06 décembre 2012

My Brilliant Career (Ma Brillante Carrière)

Houlala, je suis vraiment très en retard pour le Blogoclub!  Il ne faudrait pas en conclure que la sélection de ce trimestre ne m'a pas plu, bien au contraire.  En fait, j'ai bien aimé découvrir cette écrivaine australienne du début du XXe siècle dont je n'avais jamais entendu parler. Ayant appris qu'elle a écrit ce roman largement autobiographique à l'âge de vingt et un ans, je n'en ai que plus d'admiration pour elle!

Je dois dire qu'au début j'ai eu un peu de difficulté à accrocher.  La narratrice, jeune fille d'une famille aisée tombée dans la dèche à cause des mauvais choix et de l'alcoolisme du père, me semblait geignarde. Lorsque dans le deuxième tiers elle va habiter chez sa grand-mère où elle retrouve l'abondance et une vie plus facile, elle devient capricieuse, égocentrique, mais on sent qu'elle a un bon fond et l'on se prend d'affection pour elle. Différents événements la feront évoluer jusqu'à ce qu'elle quitte l'enfance et trouve sa voie, celle d'une femme indépendante qui sait qu'elle peut aspirer à autre chose qu'être une épouse et une mère.

J'ai apprécié la description de la vie quotidienne dans un ranch du bush australien.  Noël en plein été, c'est original!  Le dictionnaire Oxford intégré à ma liseuse a d'ailleurs été des plus utiles, puisqu'il donnait la définition d'expressions typiquement australiennes et de noms de plantes, d'oiseaux, inconnus ici.  Par exemple, to be on the wallaby signifie être en chômage, et des poddies sont des veaux!

 
Pour connaître l'avis des autres membres du Blogoclub, suivez les liens chez nos aimables organisatrices Lisa et Sylire

My Brilliant Career de Miles Franklin, 1901, 260 p.  Titre de la version française: Ma Brillante Carrière.

14 novembre 2012

Bonne nouvelle...

1500 titres québécois offerts en version numérique en Europe.

Voilà qui va réjouir les Européens amateurs de littérature québécoise...  Presque une raison suffisante pour s'acheter une liseuse!

07 novembre 2012

Mr. Peanut



Lorsque sa femme allergique aux arachides est trouvée morte d'un choc anaphylactique, David Pepin est rapidement considéré comme le principal suspect, particulièrement lorsqu'on apprend qu'il écrivait justement un roman mettant en scène un écrivain voulant tuer sa femme!  Un polar donnant du couple une image plutôt noire, surtout que les deux flics chargés de l'enquête ont eux-mêmes des vies conjugales plutôt compliquées. Mais ces policiers ne font-ils pas plutôt partie du roman écrit par le suspect? Flash-backs, mises en abyme, rêves, faux-semblants, on en vient à douter de tout, surtout que des éléments sont repris subrepticement d'une partie à l'autre du récit. Une intrigue fort intelligente, dont la construction est inspirée de l'oeuvre d'Escher Rencontre qui orne d'ailleurs les pages liminaires.  L'influence d'Hitchcock se fait aussi sentir, ce qui m'a donné le goût d'aller faire une virée dans la section des classiques de mon club vidéo! 

À lire à tête reposée car cela demande tout de même un certaine niveau d'attention...


M.C. Escher, Rencontre


L'avis d'InColdBlog, et (en anglais) l'entrevue de l'auteur chez Booklady.


Mr Peanut d'Adam Ross, 2010, 335 p.  Le titre de la version française est inchangée.

18 octobre 2012

Reçu en service de presse...



La Fiancée américaine d'Éric Dupont (Éditions Marchand de feuilles).  Après la chronique de Foglia  la semaine passée, j'ai très hâte de le lire!

Lu en marge du communiqué qui accompagne l'envoi:

Liste non exhaustive des desserts
utilisés comme armes
dans La Fiancée américaine

Gâteau renversé à l'ananas
Pudding chômeur
Tarte au sirop
Galaktoboureko (flan grec)

À la fois intrigant et alléchant, non?  Je vous en reparle très bientôt!

