Je ne sais plus sur quel blogue j'ai lu une critique de ce livre (peut-être durant le Projet non-fiction de Flo? Impossible de vérifier, je ne suis plus capable d'accéder à son blogue); c'est dommage car j'aurais bien aimé remercier la blogueuse en question! Sans elle, je n'aurais sans doute jamais entendu parler de ce bouquin car il semble peu connu dans la blogosphère francophone.
Mark Rowlands est un professeur de philosophie anglais qui a adopté un louveteau alors qu'il commençait sa carrière dans une université américaine. S'ensuivra une histoire d'amour qui durera quinze ans et changera complètement sa vie. Il nous raconte non seulement cette relation, mais surtout toutes les réflexions que celle-ci a engendrées sur des sujets aussi divers que la mort, la religion, la liberté, la civilisation, le Mal et bien d'autres. S'il paraît parfois un peu arrogant, on ne peut lui en vouloir car il fait également preuve d'auto-dérision et surtout on sent la profondeur de son amour pour son «frère-loup», Brenin. De plus, il est un excellent vulgarisateur; il cause Heidegger et Nietzsche sans que notre cerveau n'explose. Le niveau de langage est juste assez relevé pour qu'on se sente intelligent en le lisant.
The Philosopher and the Wolf de Mark Rowlands, 2008, 244 p. titre de la traduction française: Le Philosophe et le loup.
16 juin 2015
06 juin 2015
Wizard and Glass (Magie et cristal)
Tome 4 de la série The Dark Tower (La Tour sombre)
***Divulgâcheur ci-dessous!***
Je ne répéterai pas tout le bien que je pense de cette série... Vous pouvez lire mes billets sur les trois premiers tomes ici, ici et là. Sachez seulement que la saveur western est encore plus prononcée que dans les précédents: un shérif et ses députés, un saloon et son pianiste, des chevauchées, des fusillades, tout y est! Mais le fantastique est encore présent (notamment une scène assez cauchemardesque à la fin), de même que quelques clins d'oeil à Tolkien (la boule de cristal qui tient à la fois des palantiri et de l'Anneau).
Dans la postface, King annonce qu'il introduira des éléments de Salem's Lot dans les prochains tomes, alors je me demande si je devrais lire ce dernier avant de continuer. Dans celui-ci il y a des références importantes à The Stand (Le Fléau) et j'étais bien contente de les comprendre. Quelqu'un peut me conseiller là-dessus?
Wizard and Glass (The Dark Tower 4) de Stephen King, 1997, 672 p. Titre de la traduction française: Magie et cristal (La Tour sombre 4)
***Divulgâcheur ci-dessous!***
Je ne répéterai pas tout le bien que je pense de cette série... Vous pouvez lire mes billets sur les trois premiers tomes ici, ici et là. Sachez seulement que la saveur western est encore plus prononcée que dans les précédents: un shérif et ses députés, un saloon et son pianiste, des chevauchées, des fusillades, tout y est! Mais le fantastique est encore présent (notamment une scène assez cauchemardesque à la fin), de même que quelques clins d'oeil à Tolkien (la boule de cristal qui tient à la fois des palantiri et de l'Anneau).
Dans la postface, King annonce qu'il introduira des éléments de Salem's Lot dans les prochains tomes, alors je me demande si je devrais lire ce dernier avant de continuer. Dans celui-ci il y a des références importantes à The Stand (Le Fléau) et j'étais bien contente de les comprendre. Quelqu'un peut me conseiller là-dessus?
Wizard and Glass (The Dark Tower 4) de Stephen King, 1997, 672 p. Titre de la traduction française: Magie et cristal (La Tour sombre 4)
01 juin 2015
Le Liseur
********Attention, spoilers (ou «divulgâcheurs» comme le recommande l'Office québécois de la langue française. Je trouve ça très mignon, je vais l'utiliser dorénavant; tenez-vous le pour dit!)************
Ce qui commence comme un roman d'apprentissage classique, l'histoire d'amour entre un adolescent et une femme dans la trentaine, se change bien vite en autre chose... J'aurais bien aimé ne pas savoir en quoi, la surprise aurait été formidable! Mais j'avais vu la bande-annonce du film, je savais donc que la femme serait accusée d'être une nazie. Je n'étais pas sûre d'avoir envie de lire un énième livre sur l'Holocauste -- pas que le sujet soit épuisé, comprenons-nous, je n'étais juste pas certaine d'en avoir le goût en ce moment... Finalement, comme c'était notre sélection du Blogoclub, j'ai joué le jeu, et j'ai vraiment beaucoup apprécié. Le point de vue, celui d'un jeune homme de la première génération d'après-guerre allemande, m'a semblé très original et donne lieu à d'intéressants questionnements sur la culpabilité, la responsabilité, la honte. Le thème de la lecture aurait pu être encore plus développé, vu le titre, mais la fin est très émouvante.
