour un petit détail.  J'espérais que certaines coïncidences seraient expliquées (par deux fois, les héros rencontrent par hasard des gens qui sont intéressés par la même quête qu'eux), mais finalement cela reste des coïncidences, ce qui m'a semblé un peu facile.

En bref, une lecture fort intéressante, intelligente, avec une ambiance du tonnerre (j'ai particulièrement aimé les parties qui se déroulent à Constantinople ainsi que dans un petit village perdu en Bulgarie, et une scène dans un train français m'a fait dresser les poils sur la nuque), mais qui est juste un peu lente à démarrer.


The Historian de Elizabeth Kostova, 2005, 816 p.  Titre de la traduction française: L'Historienne et Drakula.