L'Orangeraie de Larry Tremblay, aux éditions Alto.
Qui a vu la discussion du club de lecture à Bazzo.tv? Ça donnait le goût, non?
Billet dans les prochaines semaines...
28 octobre 2013
24 octobre 2013
The Year of Living Biblically (L'Année où j'ai vécu selon la Bible)

Dans ce récit, le journaliste et écrivain new-yorkais A.J. Jacobs raconte une expérience qu'il a menée avec assiduité, celle de vivre pendant un an en respectant tous les commandements de la Bible, y compris les plus saugrenus. Cela va de ne pas mentir et respecter ses parents à ne se couper ni la barbe ni les cheveux des tempes et ne toucher aucune femme pendant qu'elle a ses règles (dans le doute il faut donc éviter tout contact, tout le temps), sans compter de nombreuses restrictions alimentaires toutes plus farfelues les unes que les autres.
Le résultat est souvent hilarant! Il a l'occasion de rencontrer plusieurs personnages pittoresques, comme un tailleur juif orthodoxe spécialisé dans l'analyse des tissus au microscope qui lui annonce à son grand dam que son unique complet contient à la fois du lin et de la laine, un mélange sacrilège; les fondateurs d'un musée du Créationnisme, où l'on apprend qu'Adam et Ève ont cotoyé les dinosaures et comment l'Arche de Noé pouvait contenir autant d'animaux; un sympathique manipulateur de serpents du Tennessee et bien d'autres.
Un des buts de l'expérience était bien sûr de faire ressortir l'absurdité des arguments anti-homosexualité et anti-avortement de la droite américaine qui utilise certains édits de la Bible au sens littéral et en les sortant de leur contexte. Elle donne lieu également à des réflexions intéressantes sur les relations homme/femme, sur l'éducation, sur l'argent, etc. J'aurais aimé qu'il reste plus critique par rapport à la place occupée par la religion dans la société américaine. Toutefois, il se dit lui-même affecté par un phénomène de dissonance cognitive: agnostique au départ (bien que de culture juive), il en vient à mettre en doute ses convictions à force d'agir comme un croyant!
Un essai très prenant, qui se lit aisément, mais très américain (il y a quelques références qui m'ont échappé). Je vais sûrement lire d'autres livres de cet auteur, notamment celui où il entreprend de lire l'Encyclopedia Britannica de A à Z en un an!
The Year of Living Biblically de A.J. Jacobs, 2007, 388 p. incluant les annexes (notes, bibliographie, index). Titre de la traduction française: L'Année où j'ai vécu selon la Bible.
Libellés :
États-Unis,
Œuvres non romanesques,
Récits et autobiographies
12 octobre 2013
The Gargoyle (Les Âmes brûlées)
C'est un système qui a fait ses preuves. Vous, amis blogueurs, vous mettez à deux, trois, cinq ou dix pour me convaincre qu'un livre est fait pour moi. Je le note dans mon petit cahier, me disant qu'il faut le lire très bientôt. Mais j'en ai tellement noté, de ces titres, que ce n'est que quelques années plus tard que je me décide finalement à l'emprunter à la bibliothèque, ou que je le déniche par hasard dans une bouquinerie. Avec ma cervelle en fromage suisse, je ne sais même plus de quoi ça parle, et le plaisir de la (re)découverte est immense.
C'est tout à fait ce qui est arrivé avec The Gargoyle, vendu avec enthousiasme par Karine et Book Lady. Je pensais même que c'était dans le genre Fantasy, et qu'il y avait une «vraie» gargouille vivante! Autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas ça du tout. C'est plutôt l'histoire d'un gars d'une trentaine d'année, très beau physiquement mais très cynique et qui n'a jamais aimé personne. À la suite d'un accident de voiture, il se retrouve à l'unité des grands brûlés, complétement détruit physiquement et moralement. Il y rencontre plusieurs personnes qui vont changer sa vie, en particulier une femme qui affirme qu'ils se sont connus et ont été amants en Allemagne il y a sept cents ans, alors qu'elle était scribe dans un monastère et lui mercenaire. Est-elle folle, est-ce un cas de réincarnation? C'est ce qu'on se demande tout au long de ce roman fort bien écrit, drôle, poignant, romantique, d'une plume très travaillée mais qui pourtant se lit avec une grande aisance, rempli de références littéraires, notamment à L'Enfer de Dante mais aussi à d'autres oeuvres. Seules quelques longueurs dans la deuxième moitié l'empêcheront peut-être de recevoir le titre de «Coup de coeur». Attention, certaines descriptions sont presque insupportables de réalisme (l'accident, les traitements); j'invite les âmes sensibles à sauter ces passages plutôt que d'abandonner complètement!