Pour voir les commentaires des autres particpants du club, c'est chez Sylire et Lisa!
Le Liseur de Bernhard Schlink, 1996, 201 p.
Ce qui commence comme un roman d'apprentissage classique, l'histoire d'amour entre un adolescent et une femme dans la trentaine, se change bien vite en autre chose... J'aurais bien aimé ne pas savoir en quoi, la surprise aurait été formidable! Mais j'avais vu la bande-annonce du film, je savais donc que la femme serait accusée d'être une nazie. Je n'étais pas sûre d'avoir envie de lire un énième livre sur l'Holocauste -- pas que le sujet soit épuisé, comprenons-nous, je n'étais juste pas certaine d'en avoir le goût en ce moment... Finalement, comme c'était notre sélection du Blogoclub, j'ai joué le jeu, et j'ai vraiment beaucoup apprécié. Le point de vue, celui d'un jeune homme de la première génération d'après-guerre allemande, m'a semblé très original et donne lieu à d'intéressants questionnements sur la culpabilité, la responsabilité, la honte. Le thème de la lecture aurait pu être encore plus développé, vu le titre, mais la fin est très émouvante.
Pour voir les commentaires des autres particpants du club, c'est chez Sylire et Lisa!
Le Liseur de Bernhard Schlink, 1996, 201 p.
07 mai 2015
Brida (abandon)

Malheureusement, je ne me suis pas rendue très loin...
Je pensais qu'il s'agirait d'une sorte de fable ou de conte initiatique. Mais Coelho nous dit dès l'introduction que c'est l'histoire d'une femme qu'il connaît! Autant en fiction j'aime le fantastique, autant dans la «vraie vie» les machins ésotériques me laissent complètement sceptique, voire m'irritent si j'ai l'impression qu'on tente de berner les gens. Dès la première phrase, «Dans Le Pèlerin de Compostelle , j'ai remplacé deux des Pratiques de RAM par des exercices de perception, appris à l'époque où je faisais du théâtre», je me sens exclue et j'ai un mauvais pressentiment. Première prise!*
Je persévère mais le style d'écriture n'est pas du tout dans mes goûts. Tout est appuyé, les émotions et motivations de l'héroïne sont soulignées à gros traits, rien n'est laissé à l'imagination ou à la perspicacité du lecteur et il y a beaucoup de répétitions. Beaucoup de majuscules, aussi: la Tradition, les Dons, la Magie, l'Autre Partie... Deuxième prise!
«Les gens qui ont le Don à la naissance ont les lobes des oreilles petits et collés à la tête.» Ai-je besoin d'en dire plus? Après avoir levé les yeux au plafond, j'aperçois près de ma table de chevet un Stephen King des plus alléchants... Troisième prise, retiré!
*Pour mes lecteurs européens: terme relié au baseball. Après trois prises (essais de frapper la balle), le frappeur laisse sa place au suivant.
Brida de Paulo Coelho, 2010, 297 p.
27 avril 2015
Le Déchronologue

Si vous aimez à la fois les romans historiques et la Science-fiction, n'hésitez pas!
Le Déchronologue de Stéphane Beauverger, 2009, 558 p.
13 avril 2015
La Vie mode d'emploi
Quelle étrange expérience que la lecture de ce roman! Je devrais plutôt écrire romans, au pluriel, comme on le fait en page couverture, car il y a en fait plusieurs intrigues entremêlées, et le travail qui est donné au lecteur, c'est de s'y retrouver. Il s'agit d'un véritable casse-tête formé du portrait de chacun des habitants d'un immeuble parisien, mais un casse-tête en quatre dimensions puisque celle du temps entre en jeu. En effet, le passé des locataires est abordé, mais en plus on évoque tous ceux qui ont habité la bâtisse depuis sa construction au siècle précédent. Et comme dans un puzzle, le tableau accroché au mur dans le coin gauche et le bocal de poissons rouges sur le guéridon sont tout aussi importants que la jeune fille lisant une lettre à l'avant-plan! Cela est donc le prétexte à de multiples descriptions, listes, énumérations en tous genres.
Heureusement, pour nous aider à démêler les fils, il y a un index détaillé, une chronologie et surtout un plan du bâtiment. J'avais bien tenté de m'en faire un moi-même au fur et à mesure, mais après quelques chapitres c'était la confusion totale. Bon, il faut dire que j'avais oublié qu'en Europe le rez-de-chaussée et le premier sont deux étages distincts...
Une lecture très amusante, des passages rappelant le polar, le récit de voyage, le roman d'aventures, des énigmes et plein de surprises! À réserver cependant pour un moment où l'on n'est pas trop fatigué car ça demande un peu de concentration et de suite dans les idées!
