J'aime beaucoup la plume de Nicolas Dickner (voir mes billets précédents ici et ici) et c'est avec joie que je l'ai retrouvée. Même son petit côté pédant m'amuse et me réjouit! Qui d'autre que lui peut s'en tirer avec des expressions comme «un regard de sélacien»? Dans ce roman, on suit les péripéties vécues par trois jeunes gens qui habitent le même quartier de Montréal, celui du marché Jean-Talon (que je connais bien, ce qui ajoute au plaisir!) dont les destins s'entrecroisent sans vraiment se rencontrer et sont marqués par des thèmes aussi divers que ceux de l'archéologie, des poissons et monstres marins, des cartes routières et guides de voyage, des pirates (informatiques ou pas)... Sans oublier les livres, de Bob Morane à Moby Dick en passant par un mystérieux bouquin sans couverture.
Seul bémol, j'ai ressenti au milieu du livre une certaine lassitude, un certain flottement. Les personnages constamment maussades me tombaient un peu sur les nerfs et je ne voyais pas trop où Dickner voulait nous mener. Heureusement, cela n'a duré qu'une cinquantaine de page (et non quatre cents comme dans The Goldfinch de Donna Tartt!) et je garderai finalement un bon souvenir de ce bouquin, même s'il n'est pas mon préféré de l'auteur.
Nikolski de Nicolas Dickner, 2005, 323 p.

