Une quarantaine d'année plus tard, ayant trouvé Le Père Goriot dans la bibliothèque de Gropitou, j'ai décidé de retenter l'expérience. Et apparemment, je n'ai pas tant changé que cela car le résultat est assez similaire!
Plus précisément, c'est lorsque Balzac se lance dans des notions abstraites qu'il me perd complètement. Il y a notamment un long paragraphe sur la psychologie du personnage principal, Eugène de Rastignac, que j'ai lu trois fois sans arriver à comprendre ce que l'auteur voulait nous dire. Par contre, les descriptions concrètes de lieux sont non seulement bien lisibles, mais je dirais même qu'on croirait y être. Lorsqu’il nous dépeint la maison où se déroule une bonne part du récit, une sorte de pension miteuse, on peut presque sentir l'odeur d'humidité et de poussière! Quant aux dialogues, ils sont souvent savoureux, et l'intrigue nous tient en haleine jusqu'à la toute fin.
Alors, qui est ce Père Goriot, anciennement riche bourgeois, maintenant méprisé par les autres pensionnaires de la Maison Vauquer et pourtant visité à l'occasion par deux jolies jeunes femmes habillées à la dernière mode? Qui est cet énigmatique Vautrin? Quel rôle joueront-ils dans la vie de Rastignac, jeune étudiant en droit naïf mais ambitieux, fraîchement débarqué à Paris? Je vous laisse découvrir tout cela et bien d'autres choses! Quant à moi, je lirai de nouveau ce cher Honoré, c'est sûr, car j'y ai pris beaucoup de plaisir (quitte à survoler les parties trop abstraites, mais chhhut! ce sera notre petit secret!).
Le Père Goriot d'Honoré de Balzac, 1835, 254 p.