05 septembre 2012

Il pleuvait des oiseaux

J'aime bien quand, d'une façon fortuite, des liens se créent entre deux lectures successives. À la fin de Seul dans Berlin, un des personnages découvre que la vraie liberté, au fond, c'est de pouvoir choisir sa mort.  Et au début d'Il pleuvait des oiseaux, je trouve ce dialogue:
— La liberté, c’est de choisir sa vie.
— Et sa mort.

La liberté, la vieillesse, la mort, voilà les thèmes principaux de ce magnifique roman. L'amour et l'amitié aussi.  Et la nature sauvage, puisque l'histoire se déroule en grande partie dans le nord de l'Ontario, région où subsiste encore le souvenir des Grands Feux, qui rasèrent des villages entiers entre 1910 et 1916.

Je craignais que ce soit triste, mais c'est tout le contraire, finalement!  Avec leur humour et leur sagesse, ces vieux ont apprivoisé la mort, elle rôde mais ils ne la craignent pas. Ce livre plaira-t-il plus à ceux qui voient la vieillesse poindre à l'horizon, au loin, et qui s'inquiètent de la voir avancer trop vite, ou à ceux qui doivent déjà s'en accommoder?  Chacun en fera sans doute une lecture différente.  Même les plus jeunes semblent y trouver quelque chose, puisqu'ils lui ont décerné le Prix littéraire des collégiens l'an dernier.

Je n'ai qu'une question: quelqu'un peut me dire ce que représente la photo en couverture?  On dirait un poulet planté sur un pieu, mais je suppose que ce n'est pas ça, ni un sac de soluté sur une tige (la supposition de Gropitou)...


C'était ma première participation au défi Mon Québec en septembre de Karine qui (les grands esprits se rencontrent) vient de publier son billet sur ce roman, elle aussi.  Bien sûr l'histoire ne se déroule finalement pas au Québec, mais ça compte quand même, bon!  J'inclus aussi le lien vers le billet de Jules, puisque c'est elle qui m'a donné le goût de le lire en m'enlevant de l'idée que ce serait déprimant!


Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier, 2011, 179 p. 


12 commentaires:

  1. Le petit couple est tellement attachant! Je suis contente que tu aies aimé!!!

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  2. Tu as raison, ce n'est pas du tout déprimant! J'ajoute ton lien!

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  3. Karine: Merci! Je continue Québec en septembre, j'ai déjà trois nouveaux candidats sur ma liseuse!

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  4. Pour ma part j'avais eu l'impression que c'était un personnage vu de dos, assis dans une clairière, et dont on voit la tête, les bras et les épaules... Mais là où ça se complique,c'est que la tête semble représentée symboliquement par une manière de jarre ou de cruche ayant une anse... Alors... ?? Quelqu'un d'autre peut-il apporter ses lumières à mon interprétation?

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  5. Jules: Comme je t'ai dit chez Karine, pour moi l'histoire d'amour n'a pas été le principal intérêt du roman, j'ai surtout aimé l'amitié entre les vieillards, leur sagesse, leur humour, et cette idée de finir ses jours dans la forêt...

    Vieux Chagrin: Un personnage, ça aurait de l'allure, mais comme tu dis la tête est bizarre!

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  6. Bon, à la suite de la suggestion de Vieux Chagrin, j'ai été réexaminer la couverture et je pense qu'il s'agit effectivement d'un personnage, nu, vu de dos, assis en boule avec les bras croisés sur ses genoux. Mais qu'a-t-il sur la tête? On dirait une casserole!

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  7. Lise pas de blogue06 septembre, 2012 07:58

    Grominou,

    ce livre je crois que chaque lecteur y puise ce qu'il lui faut, peu importe l'âge. Karine, Jules, Venise et maintenant toi en avez fait un billet très positif. C'est une histoire touchante que j'ai adorée mais qui m'a semblé trop courte et non terminée, mais bon c'est peut-être juste moi...

    Étrangement la photo de la couverture je n'y voyais pas une personne du tout. Pour moi c'était un très ancien poele (j'ai perdu le tréma) à bois, de ceux surnommés "truie" car ils en avaient la rondeur, surmonté d'une bouilloire. Mais en regardant à nouveau la photo je me dis que j'ai besoin de changer mes barniques...

    :)

    Bonne journée!

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  8. Lise: Ça avait déjà plus d'allure que mon histoire de poulet!

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  9. Je ne participe pas au challenge mais je suis bien tentée par cette lecture. Je note dans la LAL...

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  10. La Plume: J'espère qu'il ne sera pas trop difficile à trouver par chez vous!

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  11. Ahah je pense que vous avez tous effectivement besoin de lunettes...C'est un homme assis en petite boule, nu, dans la forêt et il porte tout simplement un chapeau de type plutôt Borsalino!

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  12. Mélissa: Je crois que tu as raison! Dans mon cas, c'est d'une loupe dont j'aurais eu besoin!
    :-D

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