À cause des différentes interprétations possibles de l'intrigue,ce livre est très difficile à classer... Je le mets dans «Fantastique» ou dans «Littérature générale»? Dans le doute...
The Gargoyle d'Andrew Davidson, 2008, 465 p. Titre de la traduction française: Les Âmes brûlées.
C'est tout à fait ce qui est arrivé avec The Gargoyle, vendu avec enthousiasme par Karine et Book Lady. Je pensais même que c'était dans le genre Fantasy, et qu'il y avait une «vraie» gargouille vivante! Autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas ça du tout. C'est plutôt l'histoire d'un gars d'une trentaine d'année, très beau physiquement mais très cynique et qui n'a jamais aimé personne. À la suite d'un accident de voiture, il se retrouve à l'unité des grands brûlés, complétement détruit physiquement et moralement. Il y rencontre plusieurs personnes qui vont changer sa vie, en particulier une femme qui affirme qu'ils se sont connus et ont été amants en Allemagne il y a sept cents ans, alors qu'elle était scribe dans un monastère et lui mercenaire. Est-elle folle, est-ce un cas de réincarnation? C'est ce qu'on se demande tout au long de ce roman fort bien écrit, drôle, poignant, romantique, d'une plume très travaillée mais qui pourtant se lit avec une grande aisance, rempli de références littéraires, notamment à L'Enfer de Dante mais aussi à d'autres oeuvres. Seules quelques longueurs dans la deuxième moitié l'empêcheront peut-être de recevoir le titre de «Coup de coeur». Attention, certaines descriptions sont presque insupportables de réalisme (l'accident, les traitements); j'invite les âmes sensibles à sauter ces passages plutôt que d'abandonner complètement!
À cause des différentes interprétations possibles de l'intrigue,ce livre est très difficile à classer... Je le mets dans «Fantastique» ou dans «Littérature générale»? Dans le doute...
The Gargoyle d'Andrew Davidson, 2008, 465 p. Titre de la traduction française: Les Âmes brûlées.
10 octobre 2013
Reçu en service de presse...
Sur la 132 de Gabriel Anctil.
Vanté par Bertrand Laverdure à l'émission Tout le monde tout lu! (MAtv).
J'ai vraiment hâte de le lire! J'ai quelques livres de bibliothèque à terminer d'abord, mais ensuite...
Vanté par Bertrand Laverdure à l'émission Tout le monde tout lu! (MAtv).
J'ai vraiment hâte de le lire! J'ai quelques livres de bibliothèque à terminer d'abord, mais ensuite...
30 septembre 2013
The Old Man and the Sea (Le Vieil Homme et la mer)

Le seul moment où j'ai eu un petit malaise, c'est lorsque le vieil homme pêche un dauphin pour manger sa chair crue. Hein, mais c'est dégueulasse! Heureusement j'ai rapidement compris qu'il ne s'agissait pas vraiment d'un dauphin mais de ce que les Américains appellent dolphin fish, c'est-à-dire tout simplement une dorade ou mahi-mahi. Ouf!
On parle beaucoup ces temps-ci de «vieillir dans la dignité»... Ce roman devrait être une lecture obligatoire pour tous les gestionnaires de centres pour personnes âgées!
J'ai d'autres titres d'Hemingway sur ma LAL... Je crois qu'il pourrait bien devenir un de mes auteurs américains chouchous!
The Old Man and the Sea d'Ernest Hemingway, 1952, 140 p. Titre de la traduction française: Le Vieil Homme et la mer.