17 octobre 2012

La Librairie des ombres

L'avocat Jon Campelli, enquêtant sur la mort suspecte de son père, libraire à Copenhague, s'aperçoit que celui-ci faisait partie d'une société secrète dont les membres possèdent d'étonnants pouvoirs paranormaux reliés à la lecture.

Dommage que la traduction de ce roman ne soit pas parfaite (j'ai repéré plusieurs expressions boiteuses, et les dialogues ne sonnent pas toujours juste); sans ce petit agacement, on aurait pu se trouver devant un vrai coup de coeur! La Librairie des ombres reste malgré tout un excellent thriller fantastique. L'idée de départ est épatante (et très attirante pour les lecteurs passionnés!) et l'intrigue fort bien ficelée nous tient en haleine jusqu'au bout.  J'ai adoré le concept des livres chargés d'énergie par leurs lecteurs successifs, et j'ai maintenant envie de visiter la nouvelle Bibliothèque d'Alexandrie, reconstruite au même endroit que sa mythique ancêtre!


Les billets de Laurence du Biblioblog (beaucoup moins positif que le mien!), de Keisha (qui a failli l'abandonner!), d'Ys (décidément, suis-je la seule de la blogosphère à avoir apprécié ce roman?)


La Librairie des ombres de Mikkel Birkegaard, traduit du danois en 2010, 451 p.  L'oeuvre originale, Libri di Luca, date de 2007.

13 octobre 2012

Rowling, les résultats

Je me précipite pour l'acheter:                          10%
J'attends qu'il sorte en poche:                           13%
J'attends qu'il soit disponible à la bibliothèque:   26%
Je ne suis pas plus intéressée que ça:              46%
Il faudrait qu'on me paye, et cher:                      3%

Autres réponses obtenues dans les commentaires: J'attends de voir les critiques, j'attends qu'on me le prête ou qu'on me l'offre en cadeau, je suis une maudite chanceuse qui l'a obtenu en partenariat avec l'éditeur!

Bref quelques curieuses* vont donner rapidement leur avis à celles, nombreuses, qui sont dans l'expectative. Tout de même, près de 50% de mes lectrices se désintéressent de la question, preuve que le battage publicitaire qui a entouré la sortie du bouquin ne les a pas affectées (ou les a mêmes un peu écoeurées? Si c'est le cas, défoulez-vous dans les commentaires ci-dessous!)


* J'ai spontanément mis ces phrases au féminin, j'espère que mes lecteurs masculins ne m'en voudront pas! Je ne veux surtout pas les exclure, mais sur mon blogue comme pour la lecture de romans en général, le féminin l'emporte nettement, désolée M. Grévisse!

09 octobre 2012

Affinity (Affinités)

Dans le Londres enfumé des années 1870, une jeune bourgeoise dépressive devient Lady Visitor, une dame qui visite des prisonnières pour leur donner l'exemple d'une vie vertueuse.  Elle se prend d'affection pour une prisonnière reconnue coupable de fraude et d'agression, qui se dit capable de communiquer avec les esprits.  Supercherie, schizophrénie ou vrai phénomène surnaturel? C'est la question qu'on se pose tout au long de ce roman à l'ambiance gothique à souhait.

La description de la prison donne vraiment froid dans le dos, et je crois qu'elle est assez réaliste. Par la bande, on aborde aussi la question de la situation des femmes célibataires dans l'Angleterre victorienne ainsi que des drogues (morphine, laudanum, etc) dont on bourrait les dames de la bonne société au moindre signe de dépression ou «d'hystérie».  Et comme c'est du Sarah Waters, on parle aussi d'homosexualité féminine, toujours avec délicatesse.

Passionnant, même si j'avais deviné assez rapidement une partie de l'énigme...


Affinity de Sarah Waters, 1999, 351 p. Titre de la traduction française: Affinités.