La Vie mode d'emploi de Georges Perec, 1978, 641 p. incluant les annexes.
Heureusement, pour nous aider à démêler les fils, il y a un index détaillé, une chronologie et surtout un plan du bâtiment. J'avais bien tenté de m'en faire un moi-même au fur et à mesure, mais après quelques chapitres c'était la confusion totale. Bon, il faut dire que j'avais oublié qu'en Europe le rez-de-chaussée et le premier sont deux étages distincts...
Une lecture très amusante, des passages rappelant le polar, le récit de voyage, le roman d'aventures, des énigmes et plein de surprises! À réserver cependant pour un moment où l'on n'est pas trop fatigué car ça demande un peu de concentration et de suite dans les idées!
La Vie mode d'emploi de Georges Perec, 1978, 641 p. incluant les annexes.
14 mars 2015
Meurtre à l'hôtel Despréaux
J'aime beaucoup la plume de Maryse Rouy (voir par exemple mes billets sur sa série Une Jeune Femme en guerre), mais j'avoue avoir toujours eu un faible pour ses romans médiévaux, a fortiori les polars (Les Bourgeois de Minerve, Au nom de Compostelle). J'étais donc enchantée de constater qu'elle était retournée à ce genre littéraire.
Et je n'ai pas été déçue! La présentation, d'abord, est fort réussie, avec cette couverture à la fois sobre et élégante, à la texture de parchemin. On retrouve ensuite le souci des détails, la recherche minutieuse et les personnages attachants auxquels l'auteure nous a habitués. L'intrigue se déroule dans le Paris du XIVe siècle, alternativement dans le milieu de la bourgeoisie naissante et dans un monastère de la région, et vraiment, on s'y croirait! D'aucuns trouveront peut-être le rythme du récit un peu lent mais cela ne m'a pas déplu car cela nous permet d'apprécier l'ambiance et la reconstitution historique rigoureuse.
La seule petite chose qui m'a agacée (et je pense que le commentaire s'adresse surtout à l'éditeur), c'est que la lecture est constamment interrompue par des astérisques qui renvoient au glossaire situé à la fin du volume. Ce glossaire est en soi une bonne idée (tout le monde n'est pas familier avec les termes reliés à la vie monastique, à la cuisine ou à l'habillement médiévaux); c'est contre les astérisques que j'en ai, qui nous forcent constamment à nous arrêter pour décider si oui ou non l'on a besoin d'aller vérifier la signification exacte du mot. De plus, certains items sont des explications plus que des définitions et auraient eu leur place en bas de page. Heureusement, ces interruptions se font de plus en plus rare à mesure qu'on avance dans le roman.
La bonne nouvelle, c'est que le tome 2 de cette série vient de paraître. J'ai déjà hâte de retrouver Gervais et son entourage!
Le billet de Venise.
Meurtre à l'hôtel Despréaux (Les Chroniques de Gervais d'Anceny, tome 1) de Maryse Rouy, 2014, 282 p.
Et je n'ai pas été déçue! La présentation, d'abord, est fort réussie, avec cette couverture à la fois sobre et élégante, à la texture de parchemin. On retrouve ensuite le souci des détails, la recherche minutieuse et les personnages attachants auxquels l'auteure nous a habitués. L'intrigue se déroule dans le Paris du XIVe siècle, alternativement dans le milieu de la bourgeoisie naissante et dans un monastère de la région, et vraiment, on s'y croirait! D'aucuns trouveront peut-être le rythme du récit un peu lent mais cela ne m'a pas déplu car cela nous permet d'apprécier l'ambiance et la reconstitution historique rigoureuse.
La seule petite chose qui m'a agacée (et je pense que le commentaire s'adresse surtout à l'éditeur), c'est que la lecture est constamment interrompue par des astérisques qui renvoient au glossaire situé à la fin du volume. Ce glossaire est en soi une bonne idée (tout le monde n'est pas familier avec les termes reliés à la vie monastique, à la cuisine ou à l'habillement médiévaux); c'est contre les astérisques que j'en ai, qui nous forcent constamment à nous arrêter pour décider si oui ou non l'on a besoin d'aller vérifier la signification exacte du mot. De plus, certains items sont des explications plus que des définitions et auraient eu leur place en bas de page. Heureusement, ces interruptions se font de plus en plus rare à mesure qu'on avance dans le roman.
La bonne nouvelle, c'est que le tome 2 de cette série vient de paraître. J'ai déjà hâte de retrouver Gervais et son entourage!
Le billet de Venise.
Meurtre à l'hôtel Despréaux (Les Chroniques de Gervais d'Anceny, tome 1) de Maryse Rouy, 2014, 282 p.
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