29 septembre 2013
Si tu passes la rivière

Le principe de départ m'a rappelé celui de La Petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy, bien que le style d'écriture soit différent. L'action se déroule principalement dans une ferme isolée, et on découvre peu à peu la situation et les secrets d'une famille à travers les yeux et les mots d'un adolescent naïf et inculte. Depuis que sa soeur aînée a traversé la rivière pour ne plus revenir, cette rivière qui constitue la frontière à ne pas franchir, il vit avec ses frères et son père, trois brutes analphabètes, et n'a pour seul confident qu'un cochon. Je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler car une bonne partie du plaisir est dans cette révélation progressive. Disons qu'il s'agit d'un roman d'apprentissage d'un genre inhabituel, tout à la fois touchant, intrigant, drôle, glauque, parfois même un peu épeurant!
Merci aux éditions Hamac pour l'envoi.
Si tu passes la rivière de Geneviève Damas, 2011 (réédité au Québec en 2013), 151 p.
26 septembre 2013
Une Année à la campagne

Biologiste de formation, elle truffe son histoire de détails scientifiques sur les différentes espèces d'animaux ou de plantes qu'elle observe avec émerveillement sur sa terre, sans que jamais ce soit lourd. Par exemple sur les abeilles:
«Pendant la majeure partie de leur vie, les reines fuient la lumière; elles courent se cacher lorsqu'on ouvre la ruche. Mais la reine qui vient d'émerger est vierge et la lumière l'attire. Encouragée par les ouvrières, elle sort de la ruche et s'envole haut dans les airs pour son vol nuptial. Entourée de faux bourdons -- abeilles mâles -- elle va s'accoupler dix fois ou plus, par séries, s'assurant pour sa vie entière une provision de spermatozoïdes qu'elle utilisera pour féconder les oeufs qu'elle pondra. Pendant l'accouplement, le faux bourdon introduit son pénis dans la chambre de l'aiguillon de la reine, où il demeurera, tandis que lui-même se dégage et tombe sans vie sur le sol, sa fonction dans la colonie accomplie.»Hé bien! On ne nous disait pas ça dans Petit Tom et son amie l'abeille, ma principale référence en matière d'apiculture jusqu'à maintenant.
On retrouve aussi beaucoup de faits amusants. Saviez-vous par exemple que le bruant à gorge blanche américain chante «Old Sam Peabody, Peabody, Peabody!» Il ne cherche donc pas Frédéric comme son cousin québécois? On ne fait pas que rire, par contre, puisqu'il y a aussi de nombreuses réflexions sur notre place dans la nature, sur la femme d'âge mûr, sur les gens, sur la vie en général.
La traduction française n'est pas trop mauvaise, je n'ai tiqué qu'une dizaine de fois, ce qui dans mon cas est un bon signe! Cependant, sur les dix fois, neuf ont été causées par des noms d'animaux, en particulier d'oiseaux. Je sais qu'il n'y avait pas d'Internet dans ce temps-là, mais ç'aurait été trop compliqué d'emprunter un livre sur les oiseaux d'Amérique du Nord à la bibliothèque? Je sais aussi que les nomenclatures ont changé récemment, mais je suis pas mal certaine que le bluebird n'a jamais répondu au nom d'«oiseau bleu», plutôt de merlebleu ou merle bleu. Quant au cowbird, qui semble avoir interloqué la traductrice, il s'agit tout simplement du vacher.
Tout au long de ma lecture, je voulais aller m'installer à la campagne et devenir apicultrice, jusqu'au chapitre où elle désensibilise son neveu aux piqûres d'abeilles, qui m'a fait quelque peu changer d'idée... Une seule piqure de guêpe m'a fait me gratter jusqu'au sang pendant trois semaines l'an dernier, alors je vais trouver autre chose. Peut-être la culture des champignons exotiques ou l'élevage des autruches, c'est très en vogue.
Une Année à la campagne de Sue Hubbell, traduit de l'américain, 1983, 249 p. Titre original: A Country Year.
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