27 juin 2007

Jane Eyre


Jane Eyre de Charlotte Brontë, première publication en 1847, publié chez Penguin Classics en 1985. 477 p.


Ouf! Désolée de ce long hiatus, mais Jane Eyre en version originale, ce n'est pas de la tarte! Ça demande un effort, mais ça vaut vraiment la peine. Quel beau roman!

Comme ce livre est un classique de la littérature auquel il est souvent fait référence dans d'autres oeuvres, je connaissais déjà quelques bribes de l'intrigue. Je me souviens aussi d'avoir vu la bande-annonce du film sorti il y a quelques années, avec Charlotte Gainsbourg dans le rôle-titre. (Il y a aussi un épisode de l'émission Star Trek Voyager où la capitaine du vaisseau reproduit dans le holodeck une scène fortement inspirée de ce livre (hé oui, je suis un peu trekkie à mes heures!)) Ce livre fait vraiment partie intégrante de la culture occidentale. Malgré tout, j'ai néanmoins été tenue en haleine par les péripéties affrontées par l'héroïne.

Puisque Charlotte Brontë et Jane Austen sont toute deux anglaises et presque contemporaines, on ne peut s'empêcher de les comparer. Autant les romans de Jane Austen sont tout en légèreté et en humour, autant celui-ci est empreint de gravité, avec une atmosphère presque gothique (mais il m'a quand même semblé moins sombre et torturé que Wuthering Heights, de la soeur de Charlotte, Emily Brontë). L'emphase est mise sur l'évolution psychologique de l'héroïne. Par contre, Jane Eyre me fait assez penser à l'Elizabeth Bennet de Pride and Prejudice. Toutes deux sont des héroïnes modernes, avec des caractères forts. Jane Eyre a son franc-parler et n'a pas laissé son enfance sans amour et son adolescence isolée du monde restreindre ses aspirations et démolir son amour-propre.

Comme chez Austen, l'écriture est très belle, tellement qu'on a souvent envie de lire à haute voix! Notamment, la description des différents lieux est prenante, on a vraiment l'impression d'y être, du sévère pensionnat pour orphelines au manoir de campagne et son mystérieux troisième étage. Bon, il y a bien quelques invraisemblances, certaines coïncidences sont dures à avaler, mais c'est presque un prérequis dans ce genre littéraire!

Les critiques d'Allie et de Lilly, et oups! j'allais oublier Kalistina!

Prochaine lecture: Chroniques des atomes et des galaxies, de Hubert Reeves.

13 commentaires:

  1. C'est drôle que tu en parles maintenant, j'ai justement réservé ce livre à la bibliothèque hier! Tu me donnes encore plus le goût de le lire! Bon, à voir ton message, ce ne sera peut-être pas aussi léger comme lecture que je le souhaitais, mais tant pis!

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  2. Contente que ça t'ai plu! :)

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  3. C'est un de mes livres préférés :-))

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  4. Jessica, non ce n'est pas léger, mais je crois que tu vas aimer. D'ailleurs certains dialogues sont quand même assez amusants, surtout entre Jane et Rochester.

    Kalistina, j'ai rajouté le lien vers ta critique, je ne l'avais pas trouvée hier!

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  5. J'ai vraiment adoré!

    Tout comme toi, j'ai trouvé une ressemblance entre Jane Eyre et Elisabeth Bennet. :)

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  6. Jessica, tu l'as lu déjà? Oulala, tu as fait un marathon de lecture! Chapeau!

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  7. Il faut dire aussi que je l'ai lu en français, ce qui n'est probablement pas ton cas ;)

    Tout pour procrastiner et ne pas lire La télévision dans la vie quotidienne. Mais à ma défense, j'ai quand même lu 90 pages de mon livre obligatoire (J'essaie de me déculpabiliser hihi)

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  8. J etrouve aussi que c'est un très beau roman, je n'ai vraiment pas eu de mal à le lire, c'est pour moi l'un des classiques de la littérature anglais et victorienne

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  9. Whiterose, ce qui a été plus difficile pour moi c'est l'anglais du XIXème siècle, je n'y suis pas très habituée! Merci de ton commentaire et bienvenue sur mon blog!

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  10. J'ai aimé ce roman lumineux, l'intrigue captivante et ses nombreux rebondissements, la réelle qualité des descriptions des caractères et des paysages de la campagne anglaise. Jane Eyre est une histoire d'amour mais aussi une critique de la société anglaise du XIXè s, de ses convenances, de ses classes sociales, de sa religiosité, du confort des riches et des privations des pauvres. Le roman décrit les étapes de l'accomplissement de Jane et sa croissance spirituelle. L'héroïne apprend à adapter son désir d'autonomie à sa situation de dépendance. Enfant, elle subit l'humiliation de dépendre de parents riches puis elle se prend en charge à titre d'enseignante et de gouvernante mais elle oscille entre soumission et affirmation d'elle-même, aux prises avec son statut de femme et ses sentiments d'inferiorité. Elle vit des expériences qui accompagnent l'élévation à l'âge adulte et atteint la maturité émotive et spirituelle. Au cours de sa vie, elle vit sous l'influence de quatre hommes, John Reed, Mr Brocklehurst, Mr Rochester et enfin John Rivers avant de décider de prendre son destin en main et de choisir par elle-même. Je suis absolument séduite par la plume de Charlotte Brontë, légère et précise et qui laisse une grande place aux dialogues.

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  11. Bénedicte: Excellente analyse, je suis tout à fait d'accord avec toi!

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